La Chronique Matières Premières Agricoles au 31 mai 2018

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 31 mai 2018
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Les marchés financiers internationaux ne savaient plus où donner de la tête hier. En effet, les Etats-Unis ont annoncé instaurer des tarifs douaniers de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium importés d’Europe, du Mexique et du Canada. D’autre part, le Wall Street Journala fait état hier d’un rapport de la Réserve fédérale américain d’il y a un an selon lequel la Deutsche Bank était en “difficulté”, ce qui est le statut le plus bas dans l’échelle d’évaluation de la Fed. Enfin, cette nuit, l’Italie s’est dotée d’un gouvernement populiste avec la désignation de Giuseppe Conte au poste de Premier ministre et des deux dirigeants antisystèmes et d’extrême droite, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, comme vice-Premiers ministres.

Ceci dit, le dollar n’a terminé hier soir qu’en retrait de 0,1% face à un panier de monnaie car de bonnes statistiques économiques américaine ont contrebalancé l’impact des tensions commerciales. Quant au pétrole, le Brent avance vers les $ 78 tandis que le bruit léger américain, le WTI, reculait hier soir de 1%, à $ 67.

CACAOCAFÉ CAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Hier, c’était la chute ! La fève, sur le contrat spot, a enregistré sa plus forte baisse en une séance depuis plus de deux ans sur le marché à terme de New York, tandis que les différentes échéances sombraient à leur plus bas en sept semaines sur fond de ventes spéculatives et de déclenchement d’ordre de vente automatiques. Déjà, mardi, le marché avait chuté en raison de la faiblesse de la livre sterling face au dollar et des arrivages aux ports ivoiriens dont les volumes depuis le début de la campagne excèdent les volumes la campagne dernière.

L’échéance juillet à Londres a clôturé à £ 1 773 la tonne, partie de £ 1 844 vendredi dernier, tandis que New York sombrait à $ 2 454 contre $ 2 556 en fin de semaine dernière. Sur l’ensemble du mois de mai, le contrat spot a perdu 13,7%, sa plus forte baisse mensuelle depuis janvier 2016.

En Côte d’Ivoire, les exportations de fèves totaliseraient 1 207 310 t entre le 1er octobre et fin avril, en hausse de 13% par rapport à la même période la campagne dernière, tandis que les produits transformés sont en hausse de 3% à 259 352 t.

L’Indonésie, quant à elle, a relevé à 10% son droit d’exportation sur les fèves pour le mois de juin contre 5% en mai, le prix de référence étant attendu en hausse.

La fève a perdu de sa valeur cette semaine alors que l’Organisation internationale du cacao (ICCO) publiait hier son rapport mensuel dans lequel elle révise fortement à la baisse ses prévisions d’excédent sur la campagne 2017/18. Alors que fin février elle estimait l’excédent à 105 000 t, maintenant elle le prévoit à … 10 000 t ! Un marché donc en équilibre. Rappelons que, la campagne dernière, l’excédent était de 297 000 t. Que s’est-il passé? La demande demeure très forte avec des broyages estimés maintenant atteindre 4,53 Mt en 2017/18 contre 4,49 Mt estimé précédemment et 4 Mt la campagne dernière. Ils progresseraient donc de 3%, notamment à cause d’une forte demande en Asie mais aussi parce que l’activité de broyage augmente bien en Afrique de l’Ouest.

Face à cela, la production est attendue en baisse à 4,59 Mt contre 4,64 Mt estimé précédemment et 4,74 Mt la campagne dernière. Elle diminuerait notamment au Ghana avec 880 000 t attendues contre 900 000 t estimées précédemment et 970 000 t récoltées la campagne dernière, mais aussi, en Indonésie (260 000 t contre 280 000 t estimées auparavant) et en Equateur (260 000 t contre 270 000 t).

CAFÉ

Les cafés ont terminé en hausse, l’Arabica clôturant hier soir à New York à $ 1,237 la livre (lb) après avoir touché $ 1,2405 en cours de séance, son plus haut depuis le 9 février ; le contrat avait terminé vendredi dernier à $ 1,204. Sur le mois, le contrat a gagné 2,5%. Quant au Robusta, il termine la période sous revue à $ 1 752 la tonne, soit inchangé par rapport à vendredi dernier.

La raison ? Essentiellement l’impact de la grève des camionneurs au Brésil qui semble marquer le pas depuis mercredi. Selon l’association des exportateurs Cecafé, les exportations de café au mois de mai ont chuté de 900 000 sacs de 60 kg, essentiellement en raison de la grève. Cecafé estime à 560 millions de réais ($ 149,9 millions) le coût, que ce soit en ventes à l’export annulées ou en coûts additionnels portuaires.

Au Kenya, les prix maximum ont augmenté lors des ventes aux enchères hebdomadaires sur le Nairobi Coffee Exchange. Le Grade AA s’est vendu dans une fourchette allant de $ 32 à $ 491 le sac de 50 kg contre $ 23 à $ 339 la semaine dernière. Le Grade AB s’est inscrit entre $ 52 et $ 289 contre $ 23 et $ 271.

En Ethiopie, la production caféière demeurerait quasiment inchangée sur la campagne 2018/19 (octobre/septembre), à 7,1 Ms contre 7,05 Ms en 2017/18, estime le Département américain de l’Agriculture (USDA), soit la moitié de l’objectif gouvernemental inscrit dans son deuxième Plan Croissance & Transformation. Les exportations resteraient à leur niveau record de 3,98 Ms.

Sur les marchés du Robusta en Asie cette semaine, on s’attendait à ce que les prix baissent en Indonésie puisque la récolte principale a démarré dans certaines régions. Toutefois, elle s’est maintenue et s’est même hissée au dessus des niveaux de la semaine dernière en raison de la faiblesse du dollar. Par rapport à l’échéance juillet à Londres, la prime a été de $ 40 pour un Grade 4, 80 défauts, contre $ 20 à $ 30 la semaine dernière. Au Vietnam, la récolte tire à sa fin et les opérations commerciales se font de moins en moins nombreuses. Dans les Central Highlands, la principale région caféière du pays, les traders ont acheté aux planteurs à environ 36 500 dong ($ 1,60) le kilo. A l’export, le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, s’est vendu avec une décote de $ 80 la tonne par rapport à Londres, inchangé par rapport à al semaine dernière.

Les exportations de café au Vietnam sont estimées avoir atteint 140 000 t en mai, portant à 825 000 t (13,75 Ms)la totalité des expéditions sur les 5 premiers mois de l’année, en hausse de 1,5% par rapport à la même période l’année dernière.

Les exportations de Robusta en Côte d’Ivoire ont fait un bond de 28% sur les quatre premiers mois de l’année, atteignant 15 836 t, selon les données provisoires portuaires. A noter que, contrairement au cacao, l’essentiel des expéditions se font par le port d’Abidjan et non de San Pedro.

Côté entreprise, rappelons que le géant Starbucks a fermé mardi l’ensemble de ses 8 000 coffee shops aux Etats-Unis pour former ses 180 000 employés à une attitude anti-raciale. Ceci fait suite au scandale qu’avait provoqué en avril l’arrestation de deux hommes africains-américains qui attendaient un ami dans un des Starbucks, sans consommer. Le manager avait appelé la police. L’arrestation avait été filmé et avait suscité une vive émotion (lire nos informations). 

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc a terminé la période sous revue en baisse les cours passant de 193,7 yens le kilo vendredi dernier à 190,9 yens ($1,7404) à la clôture jeudi sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) et de 11 875 yuans la tonne à 11 670 yuans ($1 818,9) la tonne sur le marché de Shanghai. Les cours ont fluctué au gré de l’évolution du prix du baril du pétrole mais aussi des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Néanmoins, les stocks élevés en Asie pèsent sur les prix du caoutchouc, qui ont perdu 15% par rapport à leur niveau il y a un an.

La Côte d’Ivoire a exporté 230 081 tonnes de caoutchouc naturel sur les quatre premiers mois de 2018, en hausse d’environ 13% par rapport à la même période en 2017 selon les données portuaires provisoires.

Le Vietnam, qui a dégagé un surplus commercial de $3,39 milliards sur les cinq premiers mois de l’année 2018, a exporté 432 000 tonne de caoutchouc, en hausse de près de 20% par rapport à janvier-mai 2017, pour une valeur de $630 millions, en baisse de près de 11%.

Les stocks de caoutchouc brut des ports japonais s’élevaient à 17 009 tonnes le 10 mai, en hausse de 1,8% par rapport à la dernière date d’inventaire, ont montré la semaine dernière des données de la Rubber Trade Association of Japan. Sur une année, ils ont été multipliés par plus de 4 ( 4 070 tonnes en mai 2017).

En Chine, la province du Yunnan, une des principales régions productrices de caoutchouc, va mettre en place une plate-forme de services pour l’industrie du caoutchouc naturel pour les pays de la sous-région du Grand Mékong (GMS- Greater Mekong Subregion), soit le Cambodge, la Chine -en particulier la province du Yunnan et la région autonome du Guangxi Zhuang- , le Laos, le Myanmar, la Thaïlande et le Vietnam. La plate-forme, qui vise à accroître la compétitivité de l’industrie du caoutchouc dans le GMS  prévoit de mettre en place des sous-plate-formes commerciales au Vietnam, au Laos et au Myanmar selon Wang Zuo, directeur général du Yunnan International Rubber Trading Center.

COTON

Aucune accalmie sur le marché du coton, qui a été le marché le plus volatil et le plus haussier au mois de mai. Le contrat de juillet a littéralement explosé cette semaine, dépassant la limite up mardi (+4,5%) avec des cours au plus haut depuis 4 ans  touchant 96,4 cents la livre dans la journée à New York. «Le lendemain plus de 59 000 contrats ont été échangés. Ce qui est gigantesque ! Le marché a consolidé . C’est un vent de panique en ce moment » indique un négociant. Un marché profitable à l’Afrique, le kilo de coton se vendant autour de FCFA 1 100 ajoute le négociant.

Une hausse des cours sur les anciennes récoltes, le contrat de juillet clôturant jeudi à 93,15 cents la livre contre 89,21 cents vendredi dernier, mais aussi sur les nouvelles récoltes le contrat de décembre passant de 86,65 cents vendredi à 91,64 cents la livre jeudi. Le marché chinois poursuit aussi sa hausse, débutée la semaine dernière. Sur le Zhengzhou Commodity Exchange ( ZCE), les cours ont gagné plus de 1 100 yuans la tonne en une semaine tandis que Pékin continue de céder 100% de son offre de coton de ses réserves mise aux enchères, soit 30 000 tonnes par jour. Hier, le prix moyen de vente se situait à 15 902 yuans la tonne. Des ventes soutenues qui pourraient faire que la Chine augmente ses quotas d’importation dès cette année.

Les conditions météorologiques toujours défavorables dans l’ouest du Texas aux Etats-Unis, les ventes non fixées des filateurs, les ventes soutenues de la réserve chinoise et des Etats-Unis, une demande ferme et des achats spéculatifs ont alimenté la hausse des cours.

« Nous avons assisté récemment à une véritable «tempête haussière», avec des quantités massives d’argent frais, des usines piégées avec des ventes sur appel non fixées, un marché américain saturé, une forte demande, des importations potentiellement plus élevées en Chine la saison prochaine, des problèmes météorologiques aux Etats-Unis et en Chine, et des investisseurs engagés dans des stratégies d’options haussières, souvent contre leur gré » indique Plexus Cotton.

Dans son dernier rapport pour le mois d’avril, Cotton Outlook a revu à la baisse la production mondiale en 2018/19  de coton à 26,052 Mt avec la diminution de la production aux Etats-Unis, au Pakistan et en Australie, tandis que la consommation a été révisée marginalement (- 5 000 tonnes) à 26, 771 Mt.

Les importations de coton du Vietnam se sont élevées à 692 000 tonnes sur les cinq premiers mois de 2018 en hausse de 22,5% pour une valeur de $1,274 milliard, en progression de près de 25% selon le Bureau général des statistiques.

En Côte d’Ivoire, la production de coton a grimpé de près de 26% en 2017/18 à 412 646 tonnes. Abidjan a reconduit le prix au producteur à FCFA 265 le kilo. Au Togo, la production a progressé de 8% à 117 000 tonnes tandis que le prix au producteur a été abaissé à FCFA 250 le kilo (cf. nos informations). Quant au Bénin, le prix au producteur a été relevé de FCFA 5 à FCFA 265 le kilo (cf. nos informations).

Au Burkina Faso, pour la prochaine campagne, les cotonculteurs pourront bénéficier d’une assurance récolte mise en place par la Sofitex avec l’UNPCB (cf. nos informations).

Au Zimbabwe, Surface Wilmar une joint-venture entre le groupe alimentaire singapourien Wilmar et le groupe indien Midex Global Pvt Ltd, a proposé de prendre une participation de 50% dans la Cotton Company of Zimbabwe (Cottco), en difficultés, avec le contrôle de la direction. Simultanément, Surface Wilmar a indiqué vouloir injecter $100 millions dans la société pour relancer ses activités (cf. nos informations).

HUILE DE PALME

Les cours de l’huile de palme se sont abaissés cette semaine. Après avoir chuté de 1,5% vendredi dernier à 2 455 ringgits la tonne, ils ont clôturé jeudi à 2 429 ringgits ($610,61) la tonne. Les faibles perspectives de la demande plombent les cours. Chez les deux producteurs mondiaux d’huile de palme, les exportations sur le mois de mai sont en baisse (voir ci-dessous). Une situation un peu inhabituelle avant le mois de Ramadan où la demande est plus soutenue. Sime Darby Plantation estime que les prix de l’huile de palme brute se situeraient dans une fourchette de 2 400 à 2 500 ringgits par tonne en juin.

En Malaisie, les exportations ont baissé 8,8% en mai à 1,197 Mt contre 1,312 Mt en avril, selon AmSpec Agri Malaysia. SGS indique une baisse de 9,9%.

En Indonésie, l’Indonesian Palm Oil Association (GAPKI) a déclaré que le pays avait exporté 2,22 Mt d’huile de palme et de palmiste en avril, en baisse de 13,6% par rapport à mars en raison des restrictions sur les exportations de la première destination, l’Inde. En glissement annuel, les exportations de janvier à avril vers l’Inde ont diminué de 24%, passant de 2,37 Mt en 2017 à 1,8 Mt. Celles vers l’Union européenne ont également diminué de 16% suite à campagne négative et à des stocks élevé de colza, a indiqué GAPKI.

Toujours, en Indonésie, la production brute d’huile de palme et les exportations du premier producteur mondial devraient augmenter en avril par rapport au mois précédent, selon un sondage réalisé par Reuters. La production en avril devrait passer à 3,65 millions de tonnes (Mt) , contre 3,34 Mt en mars, selon la moyenne d’une enquête réalisée auprès de deux groupes industriels et d’une société étatique de recherche sur l’huile de palme. Les exportations devraient se situer à 2,65 Mt en avril, contre 2,50 Mt le mois précédent. Toujours selon le sondage de Reuters, l’utilisation domestique de l’huile végétale devrait augmenter à 1 Mt en avril, contre 973 000 tonnes un mois plus tôt. Enfin, les stocks devraient diminuer à 3,55 Mt à la fin avril (3,65 Mt à la fin mars) et à 3,97 Mt selon l’Association indonésienne des palmiers à huile (GAPKI).

En Russie, les importations d’huile de palme ont grimpé de 36,7% au 1er trimestre 2018 à 267 000 tonnes par rapport au 1er trimestre 2017, selon l’agence statistique russe Rosstat.

Côté entreprise, Felda Global Ventures (FGV), a annoncé lundi un bénéfice net en baisse de 24% au 1er trimestre par rapport à la même période de l’année dernière. FGV a dégagé un bénéfice net de 1,3 million de ringgits ($326 715) au 1er trimestre 2018 contre 1,7 million de ringgits sur la même période en 2017. Le chiffre d’affaires a chuté à 3,6 milliards de ringgit, contre 4,3 milliards de ringgit l’année dernière. La société a déclaré qu’elle s’attendait à ce que ses résultats de 2018 soient “satisfaisants” malgré les “défis” sur le marché. La baisse des prix est l’un de ces défis, les prix de l’huile de palme brute se sont élevés en moyenne à 2 487 ringgits au 1er trimestre de 2018, contre 2 900 ringgits en 2017.

De même, pour Sime Darby qui a enregistré sur le troisième trimestre (clôturé au 31 mars) une baisse de 42% de son bénéfice avant impôt à 353 millions de ringgit et de 39% de son bénéfice net à 249 millions de ringgit. La performance du groupe au troisième trimestre a été affectée par une baisse de la production de FFB notamment en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et aux Îles Salomon, ainsi que par la diminution du prix moyen de l’huile de palme brute et du palmiste. Cependant, cela a été atténué par la baisse des charges financières, en ligne avec la baisse des emprunts au cours du trimestre, indique Sime Darby. 

RIZ

Evolution différenciée sur le marché du riz en Asie avec des prix en hausse en Inde, stagnant en Thaïlande et en légère baisse au Vietnam.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé de $5 pour atteindre $399-$403 la tonne, la récente baisse des prix ayant attiré les acheteurs africains. En dépit de cette nouvelle hausse, les exportateurs estiment que le riz indien demeure compétitif sur le marché international grâce à la dépréciation de la roupie. En revanche, le Bangladesh devrait annuler un accord avec l’Inde portant sur 150 000 tonnes, selon jeudi Badrul Hasan, le responsable de l’acheteur céréalier du Bangladesh.

Les exportations indienne de riz ont grimpé de 12% en avril par rapport à l’année précédente pour atteindre 989 848 tonnes.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% se situaient entre $430 -$446 la tonne contre 435 à 438 dollars la semaine dernière. « Pour le moment, le prix ne change qu’avec les fluctuations du taux de change car il n’y a pas de nouvelle demande cette semaine », a déclaré un négociant basé à Bangkok. Pour le mois de juin sont attendues des demandes des Philippines et d’Indonésie.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont légèrement baissé, passant de $460 -$465 à $455-$460. Pour l’instant la demande est stable tandis que l’offre demeure serrée. L’offre pour le Viet 5% a diminué depuis la dernière récolte en raison du plan du gouvernement vietnamien de passer progressivement à des variétés de riz parfumé et de riz gluant, qui sont de meilleure qualité et vendues à des prix plus élevés.

Aux Philippines, la National Food Authority (NFA) a autorisé mardi les négociants locaux à importer jusqu’à 805 200 tonnes de riz dans le cadre d’un système de quotas annuels, ce qui devrait stimuler l’offre intérieure et maintenir la hausse des prix. Les importations, qui devraient être expédiées à partir de juillet, porteraient le total des achats de riz approuvés cette année à 1,3 million de tonnes (Mt), dont 0,5 Mt de tonnes achetées par la NFA pour reconstituer son stock. 

SUCRE

Le sucre roux aura gagné 11% sur le mois de mai, terminant hier soir à 12,79 cents la livre (lb) après avoir touché 12,85 cents en cours de séance, son niveau le plus élevé depuis le 23 mars; il était à 12,46 cents en fin de semaine dernière. Le sucre blanc a grimpé à $ 354,60 la tonne contre $ 351,4 il y a une semaine.

Ici encore, c’est la grève des camionneurs au Brésil qui a impacté le marché alors que le marché regorge de sucre de toute façon !

En Inde, la production devrait être record la campagne prochaine -qui démarre le 1er octobre- et ce, malgré la faiblesse des cours mondiaux et les arriérés de plus de $ 2,96 milliards des raffineries indiennes à l’égard des planteurs. Rappelons que la production cette campagne atteindrait les 32 Mt, du jamais vu !

L’Organisation internationale du sucre (OIS) a fortement révisé à la hausse ses prévisions d’excédent sur 2017/18 (octobre/septembre). Il atteindrait 10,51 Mt contre 5,15 Mt estimés précédemment. En 2016/17, le marché était déficitaire de 3,67 Mt. La production mondiale 2017/18 (octobre/septembre) atteindrait 185,21 Mt (tel quel), soit bien au-delà des prévisions initiales qui étaient de 178,7 Mt, et bien supérieures aux 167,85 Mt produites la campagne précédente. L’OIS a révisé à la hausse ses prévisions concernant l’Inde (de 26 Mt à 31,4 Mt) et de la Thaïlande (14,35 Mt contre 12 Mt). Des hausses partiellement annulées par la révision à la baisse de la production brésilienne 2017/18, à 34,5 Mt contre 36 Mt estimé initialement.

Côté entreprise, le sud-africain Tongaat Hulett a annoncé lundi une chute de 37% de ses bénéfices annuels, conséquence d’importations plus élevées qu’anticipées en Afrique du Sud et de la faiblesse des cours mondiaux. Son dividende annuel chute à 160 cents contre 300 l’année dernière, une annonce qui a, de suite, fait dévisser son action de 3%. Pour se redresser et booster son activité, le groupe lorgne donc, plus que jamais, sur le reste du continent, l’Angola mais aussi l’Afrique centrale et d’autres pays d’Afrique australe. L’Angola enregistre un déficit de 300 000 t de sucre qui, jusqu’à maintenant, est couvert par des importations provenant d’Amérique latine et d’Asie (Brésil, Thaïlande, Inde). Les pourparlers entre Tongaat et les autorités angolaises auraient démarré, mais le groupe sud-africain avait déjà annoncé cela il y a 8 mois, fait remarquer Reuters.

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