La culture de l’Artemisia : une opportunité pour le Nigeria

 La culture de l’Artemisia : une opportunité pour le Nigeria
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Le professeur Hussaini D. Ibrahim, directeur général du Conseil de développement de la recherche sur les matières premières (RMRDC) a annoncé à Abuja que les agriculteurs nigérians débuteront dès l’année prochaine la culture et la commercialisation de la plante Artemisia au Nigeria afin de traiter le paludisme et saisir une opportunité face à une demande importante, souligne Daily Trust.

Précisons que le ministère fédéral de l’Industrie, du commerce et de l’investissement a d’ores et déjà formé une association de producteurs, de transformateurs et de commerçants d’Artemisia annua pour mener des essais chez des petits agriculteurs nigérians afin de s’assurer du succès de la production. Des essais de cultures ont été menés dans les localités d’Enugu, de Katsina, de Taraba, de Gombe, de Kano, de Plateau, de Karu (Abuja) et d’Ogun, dans lesquelles la production a rencontré un vif succès.

Actuellement, la plante est cultivée dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est comme le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et Madagascar, où la plante prospère. Le Conseil souligne qu’il est nécessaire de planter l’Artemisia annua sur 17 000 à 27 000 hectares (ha) de terres pour satisfaire la demande mondiale, or de nos jours la plante est cultivée sur une superficie de 5 000 ha. Une réelle opportunité se dessine donc pour le Nigeria.

L’objectif du directeur du RMRDC est également d’ « importer une usine d’extraction d’une capacité de 10 tonnes qui serait utilisée pour la promotion des investissements, le renforcement des capacités et, si possible, le développement des installations nécessaires », peut-on lire.

L’Artemisia annua est une plante médicinale originaire d’Asie, utilisée depuis plus de 2 000 ans pour lutter contre le paludisme, elle pousse dans les régions chaudes et ensoleillées. La plante fait peu à peu son entrée en Afrique de l’Ouest où elle est produite dans quelques localités de Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Le paludisme touche durement l’Afrique. En 2018, on comptait dans le monde 435 000 personnes décédés à cause de ce fléau, dont 92 % des cas répertoriés sur le continent parmi lesquels on en compte 25 % au Nigeria (Lire : Une tisane antipaludique émerge au Burkina Faso).

Rappelons que la plante doit se prendre sous forme de tisane pendant sept jours, elle élimine le paludisme du sang en l’évacuant dans les urines et par de petites transpirations. Le médicament ne provoque aucun effet secondaire et ne contient aucun produit toxique. Notons que la plante s’est récemment fait un nom à Madagascar où elle est utilisée pour lutter contre la Covid-19.

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