Pour la première fois est mesuré l’impact du changement climatique sur la noix de cajou

 Pour la première fois est mesuré l’impact du changement climatique sur la noix de cajou
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Les régions les plus propices aux cultures commerciales parmi les plus importantes au monde en terme de volumes comme le café, l’anacardier ou encore l’avocat pourraient bientôt être redessinées en raison des changements climatiques, soulignent des travaux de recherche réalisées par l’Université des sciences appliquées de Zurich en Suisse et dont les conclusions ont été publiées mercredi dernier dans la revue Plos One.

Sur les trois cultures étudiées, c’est le café et l’anacarde qui intéressent le plus les pays d’Afrique de l’Ouest. L’originalité de l’étude ne porte pas tant sur le café car cela fait longtemps que des chercheurs ont indiqué que la variété l’Arabica est menacée car cultivée en altitude, là où il fait plus frais par rapport aux zones de production du Robusta.

En revanche, à ce jour, il n’y avait pas encore d’études qui démontrent comment le changement climatique impacterait concrètement et au plan mondial les cultures d’anacardier. L’étude se penche sur le Vietnam,  l’Inde,  la Côte d‘Ivoire et le Bénin qui représentent 73% de la production mondiale.

Les conclusions de l’étude sont majeures pour l’organisation à venir des productions. En effet, si un avocatier prend actuellement environ huit ans pour grandir et donner des fruits là où il est habituellement cultivé, cela pourra prendre jusqu’à 20 ans dans des climats plus frais et tempérés.

Selon les différents scenarii de changements climatiques, la durabilité de la caféiculture va décliner très fortement d’ici 2050. On peut s’attendre à ce que des régions pour l’instant productrices d’Arabica se réorientent vers le Robusta. Ainsi, l’Afrique de l’Ouest et centrale -entre autres régions- verraient leur production diminuer au bénéfice de l’Afrique de l’Est, entre autres.

S’agissant de l’anacardier, l’Afrique de l’Ouest est une des zones de production qui sera le plus impactée. Ainsi, le Sénégal, la Guinée-Bissau, le Mali, le Burkina Faso seront de moins en moins adaptés à cette culture. « En Côte d’Ivoire et au Bénin, une grande proportion des zones hautement adaptées à la culture de l’anacardier deviendra moins propice d’ici 2050 en raison des températures annuelles croissantes. En Côte d’Ivoire, la réduction irait de 16% à 32% selon les scénarii et au Bénin de 55% à près de 100%. »

« Des zones adaptées aux trois productions pourraient s’étendre à des altitudes et latitudes plus élevées, surtout pour les anacardiers et avocatiers. Ainsi, l’Afrique de l’Est, les Etats-Unis, l’Argentine et la Chine auraient une carte majeure à jouer dans l’avenir de production de ces filières », soulignent encore les auteurs.

 

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