La Chronique matières premières agricoles au 2 octobre 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 2 octobre  2020
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La température sur les marchés financiers mondiaux a chuté à l’annonce du test positif de Donald Trump et de son épouse au coronavirus. Rappelons que les élections présidentielles américaines se tiendront le 3 novembre. Ce matin, à l’ouverture, New York a chuté et on s’attend à ce que les marchés européens terminent aussi dans le rouge aujourd’hui. “Nous sommes déjà inquiets du résultat très incertain de l’élection présidentielle et cela ajoute de l’incertitude”, a expliqué Masayuki Kichikawa de chez Sumitomo Mitsui Asset Management. La Bourse de Tokyo, fermée hier en raison d’un grave problème technique, a rouvert aujourd’hui en hausse mais a effacé ses gains après l’annonce de la contamination de Donald Trump.

Pourtant, hier, les places européennes – à l’exception de Francfort- avaient clôturé en hausse, voulant croire que les Républicains et les Démocrates aux Etats-Unis parviendront à s’accorder sur un nouveau plan de soutien à l’économie au lendemain de la proposition de l’administration Trump d’un plan de $ 1, 5 milliard. Lundi, les Démocrates avaient proposé $ 2,2 milliards. Sur les marchés monétaires hier, le dollar a touché un plus bas de neuf jours face à un panier de devises, l’euro grimpant à $ 1,175 à la clôture de Paris.

Côté pétrole, on s’inquiète de l’évolution de la demande face à la crise sanitaire et de l’augmentation de la production de l’Opep en septembre. Le baril de Brent a terminé hier soir à $ 40,17 et le brut léger américain (WTI) à environ $ 38.

CACAO CAFÉ CAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

La nouvelle campagne 202021 a démarré hier 1er octobre en Afrique de l’Ouest alors que les cours sur les marchés internationaux s’inscrivaient à la baisse (Lire : La campagne cacao 2020/21 s’ouvre, belle, avec de bons prix, mais quid du politique ?). Sur la période sous revue, le cacao à Londres a perdu près de £ 100 : partie de £ 1 867 à la clôture vendredi dernier, la tonne a terminé hier soir à £ 1 772. Il en a été de même à New York où elle est passée de $ 2 568 à $ 2 508.

Cette semaine, le Ghana a signé son accord de prêt syndiqué de $ 1,3 milliard pour pré-financer sa campagne cacaoyère 2020/21, soit le même montant que l’année dernière (Lire : Le Cocobod signe le prêt de $ 1,3 milliard pour sa campagne cacao 2020/21). Cependant, les conditions financières du prêt sont nettement moins bonnes que celles de l’année dernière étant donné l’incertitude des marchés et le manque de concurrence entre établissements bancaires, souligne Reuters : il a été accordé à Libor+175 contre Libor+50 l’année dernière.

En effet, alors qu’habituellement quatre à cinq établissements financiers sont les coarrangeurs initiaux, cette fois-ci on en compte dix : ABN Amro, Bank of China, Rabobank, DZ Bank, Ghana International Bank, ICBC, MUFG, Natixis, Société Générale et Standard Chartered Bank. Pour boucler le dossier, ils ont été rejoints par Intesa San Paolo comme arrangeur senior mandaté, puis par Ecobank, Citibank, Deutsche bank, le Fonds international pour le développement de l’Opep, State Bank of India et SMBC comme lead arrangeurs, puis par Commerzbank et United Bank for Africa comme arrangeurs et enfin par Stanbic Bank Ghana, Absa Group, Banque cantonale de Genève, Federated Project and Trade Finance Core Fund, London Forfaiting Company, Sumitomo Mitsui Trust bank et AfrAsia Bank comme lead managers.

“En définitive, ceci a été un bon résultat pour le Cocobod car, dès le départ, ce n’était pas une négociation facile. Les négociations ont démarré il y a déjà un certain temps, à un moment où il y avait peu de visibilité sur comment le marché serait impacté et il n’était pas du tout clair que les banques seraient capables de dé-risquer leurs positions souscrites. C’était très challenging“, a confié à Reuters un banquier.

En Côté d’Ivoire comme au Ghana, le prix minimum garanti au planteur pour la campagne principale qui court jusqu’à mars prochaine a été fortement relevé pour cette saison qui s’ouvre, de +21% en Côte d’Ivoire à FCFA 1 000 le kilo et de + 28% au Ghana à 10 560 cedis la tonne (Lire : Le planteur de cacao au Ghana serait légèrement gagnant sur l’ivoirien en 2020/21).

La Côte d’Ivoire devrait enregistrer une baisse de 60 000 t de sa production durant la campagne principale par rapport à la dernière, estiment des traders qui voient la récolte totale 2020/21 atteindre 2,24 Mt contre 2,15 Mt durant celle qui vient de s’achever.

Quant aux exportations, selon les données statistiques provisoires portuaires, le n°1 mondial du cacao a expédié 1 533 967 t de fèves entre octobre et août, en baisse de 0,8% par rapport à la même période la campagne dernière. Les traders, pour leur part, estiment que du 1er octobre au 27 septembre, soit quasiment sur l’ensemble de la campagne 2019/20, les exportations ont totalisé 2,074 Mt, en baisse de 5,1% par rapport aux 2,185 Mt qu’ils avaient recensé sur la même période la campagne précédente.

CAFÉ

A l’instar du cacao, les cours du café ont terminé en forte baisse sur la période sous revue. La livre (lb) d’Arabica sur l’échéance décembre, partie de $ 1,1365 vendredi dernier, a clôturé hier soir à New York à $ 1,0705, son plus faible niveau depuis fin juillet. Côté Robusta, la tonne est passée de $ 1 358 la tonne sur l’échéance novembre à $ 1 288.

Les fondamentaux ne sont guère réjouissants avec des entrepôts au Brésil qui regorgent de marchandises et une monnaie, le real, qui a encore démarré la semaine en petite forme. Selon la banque néerlandaise Rabobank, l’excédent mondial caféier atteindrait 7 millions de tonnes (Mt) en 2020/21. Si a court terme, les cours devraient demeurer très volatils, à plus long terme, la tendance serait carrément baissière.

Au Brésil, les exportations de café vert sur le mois de septembre ont totalisé 221 000 t, en nette hausse par rapport aux 187 300 t en septembre 2019. Au Brésil où le démarrage de la floraison a été mitigé, avec des températures au-dessus de la moyenne et où il fait très sec.

Au Honduras, qui produit de l’Arabica et dont la campagne 2019/20 s’achève également, les exportations ont chuté de 19% à 5,5 Ms, selon l’Institut national du café (Ihcafe). En revanche, il s’attend à un rebond de 14% en 2020/21, avec des ventes à l’international qu’il estime atteindre 6,287 Ms.

En Asie, sur le segment des seuls Robusta, les exportations de la province de Lampung sur l’île de Sumatra ont baissé de 21% au mois de septembre par rapport à septembre 2019, à 19 999 t. Cette semaine, le Robusta indonésien a été proposé à l’export avec une surcote allant de $ 150 à $ 190 la tonne par rapport à l’échéance novembre à Londres contre $ 100 à $ 200 la semaine dernière. Une prime qui demeure ferme pour inciter les planteurs à vendre plutôt qu’à faire de la rétention, les volumes récoltés commençant à diminuer.

Au Vietnam, où la campagne 2020/21 a démarré hier, la récolte devrait commencer un peu plus tard ce mois-ci ; les traders, quant à eux, devront attendre mi-novembre avant de voir arriver le premiers grains de café en vrac. Il n’y a quasiment plus de café en stock dans l’importante zone de production des Central Highlands. Mais, suivant en cela la baisse sur le marché à terme de Londres, les prix proposés aux planteurs ont glissé pour la deuxième semaine consécutive, à 31 500-32 000 dongs ($ 1,36-1,38) le kilo contre 33 500 dongs la semaine dernière. A l’export, le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, a été proposé avec une surcote de $ 100 à $ 110 la tonne par rapport à la cotation de Londres.

En Afrique, les performances des pays producteurs de Robusta sont mitigées. Le leader, l’Ouganda, a enregistré une hausse de 6,2% de ses exportations en août par rapport à août 2019, à 519 683 sacs contre 489 184 sacs, selon l’Uganda Coffee Development Authority (UCDA). En Côte d’Ivoire, entre janvier et septembre, les exportations de café vert ont chuté de 26,4% par rapport à la même période l’année dernière, à 49 365 t, selon les données provisoires portuaires.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc a évolué en dent de scie mais en baisse sur la semaine avec une clôture hier sur l’Osaka Exchange à 185,5 yens ($1,763) le kilo contre 186,8 yens. Même tendance sur Shanghai où les cours sont passés de 12 635 yuans la tonne vendredi dernier à 12 350 yuans ($1 818,53) mercredi, le marché de Shanghai étant fermé pour la Golden Week qui se déroule du 1er au 7 octobre. Si la reprise de la Chine a soutenu le marché, l’épidémie de coronavirus, la situation au Japon ainsi que la prévision de croissance à 0,9% de la Banque mondiale pour l’Asie ont pesé.

La Côte d’Ivoire a exporté 693 697 tonnes de caoutchouc naturel sur les huit premiers mois de l’année 2020, en hausse de près de 38% par rapport à la même période en 2019, selon les données provisoires des ports.

En Malaisie, le Conseil malaisien de promotion des exportations de caoutchouc (MREPC) devient le Conseil malais du caoutchouc (MRC). Ce n’est pas qu’un simple changement de nom pour cet organisme placé sous la tutelle du ministère des Industries et des produits de base des plantations (MPIC). Son rôle est effectivement élargi à la promotion de l’industrie des produits en caoutchouc de la Malaisie qui s’ajoute à celle des exportations. En particulier, le MRC disposera d’un fonds de 20 millions de ringgits malais (€4,1 millions) pour encourager l’industrie à s’orienter vers l’automatisation et la technologie verte. Un autre fonds de RM 36 millions est aussi destiné à encourager les sociétés en aval à employer plus de locaux.  «Cela devrait bénéficier à quelque 10 000 Malaisiens et aidera également à résoudre les problèmes de pénurie de main-d’œuvre auxquels l’industrie est confrontée », souligne le directeur général du MRC, Brandon Chan.

Côté entreprises, le groupe malais agricole FGV Holdings Berhad à travers sa filiale, FGV Rubber Industries, étend ses activités de caoutchouc en Europe et en Amérique du Nord avec l’agence de commercialisation du caoutchouc basée au Royaume-Uni, Rubber Heart Ltd (RHL).

COTON

Le marché du coton se maintient, tout en fluctuant d’un jour sur l’autre, avec une clôture hier à 65,91 cents la livre soit sensiblement le même niveau que vendredi dernier (65,91 cents). Le coton a enregistré en septembre son quatrième gain mensuel et le second gain trimestriel, en hausse de plus de 7% jusqu’à présent.

Dans sa revue mensuelle, le Comité consultatif international du coton (ICAC) a révisé à la baisse ses prévisions de production pour 2020/21 à 24,6 millions de tonnes (Mt), la majorité des principaux pays producteurs, à l’exception de l’Inde -premier producteur mondial -, voit leur production diminuer. En revanche, les prévisions sur la consommation sont inchangées à 24,3 Mt. Le commerce mondial devrait s’établir à 9,19 Mt et, bien que la Chine transfère une grande partie de ses achats de fibres au Brésil, les États-Unis devraient exporter 3,18 Mt et conserver leur position de premier exportateur mondial de coton, souligne l’ICAC.

Pour l’Inde, le département américain de l’Agriculture (USDA) estime que la production de coton en 2020/21 sera sensiblement au même niveau qu’en 2019/20, soit 29,4 millions de balle (de 480 lb) sur une superficie de 13 millions d’hectares. La consommation intérieure devrait atteindre 22,5 millions de balles, en hausse par rapport à 2019/20 mais toujours en retrait par rapport à 2018/19 suite à la Covid-19. Les usines reprennent et fonctionnent actuellement à environ 75 à 80% des leurs capacités. Si l’USDA a revu à la baisse les exportations, elles sont à 4,3 millions de balles supérieures de 34% à celles de 2019/20. Enfin les stocks gonflent encore à 21,304 millions de balles.

La Côte d’Ivoire a exporté 190 113 tonnes de coton sur les huit premiers mois de l’année 2020, en baisse de 40,3% par rapport à la même période en 2019, selon les données provisoires des ports.

HUILE DE PALME

Nouvelle baisse sur le marché de l’huile de palme, après une perte de 8,3% la semaine dernière, les cours clôturant hier à 2 790 ringgits ($672,78) la tonne contre 2 824 ringgits vendredi dernier. Avant la Golden Week en Chine (1er au 7 octobre), les traders ont clôturé leurs positions entraînant les marchés vers le bas malgré les problèmes d’approvisionnement, souligne un négociant. Toutefois, la baisse a été limitée par l’augmentation des exportations.

Sur le mois de septembre, l’huile de palme s’est légèrement affaissée, de l’ordre de 1,2%.

Le plus grand État malaisien de production de palmiers Sabah – 25% de la production nationale – a ordonné à des plantations, des usines et des raffineries dans quatre districts de fermer deux semaines, jusqu’au 12 octobre, afin de freiner le coronavirus. En outre, depuis quinze jours, l’Indonésie fait face à de graves inondations.

En Malaisie, les exportations des produits à base d’huile de palme ont grimpé de 11,2% en septembre pour atteindre 1,604 million de tonnes (Mt), selon SGS.

Les Etats-Unis ont interdit l’importation d’huile de palme du malais FGV Holdings. L’agence américaine Customs and Border Protection (CBP) a bloqué mercredi l’entrée des produits à base d’huile de palme de FGV Holdings en raison d’allégations de travail forcé. L’enquête du CBP a montré des abus, des tromperies, des violences physiques et sexuelles, des intimidations et la conservation des documents d’identité des travailleurs (Lire : Les Etats-Unis en guerre commerciale tous azimuts). 

Cette dernière interdiction s’ajoute aux accusations croissantes de violation des droits de l’homme en Malaisie tributaire des travailleurs migrants au cours de l’année écoulée. Le CBP avait déjà interdit deux fabricants de gants malais, WRP Asia Pacific  le 1er octobre 2019, et Top Glove Corp en juillet dernier – sur des soupçons de recours au travail forcé. Les États-Unis ont levé l’interdiction du WRP en mars, tandis que Top Glove se précipite pour moderniser le logement des travailleurs et a versé 53 millions de ringgit ($12,78 millions de dollars) pour annuler l’interdiction.

Bien que le marché américain n’absorbe que moins de 5% des ventes de FGV et environ 3% des importations d’huile de palme de Malaisie, cette interdiction pourrait conduire les acheteurs d’autres pays à se détourner de l’entreprise ou à éviter l’huile de palme malaisienne, et nuire à son image. En outre, l’annonce du CBP mettait également en garde les importateurs américains contre des pratiques de travail douteuses dans l’industrie de l’huile de palme, ce qui pourrait avoir des implications plus larges. La préoccupation la plus directe pour FGV serait que des entreprises comme la société américaine Procter & Gamble, qui a une coentreprise avec FGV, décident de réduire leurs liens mondiaux à la suite de l’interdiction américaine.

Dans un dossier auprès de Bursa Malaysia, FGV a déclaré qu’il avait communiqué avec le CBP par l’intermédiaire de son conseiller juridique et avait présenté des preuves de conformité aux normes du travail auxquelles le groupe s’était engagé. Plus précisément, FGV a déclaré avoir mis en place des centres d’orientation en Malaisie, en Indonésie et en Inde pour les travailleurs migrants afin de les informer sur les emplois, leurs droits et leurs avantages. L’entreprise s’est également engagée à couvrir les frais de voyage et médicaux liés au recrutement de travailleurs migrants. FGV a déclaré qu’il n’embauchait pas de réfugiés et ne conservait pas les passeports des travailleurs, mais offrait des coffres forts dans ses plantations pour que les travailleurs choisissent de les garder.

De son côté, le ministre des Plantations et des produits de base a déclaré dans un communiqué que le ministère prévoyait de soumettre son étude sur la situation du travail dans les plantations de palmiers au ministère américain du Travail et à l’Organisation internationale du travail (OIT) dans le cadre de son engagement à répondre aux allégations et à éviter les restrictions à l’avenir.

Côté entreprise, Dekel Agri-Vision, qui intervient en Côte d’Ivoire, a réalisé sur le 1er semestre 2020, un bénéfice de €400 000 contre une perte de €100 000 sur la même période en 2019. Le chiffre d’affaires a progressé de 5,5% à €15,4 millions. La production a baissé de 17% à 23 882 tonnes mais elle a été compensée par une hausse de 19% des prix de l’huile de palme à € 602 la tonne en moyenne tandis que le taux d’extraction a bénéficié de grappes de fruits frais de meilleure qualité. La société a déclaré que la production de son usine de transformation de la noix de cajou à Tiebissou (Lire L’usine de cajou de DekelOil en Côte d’Ivoire opérationnelle en juin 2020) devrait démarrer au deuxième trimestre 2020, la fabrication des équipements en Chine et en Italie ayant accusé des retards en raison de la Covid-19.

RIZ

Une demande médiocre a fait chuté les prix à l’exportation du riz en Asie tandis que les approvisionnement devraient s’accélérer.

En Inde, le riz étuvé 5% a baissé à $376-$382 la tonne contre $379-$385 la semaine dernière. “Les prix locaux se ramollissent suite à la hausse attendue de la production. Les prix à l’exportation ne baissent pas dans la même proportion en raison de la hausse de la roupie“, a déclaré un exportateur basé à Kakinada dans l’État sud de l’Andhra Pradesh.

Le président indien a approuvé dimanche trois projets de loi agricoles controversés au milieu de manifestations nationales d’agriculteurs qui affirment que les nouvelles lois ralentiront leur pouvoir de négociation et permettront à la place aux grands détaillants d’avoir le contrôle des prix. En particulier, les organisations d’agriculteurs affirment que l’une des trois lois pourrait conduire le gouvernement à cesser d’acheter des céréales à des prix garantis.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% sont tombés à $472-$477 la tonne contre $475-$495 la semaine dernière, en grande partie en raison de la fluctuation du bath mais la demande est modérée.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% se sont situés entre $460 et $480 la tonne, contre $470 à $475 la semaine dernière, l’activité d’exportation ayant été modérée en l’absence d’acheteurs des Philippines.

Les commerçants sont préoccupés par le bas niveau de l’eau dans le delta du Mékong ce qui pourrait entrainer une possible sécheresse ou une salinisation pendant la prochaine saison des cultures.

Les exportations de riz au cours des neuf premiers mois devraient afficher une baisse de 0,6% par rapport à l’année précédente pour s’établir à 5,026 millions de tonnes pour une valeur de $2,468 milliards, en hausse de 12%. Pour le mois de septembre, les exportations de riz se sont élevées à 420 000 tonnes pour  $215 millions.

Le Myanmar a réussi à atteindre son objectif d’exportation de riz de 2,5 millions de tonnes en plus de 11 mois de l’exercice en cours 2019/20, a déclaré mardi à Xinhua un responsable de la Fédération du riz du Myanmar. La demande de riz du Myanmar provient principalement de la Chine, de la Malaisie et des Philippines, tandis que ses brisures de riz sont principalement achetées par la Belgique, la Chine et le Sénégal.

Au Etats-Unis, le parti républicain cherche à faire réformer le système général de préférences (SPG) des Etats-Unis portant sur le riz (Lire : Les Etats-Unis en guerre commerciale tous azimuts).

En Europe, le Tribunal européen a rejeté la demande de la Commission européenne  de rejeter une plainte déposée par le Cambodge et la Fédération cambodgienne du riz  concernant la réintroduction par l’UE de tarifs douaniers sur les exportations de riz Indica en provenance du Cambodge pendant trois ans (Lire : L’Union européenne protège ses riziculteurs).

SUCRE

Le sucre roux a continué à grimper, passant de 13,51 cents la livre (lb) vendredi dernier à 13,58 cents hier soir à New York. Quant au blanc, côté à Londres, il a légèrement glissé, clôturant hier soir à $ 375 la tonne contre $ 376,50 en fin de semaine dernière.

Sur le marché du roux, une livraison record de produit physique est intervenue hier à l’expiration du contrat octobre, de l’ordre de 2,62 Mt ou encore 51 597 lots, la totalité ou quasiment provenant du Brésil. Ceci a envoyé des signaux contradictoires au marché, témoignant de l’importance des stocks existants mais aussi de la volonté des traders de trouver des débouchés ailleurs pour le produit physique, estiment les observateurs.

Côté consommation, en Allemagne, la production de sucre raffiné à partir de betteraves devrait baisser à 4,17 Mt durant la campagne 2020/21 contre 4,23 Mt sur 2019/20, estime l’association allemande du sucre WVZ. Toutefois, c’est légèrement au dessus des prévisions initiales de la WVZ qui avait annoncé 4,12 Mt. Sur cette nouvelle campagne, 25,7 Mt de betteraves devraient être livrées aux raffineries contre 26,99 Mt la campagne dernière. Les rendements moyens de betterave seraient de 73,5 t/ha contre 72,5 t avec une teneur moyenne de sucre attendue à 18,1% contre 17,6%.

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