La Chronique Matières premières agricoles au 1er août 2019

 La Chronique Matières premières agricoles au 1er août 2019
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Une semaine financière marquée par la baisse d’un quart de point des taux directeurs aux Etats-Unis mais son président Jerome Powell a souligné le caractère apparemment ponctuel de la mesure, ce qui a déçu les investisseurs. En Europe, la perspective d’un Brexit dur a conduit la Banque d’Angleterre a abaissé ses prévisions de croissance mais elle n’a pas signalé envisager une baisse de ses taux comme les autres banques centrales. Côté commerce, les négociations entre les Etats-Unis et la Chine se sont achevées mercredi sans que de réels progrès aient été faits. L’euro a terminé la période sous revue au plus bas en 26 mois face au dollar, à $ 1,1034. Le billet vert est également à un pic de 26 mois face à un panier de monnaies. Côté pétrole, les cours ont baissé hier pour la première fois en cinq séances, la production américaine de brut ne cessant d’augmenter.

La Chronique cesse au mois d’août. Nous nous retrouvons le 30 août. Bonnes vacances.

CACAO CAFÉCAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALMERIZ – SUCRE

CACAO

La fève a glissé cette semaine, la tonne terminant hier soir à Londres à £ 1 823 la tonne contre £ 1 843 en fin de semaine dernière, tandis que New York clôturait à $ 2 329 la tonne contre $ 2 389. Pour la première fois en six mois, le prix du cacao à New York a baissé sur l’ensemble du mois de juillet, perdant 4,3% de sa valeur. A Londres, il aura glissé de 3%.

En effet, une pluviométrie au dessus de la moyenne en Côte d’Ivoire cette semaine laisse présager d’une très bonne nouvelle récolte principale, d’octobre à mars chez le premier producteur mondial. Les cabosses sont grosses et les fleurs continuent de proliférer. Ceci dit, on aurait besoin d’un peu plus de soleil.

En outre, la fève est quelque peu malmenée par les devises, la livre sterling ayant récemment plongé à son plus faible niveau en deux ans par rapport au dollar face à la perspective d’un Brexit sans accord avec l’Union européenne.

Depuis le 1er octobre, les arrivages aux deux ports ivoiriens ont totalisé 2,127 Mt, estiment les exportateurs, en hausse de 9% par rapport à l’année dernière à pareille époque. La production au Ghana est de 794 841 t, soit 88% de ses prévisions de 900 000 t.

Les exportations de cacaode Côte d’Ivoire ont fortement augmenté entre le 1er octobre et fin juin, les ventes de fèves augmentant de 7,1% et totalisant 1,41 million de tonnes (Mt) contre 1,33 Mt, tandis que celles de produits du cacao(poudre, beurre, chocolat) ont progressé de 5%, à 338 931 t contre 323 979 t.

Le gouvernement indonésien a maintenu à 5% les taxes à l’exportation sur le cacao pour le mois d’août, le prix de référence sur le mois à venir étant estimé à $ 2 469,64 la tonne, soit en-dessous du seuil qui conduit à un relèvement du taux d’imposition.

Côté entreprises, notons que le directeur financier de Mondelez International, Luca Zaramella, a souligné que le nouveau mécanise de prix décidé conjointement par la Côte d’Ivoire et le Ghana renchérissait le coût du cacao, sans toutefois vouloir préciser si et comment son groupe envisageait de le répercuter sur le prix du produit final au consommateur. Notons que si les cours sur les marchés à terme ont grimpé à un plus haut d’un an suite aux annonces de ce nouveau mécanisme de prix en Afrique de l’Ouest, le marché est redescendu depuis. De nombreux acteurs sur le marché continuent à se demander comment ce nouveau prix sera mis en place.

CAFÉ

La semaine n’a pas été bonne pour le café et d’ailleurs le mois de juillet non plus. L’Arabica a terminé hier soir à New York à 97,25 la livre (lb) parti de 99,75 cents vendredi dernier, tandis que le Robusta cotait$ 1 307 la tonne contre $ 1 344. La semaine dernière déjà, l’Arabica avait glissé de 5,8% r. D’ailleurs, sur l’ensemble du mois de juillet, l’Arabica a perdu 7,9%, son quatrième mois baissier depuis le début de l’année.

Un marché tiré vers le bas par un real, la monnaie brésilienne, plus faible, ce qui améliore la compétitivité des produits locaux et incite les producteurs-exportateurs à vendre davantage sur les marchés mondiaux, pesant donc sur les cours.

S’agissant du Robusta, les disponibilités baissent au Vietnam qui est en fin de campagne, ce qui soutient les prix. Cette semaine, les planteurs vietnamiens dans les Central Highlands se sont vus proposer 34 600 dongs ($ 1,49) le kilo contre 33 300 dongs la semaine dernière, certains exportateurs cherchant encore désespérément du café pour honorer leurs contrats. Cependant, étant donné la faiblesse de l’activité en cette fin de campagne, il est peu probable que les prix augmentent encore avant que ne s’ouvre la prochaine, début octobre. Quant aux exportateurs, ils ont proposé leur café avec une prime de $ 130 la tonne pour du Grade 2, 5% grains noirs et brisures, par rapport à la cotation à Londres sur l’échéance septembre. A noter que les volumes exportés par le Vietnam en juillet sont estimés avoir atteint 165 000 t, en hausse de 22,6% par rapport à juillet 2018, selon les données officielles. Cependant, sur les sept premiers mois de l’année, ses exportations chuteraient de 7,6%, à 1,084 Mt, selon le Bureau général des Statistiques. Pire encore, ses recettes dégringoleraient de 18,7%, à $ 1,83 milliard.

Le Brésil, ces derniers jours, a vécu au rythme des bulletin météorologiques et des craintes de gelées notamment dans les Etats de Parana et de Minas Gerais. Rappelons que début juillet, ces risques de gel avaient fait grimper les cours mondiaux du café. Toutefois, étant l’abondance de l’offre mondiale, ils ont replongé.

En Indonésie, les volumes exportés ont triplé en juillet par rapport à juin car la récolte va bon train, mais ils sont inférieurs de 47% par rapport à juillet 2018. A l’export, ils se sont vendus avec une prime de $ 150 à $ 200 la tonne par rapport au prix à Londres contre + $ 150 la semaine dernière. A noter qu’en Indonésie, Nestlé a annoncé agrandir trois usines à Karawang, dans l’Ouest et l’Est de Java ainsi que dans la province de Lampung, pour un investissement total de $ 100 millions. Cela lui permettra d’accroître de 25% sa capacité de production et d’introduire de nouvelles gammes de produits, notamment Milo et Nescafé.

La Côte d’Ivoire, quant à elle, a enregistré une hausse de 40% de ses exportations de café au premier semestre, à 44 285 t, selon les données portuaires provisoires.

Dansl’actualité cette semaine, mercredi, on a retrouvé noyé le corps du milliardaire indien V.G. Siddartha, 57 ans, propriétaire de la chaîne Coffee Day créée en 1996 et qui compte plus de 1 700 enseignes ;sa société Amalgamated Bean Company (ABC) est le plus important exportateur de café vert d’Inde. Sa famille était dans cette filièredepuis plus de 130 ans et V.G. Siddartha est reconnu pour avoir introduit la culture du café en Inde. Il possédait près de 12 000 ha de plantations et avait lancé en 1996 Coffee Day qui possède aujourd’hui plus de 1 700 enseignes, principalement en Inde mais aussi en Malaisie, en Egypte, en République tchèque et en Autriche. La nouvelle de sa mort a provoqué la chute du cours de Coffee Day Enterprises qui connaissait déjà de graves problèmes financiers ; on soupçonne que V.G. Siddartha se soit suicidé.

CAOUTCHOUC

C’est la dégringolade sur le marché du caoutchouc, après deux semaines de hausse. Les cours ont accumulé cinq séances consécutives de baisse sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) pour clôturer jeudi à 175,3 yens ($1,61) le kilo, un plus bas depuis la mi-juillet. La perspective d’une reprise des exportations de caoutchouc le mois prochain de l’Indonésie et de la Malaisie dans un contexte de surabondance de l’offre en Asie et d’une demande faible en Chine pèse sur les prix. En vertu de l’accord conclu par le Conseil tripartite international du caoutchouc (ITRC), les producteurs de caoutchouc indonésiens et malaisiens ont commencé à limiter leurs exportations à partir du 1er avril pour une durée de 4 mois. La Thaïlande, premier exportateur mondial de caoutchouc, a différé sa décision mais a commencé à réduire ses exportations à partir du 20 mai (voir nos chroniques Matières premières agricoles). Toutefois, compte tenu des niveaux des prix – au même niveau lorsque l’ITRC a décidé de diminuer les exportations – les trois pays pourraient prolonger la restriction des exportations. Et puis, alors que les négociateurs américains et chinois se rencontraient cette semaine à Shanghai, Donald Trump a mis de l’huile sur le feu en annonçant de droits de douane supplémentaires de 10% sur $300 milliards d’importations chinoises en vigueur à partir du 1erseptembre.

La Côte d’Ivoire a exporté 370 220 tonnes de caoutchouc naturel au 1ersemestre 2019, soit 11% de plus par rapport à la même période en 2018, selon les données portuaires provisoires.

Côte entreprise, le leader des pneumatiques, Goodyear Tire&Rubber, a affiché des bénéfices et un chiffre d’affaires moins important que prévu pour le deuxième trimestre et réduit ses perspectives pour 2019, pénalisées par une baisse de la production automobile mondiale. Le bénéfice net au second trimestre s’élève à $54 millions contre $150 millions sur la même période en 2018. Quant au chiffre d’affaires il a baissé de 6% à $3,6 milliards.

COTON

Retournement du marché du coton qui retrouve des plus bas de trois ans cette semaine. Alors que les négociations commerciales sino-américaines avaient repris à Shanghai, le tweet du président Trump en date du 1eraoût stipulant de nouveaux droits de douanes de 10% sur $300 milliards d’importations chinoises à partir du 1erseptembre a douché tout espoir de rapprochement, fait plonger les marchés et irrité la Chine. Les cours du coton ont cédé jeudi plus de 2% pour clôturer à 62,37 cents la livre contre 64,54 cents vendredi dernier.

Dans son dernier rapport mensuel, le Comité consultatif international du coton (ICAC) souligne la moindre vigueur de la demande. En effet, la consommation mondiale ne devrait croître que de 1,7% en 2019/20 tandis que la production mondiale progressera de 6% avec Chine, premier producteur (5,9 Mt) puis l’inde (5,75 Mt) tandis que l’Afrique de l’Ouest atteindra un record de 1,3 Mt. Résultat, les stocks mondiaux devraient progresser pour atteindre 18 Mt. L’ICAC relève que les prix du coton sont passé d’un plus haut à 99,5 cents la livre en août 2018 à 74 cents en juillet 2019.

Aux Etats-Unis, les agriculteurs américains affectés par la guerre commerciale avec la Chine percevront entre $15-$150 par acre dans un programme d’aide totalisant $16 milliards à partir de la mi-août. Ce nouveau programme d’aide change d’orientation en privilégiant les paiements selon la situation géographique plutôt que de la culture. Dans le précédent programme de $12 milliards, les agriculteurs des États du delta du Mississippi, producteurs de coton, avaient été les plus grands bénéficiaires (Lire : Etats-Unis : changement d’orientation dans l’aide aux agriculteurs touchés par la guerre commerciale).

En Inde, le département américain de l’Agriculture (USDA) a révisé à la baisse la production de coton 2019/20 à 29 millions de balles de 480 livres. Une baisse de 1% consécutive à la réduction des plantations dans le centre du Maharashtra, où les agriculteurs se tournent vers le soja, ainsi que dans le Karnataka, où les agriculteurs optent pour les légumineuses et le maïs. Avec 29 millions de balles, la production prévue reste supérieure d’environ 9% à celle de la récolte 2018/19. “Alors que les perspectives d’une récolte plus importante devraient se traduire par des exportations supérieures, les prix du coton indien ne sont actuellement pas compétitifs sur le marché mondial par rapport aux autres fournisseurs”, estime l’USDA. Ajoutant, l’amélioration de la qualité explique la hausse de prix et permet de garantir que les usines locales continueront à dépendre au moins pour une partie du coton importé.

Toujours en Inde, la chute des exportations de fils de coton, qui ne cessent de diminuer depuis 3 mois avec une chute de plus de la moitié en juin, inquiète l’industrie textile. Sur le 1er trimestre 2019, elles ont diminué de 33% suite à la chute de la demande dans les pays importateurs comme la Chine, le Bangladesh et la Corée du Sud, mais aussi la concurrence du Pakistan qui a un accès en franchise sur le marché chinois.

La Côte d’Ivoire a exporté 237 909 tonnes de coton au 1ersemestre 2019, soit 5% de plus que sur la même période en 2018 selon les données portuaires provisoires.

Le Nigeria a rejoint le Comité international consultatif du coton (ICAC), devenant le 29èmemembre de l’organisation et le 11èmemembre en Afrique.

Au Bénin, la production de coton est attendue record en 2019/20 à à 800 000 tonnes, selon l’Association interprofessionnelle de Coton (Lire nos informations).

HUILE DE PALME

Les cours de l’huile de palme ont enregistré en juillet  leur premier gain mensuel de plus 6,1% depuis janvier. Toutefois sur l’ensemble de la semaine, les cours sont globalement stables clôturant jeudi en baisse à 2 064 ringgits ($498,07) la tonne sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange en raison des pertes sur les huiles comestibles sur le Dalian Commodity Exchange chinois et de la faiblesse du soja américain sur le Chicago Board of Trade (CBOT).

La demande a légèrement augmenté en juillet, les exportations d’huile de palme de Malaisie progressant entre 1,7% et 5 ,1% selon les sociétés d’inspection (AmSpec Agri Malaysia, ITS et SFS).

Lors d’une conférence cette semaine à Mumbai, les deux principaux analystes du secteur ont estimé que les prix de l’huile de palme progresseront au second semestre. Selon Dorab Mistry, les prix devraient monter à 2 200 ringgits par tonne d’ici septembre, alors que Thomas Mielke rédacteur en chef d’Oil World a déclaré que les prix devraient se redresser en raison du ralentissement de la croissance de la production et de la demande croissante de l’industrie du biodiesel. Ainsi, la consommation indonésienne d’huile de palme pour le biodiesel augmentera de plus de 3 millions de tonnes (Mt) en 2019, ce qui portera la consommation totale à 14,8 Mt chez le plus gros consommateur mondial d’huile tropicale. Jakarta a pour objectif d’augmenter le niveau obligatoire de la teneur en biocarburant du biodiesel à 30% contre à 20% actuellement (Lire Le marché de l’huile de palme se redessine). En outre, la baisse des broyages du soja en Chine suite à la guerre commerciale avec les États-Unis pourrait faire augmenter les importations d’huile de palme de Beijing de 18,5%, pour atteindre 6,4 Mt au cours de la campagne commerciale 2018/2019 se terminant le 30 septembre. Selon Thomas Mielke, la production d’huile de palme progresserait en 2019 de 4,1% en Malaisie à 20,3 Mt et de 5,3% en Indonésie à 43,7 Mt.

L’Indonésie veut faciliter la certification pour une huile durable des petits exploitants. Le nouveau règlement permettra au gouvernement de financer le processus de certification Indonesia Sustainable Palm Oil (ISPO) pour les petits exploitants a indiqué mercredi le ministre de la Coordination des affaires économiques, Darmin Nasution. Précisant que le nouveau décret, qui nécessite l’approbation du président, est en cours de finalisation et devrait être publié plus tard cette année.

En Inde, la Malaisie devrait supplanter l’Indonésie comme premier fournisseur d’huile de palme en 2019, New Delhi imposant une réduction des taxes d’importation sur les livraisons d’huile de palme raffinée en provenance de Malaisie, donnant à Kuala Lumpur un avantage concurrentiel sur Jakarta. En janvier, New Delhi a ramené de 54% à 50% les droits d’importation sur les livraisons d’huile de palme raffinée, mais les expéditions malaisiennes sont frappées à 45%, grâce à un accord de coopération économique global signé par les deux pays il y a près de dix ans. L’avantage des droits de douane a aidé la Malaisie à augmenter sa part de marché dans les importations indiennes d’huile de palme à 52% au premier semestre 2019, contre 30% en 2018, a déclaré Mohd Bakke Salleh, président du Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Les importations indiennes d’huile de palme en provenance de Malaisie ont atteint 2,59 Mt au 1er semestre, contre 1,39 Mt pour la même période l’an dernier, selon les données compilées par le MPOB. L’Indonésie a demandé à l’Inde de réduire à 45% les taxes à l’importation sur ses livraisons d’huile de palme raffinée, la part de Jakarta sur le marché indien étant pour la première fois inférieure à celle de la Malaisie.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz vietnamien ont chuté cette semaine avec la crainte que le principal acheteur les Philippines réduise ses importations, tandis qu’une sécheresse en Thaïlande et des inondations au Bangladesh ont pesé sur l’offre asiatique.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont tombés à $340-$350 la tonne contre $350 la semaine dernière. “Nous avons entendu dire que les Philippines interdiraient probablement les importations au cours de leur récolte en septembre pour aider les agriculteurs locaux“, a déclaré un négociant à Ho Chi Minh-Ville.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont grimpé à $395-$405 la tonne contre $390-$395 la semaine dernière, principalement en raison d’une sécheresse généralisée alors que la demande étrangère est restée stable. Selon la Thai Rice Exporters Association, les exportations de riz de la Thaïlande ont baissé de 19,6% entre janvier et juin par rapport à la même période de l’année dernière.

Selon une évaluation préliminaire réalisée par le ministère de l’Agriculture, les conditions météorologiques défavorables ont également frappé les marchés du Bangladesh, inondant plus de 100 000 hectares de paddy. Le ministre de l’Agriculture, Abdur Razzaque a déclaré que le gouvernement allait réduire les prix des engrais et fournir des équipements modernes aux producteurs afin de réduire les coûts. De son côté, la banque centrale du Bangladesh a demandé aux autorités de ne pas recouvrer les prêts antérieurs et de fournir de nouveaux prêts pour aider les agriculteurs touchés par les inondations.

En Inde, les prix du riz étuvé brisé 5% étaient inchangés à $381-$384 la tonne cette semaine. Les agriculteurs ont ensemencé 18,5 millions d’hectares de riz le 26 juillet, contre 19,8 millions d’hectares à la même période de l’année dernière, alors que les prévisions d’amélioration des pluies de mousson apaisent les craintes de sécheresse et renforcent les attentes d’un rendement élevé en été.

Les exportations indiennes pourraient chuter à leur plus bas niveau en sept ans alors que la faible demande des pays africains pèse sur les exportations. Selon les exportateurs indiens, la baisse des expéditions indienne aidera les pays tels que le Vietnam et le Myanmar à accroître leurs exportations, mais pourrait aussi contraindre le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi à augmenter ses achats auprès des agriculteurs, alors même qu’il s’efforce de liquider les stocks de l’an dernier. “Les stocks se sont accumulés en Afrique“, a déclaré Nitin Gupta, vice-président Olam Agro India. Ajoutant “Une grande partie de la demande indienne a été détournée vers le Myanmar et la Chine, les prix indiens étant hors de parité.” Le pays de l’Asie du Sud pourrait exporter de 10 à 11 millions de tonnes (Mt) de riz au cours de l’exercice 2019/20 qui a débuté le 1er avril, a-t-il estimé alors que les exportations se sont élevées à 11,95 Mt en 2018/19 ( 31 mars), en baisse de 7,2% par rapport aux 12 mois précédents alors même que l’Etat avait mis en place des incitations pour l’exportation. Les incitations du gouvernement pour les exportations étaient temporaires et ont pris fin le 25 mars, a déclaré B V. Krishna Rao, président de la Rice Exporters Association (REA). “L’incitation doit être rétablie rapidement“, a-t-il déclaré, “sinon, les exportations pourraient fortement chuter cette année.”

Les exportations de riz de l’Inde en avril-mai ont chuté de 30% par rapport à l’année dernière pour atteindre 1,58 Mt, tandis que les expéditions de riz non basmati ont chuté de plus de 50%, pour s’établir à 711 837 tonnes, selon les données compilées par l’Office de développement des exportations de produits agricoles et transformés. Les envois de riz blanc en provenance d’Inde ont presque complètement cessé, car le Vietnam et le Myanmar offrent un rabais de plus de $30 par tonne sur les prix indiens, a déclaré Nitin Gupta. Les exportateurs indiens ont déclaré que la liquidation agressive d’anciens stocks par la Chine vers les marchés africains avait également touché les exportations indiennes.

SUCRE

Le prix du sucre roux n’a quasiment pas varié cette semaine, terminant hier soir à New York à 12,12 cents la livre (lb) contre 12,02 en fin de semaine dernière, après avoir gagné 3,7% sur la semaine dernière. Le sucre blanc grimpe, clôturant hier soir à Londres à $ 325,60 la tonne contre $ 321 vendredi dernier.

Le sucre a trouvé un soutien auprès du pétrole dont les cours ont été fermes cette semaine, ce qui conduit le Brésil, entre autres, à consacrer davantage de canne à sucre à la fabrication de l’éthanol plutôt que du sucre. D’autre part, en Inde, la mousson n’est pas optimale, ce qui, là encore, soutient les cours.

L’analyste australien Green Pool a fortement révisé à la hausse ses prévisions de déficit mondial pour la campagne 2019/20, à 3,67 Mt contre 1,62 Mt. Ce serait dû à une révision à la baisse de ses prévisions de récolte dans le centre-sud du Brésil, estimé maintenant à 25,8 Mt contre 26,8 Mt, et en Inde, à 28,3 Mt contre 29,5 Mt. Green Pool estime à 18,87 Mt l’excédent mondial en 2017/18 et à 3,75 Mt en 2018/19.

Côté entreprise, le sud-africain Tongaat Hulett a décidé de se décoter du London Stock Exchange (LSE) afin de réduire ses coûts et de réviser la structure de son actionnariat. Il a toutefois précisé rester au Johannesburg Stock Exchange.

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