Côte d’Ivoire : l’usine-école d’anacarde à Yamoussoukro sur les rails

 Côte d’Ivoire : l’usine-école d’anacarde à Yamoussoukro sur les rails
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Le président ivoirien Alassane Ouattara et le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Adama Coulibaly, ont inauguré hier la création du Centre d’innovations et de technologies de l’anacarde (CITA) à Yamoussoukro. Il s’agit d’une infrastructure qui est à la fois une usine destinée à tester les innovations technologiques, ainsi qu’un centre de formation aux métiers de la filière créée dans le but de d’augmenter à terme la transformation d’anacarde en Côte d’Ivoire, soulignent les deux protagonistes sur les réseaux sociaux.

Plus précisément, la construction de cet établissement a débuté l’année dernière (Lire : Bilan satisfaisant” de la campagne de commercialisation de l’anacarde en Côte d’Ivoire). Le coût de l’infrastructure et des équipements est estimé à FCFA 3,9 milliards, avec un financement assuré à 90 % par le Conseil du coton et de l’anacarde et 10 % par le Groupe de la Banque mondiale.

L’usine-école dispose d’une capacité de transformation de 15 000 tonnes de noix brutes par an. Ainsi, la structure devrait permettre de faire progresser le taux de transformation d’anacarde dans le pays qui s’élevait à moins de 10 % de l’ensemble du volume de noix en 2019. Le pays se classe 4ème transformateur mondial derrière le Vietnam, l’Inde et le Brésil.

« Je suis confiant qu’avec la mise en place du Cita, nous allons atteindre 30 à 40 % de transformation dans les années à venir. Ce centre va également créer de nombreux emplois », souligne le président Ouattara.

Le gouvernement espère inciter des entrepreneurs à s’investir dans le secteur par la concession de plusieurs facilitées, comme la création de mécanismes de facilitation d’accès au noix brutes et l’exonération de taxes à l’exportation des amandes. Par ailleurs, le Conseil du coton et de l’anacarde accompagne les industriels dans leurs quêtes de financements et par une subvention de FCFA 400 par kilo de noix transformé. A terme, cette usine-école permettra d’améliorer les revenus des producteurs ivoiriens.

La politique de transformation du pays est assurée par le prêt contracté auprès du Groupe de la Banque mondiale en 2019 à hauteur de $ 200 millions qui est alloué à la transformation de la noix de cajou dans les zones industrielles de Bouaké (Centre-Nord), Bondoukou (Nord-Est), Séguéla (Centre-Est) et Korogho (extrême Nord).

Rappelons que depuis 2015, la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur de noix de cajou au monde et ambitionne de produire 1 million de tonne à l’horizon 2023.

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