La Chronique Matières du Jeudi (1er décembre 2016)

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Depuis 2008 il n'y avait pas eu d'accord à l'Opep et entre l'Opep et un non-membre, la Russie, pour réduire la production de pétrole. C'est chose faite, hier, ce qui a fait grimper de suite les cours du brut. Une réduction de taille -dans le haut de la fourchette des prévisions- au sein de l'Opep, à 1,2 Mbj, avec la coupe additionnelle de 600 000 bj pour les non-Opep. Or, les fluctuations du prix du pétrole impactent toujours les autres marchés de matières premières. Ceci dit, après sa poussée de fièvre, le pétrole est retombé ce matin à $ 50, Goldman Sachs soulignant qu'il ne pourrait de toute façon pas rester durablement au-dessus des $ 55 le baril,  les Etats-Unis, devenus depuis 2014 premier producteur mondial de pétrole, pouvant rééquilibrer la donne.

CACAO

Les volumes commencent à affluer en Afrique de l'Ouest. Ce qui , mécaniquement -mais entre autres facteurs, a pesé sur les cours de la fève qui sont tombés à leurs plus bas en un an et demi sur le marché à terme de Londres. Hier soir, la tonne a donc terminé à £ 1 965 après être tombé en cours de séance à £ 1 942 partie de £ 1 985 vendredi dernier, tandis qu'à New York, elle terminait à $ 2 389 contre $ 2 415 en début de période sous revue. Le terme novembre est arrivé à échéance hier à Londres, les cours perdant 11% sur le mois, leur plus faible performance en 5 ans, et de -9,6% à New York. Sur cette dernière place, le cacao aura baissé 6 mois sur 7.

En Côte d'Ivoire, les arrivages aux deux ports d'Abidjan et de San Pedro ont atteint 470 000 t entre le 1er octobre (début de campagne 2016/17) et le 27 novembre, estiment les exportateurs. Ceci est en baisse de 7% par rapport à la même période en 2015/16. En Côte d'Ivoire où de faibles pluies alternent avec les rayons de soleil, ce qui est excellent pour le développement des fèves jusqu'à la fin de la campagne principale en mars. Mais certains agriculteurs évoquent l'arrivée, d'ores et déjà, de vents secs.

Pour le quatrième mois consécutif, la province de Lampung, en Indonésie, n'a pas exporté de cacao en novembre. Elle n'en avait d'ailleurs pas vendu, non plus, en novembre 2015. On s'attend à ce que la production en 2016 soit d'un volume semblable à 2015, soit à des niveaux historiquement faibles. Les exportations de fèves en 2015 étaient de 2 581,4 t contre 6 697,8 t l'année précédente et 27 879,6 t en 2013.

Au Brésil, du 1er mai au 27 novembre, les arrivages de cacao aux entrepôts -produit au Brésil et importées- ont chuté de 26% par rapport à la même période l'année dernière, selon l'Association commerciale de Bahia.

L'Organisation internationale du cacao (ICCO) a revu à la baisse ses prévisions de déficit mondial pour la campagne 2015/16, qui s'est achevé au 30 septembre, un déficit qui ne serait que de 150 000 t contre les 212 000 t estimées précédemment (lire nos informations). Ceci reflète une hausse de 43 000 t de la production par rapport à ses précédentes estimations, et une réduction de 19 000 t de la consommation.

Côté entreprise, Barry Callebaut a publié hier sa nouvelle stratégie durable sur le cacao, "Forever Chocolate", avec pour ambition d'ici une décennie, que le chocolat durable passe du statut de niche à celui de norme. "Malgré nos efforts, seulement 23% des fèves de cacao que nous sourçons proviennent de programmes durables. Nous voulons changer la donne et que 100% de notre chocolat et ses ingrédients soient sourcés durablement d'ici 2025", a expliqué

CAFÉ

La fermeté du dollar mercredi, entre autres facteurs, a impacté le cours de l'Arabica qui a terminé hier soir à $ 1,506 la livre à New York, en nette baisse par rapport aux $ 1,554 à la clôture vendredi dernier. Sur l'ensemble du mois de novembre, il a perdu 10,1% de sa valeur, sa  plus mauvaise performance mensuelle pour une deuxième position (mars) depuis février 2015. Le Robusta s'est inscrit dans la même tendance, clôturant hier soir à Londres à $ 2 026 la tonne contre $ 2 032 vendredi.

Il pleut au Brésil, ce qui enfonce un peu plus les cours du café qui, mardi, étaient à leur plus bas en 7 semaines à New York. Le Robusta, quant à lui, fait face à la perspective d'une offre vietnamienne plus abondante ces prochaines semaines.

Sur les marchés asiatiques, les acheteurs indonésiens seraient très actifs au Vietnam car leurs stocks sont très bas. Sur le mois de décembre, le négoce estime que les exportations vietnamiennes grimperont à 150 000 t contre 120 000 t estimée par le gouvernement pour le mois de novembre. Mais, précisent les opérateurs, une partie de ce café sera de l'ancienne campagne. L'Indonésie, quant à elle, a exporté en novembre 22 284 t de Robusta de sa principale région de production, Sumatra, en hausse de 19% par rapport à novembre 2015.

Aux ventes aux enchères au Kenya, le prix du Grade AA a glissé dans une fourchette allant de $ 102 à 343 le sac de 50 kg, contre $ 124 et 341 la semaine précédente. Quant au Grade AB, il a trouvé preneur entre $ 92 et 309 contre $ 93 et 322.  Le Kenya dont les autorités gouvernementales ont lancé, lundi, une batterie de mesures pour raviver la filière, dont l'introduction de nouvelles variétés, la diversification des marchés vers la Corée du Sud, la Chine et la Pologne, sans oublier  l'accroissement de la valeur ajoutée (de 10% actuellement à 15%) mais aussi une meilleure gouvernance au sein des coopératives de production. Le Kenya produit actuellement 50 000 t de café, dont 70% provient de petits planteurs, avec pour objectif 300 000 t. Des $ 200 millions que génère le secteur à l'export, le gouvernement voudrait atteindre $ 250 millions dans un avenir proche.

Procafé estime que la production de café en 2017 au Brésil chuterait à 39 millions de sacs de 60 kg (Ms) contre 49,6 Ms en 2016 car on sera dans l'année basse du cycle biennal du caféier. En outre, la sécheresse provoquerait une baisse de production. Un temps sec toute cette dernière année a limité l'utilisation d'engrais ; les rendements seraient donc moindres.

Selon la maison de courtage Marex Spectron, le marché mondial du café devrait enregistrer un léger excédent de 300 000 sacs de 60 kg en 2016/17 par rapport à un déficit de 2 Ms en 2015/16. Ceci refléterait un excédent de 5,8 Ms d'Arabica et un déficit de 5,6 Ms de Robusta. En août, il avait estimé que la déficit global serait de 1 Ms.

Selon l'Organisation internationale du café (OIC), les exportations mondiales de café ont baissé de 1,9% en octobre par rapport à octobre 2015, à 9,13 Ms. Les exportations de Robusta ont baissé de 12,9%, à 3,02 Ms, tandis que celles d'Arabica ont glissé de 4,7% à 6,11 Ms.

CAOUTCHOUC

Après avoir gagné 13% la semaine dernière, les cours du caoutchouc poursuivent leur tendance haussière même les prises de bénéfices ont fait plongé les cours mardi et mercredi.  Mercredi, les le caoutchouc a perdu 11,8 yens clôturant à 228,1 yens ($2,02) pour le contrat de mai. Cependant,  sur le mois de novembre, ils ont enregistré leur plus forte hausse mensuelle en 10 ans gagnant 24,3%. Depuis le mois d’août, ils ont progressé de 50% avec des signes d’amélioration de la demande chez le premier acheteur mondial, la Chine. Jeudi, le rebond de 10% des cours du pétrole suite à l’accord de l’Opep sur une réduction de la production, et la faiblesse du yen soutenaient les cours, qui gagnaient 2% dans la matinée.

La Chine a importé 450 000 tonnes de caoutchouc naturel et synthétique en octobre, en  baisse de 8,2% par rapport à septembre, selon les statistiques publiées par l'Administration générale des douanes de Chine. Les importations de caoutchouc naturel et synthétique du pays ont atteint 4,54 milliards de yuans (environ 659 millions de dollars) en octobre, en diminution de 7,5% par rapport au mois précédent. Sur les dix premiers mois de l’année,  les importations sont en hausse de 24,3% en volume à 4,52 millions de tonnes et de 11,5% en valeur à 43,11 milliards de yuans (environ $6,3 milliards), en hausse de 11,5% par rapport à la même période en 2015.

COTON

Les contrats à terme sur le coton ont légèrement progressé mercredi, clôturant à 71,58 cents la livre pour le contrat de mars, soutenus par  la flambée des prix du pétrole. Sur le mois de novembre, les cours ont marqué leur troisième gain mensuel, progressant de plus de 3%.

Selon les dernières estimations de Cotlook (25 novembre), les stocks mondiaux de clôture se contracteraient moins qu’anticipé le mois dernier, ils s’établiraient à 1,58 million de tonnes (Mt) contre 1,8 Mt dans la précédente estimation du mois d’octobre. La production mondiale progresserait de 70 000 tonnes à 22, 458 Mt – les hausses de la production aux Etats-Unis et en Afrique de l’Ouest (+ 30 000 tonnes à 1,040 Mt) ne compenseraient que partiellement les baisses en Australie et en Ouzbékistan – tandis que la consommation baisserait de 89 000 tonnes, principalement au Vietnam, à 24, 035 Mt.

Le Pakistan a suspendu ses importations de coton en provenance de l’Inde, son principal fournisseur. Officiellement, il manque la certification sanitaire dans les expéditions du coton  indien. Imran Shami, directeur général du Département de la protection des végétaux du Pakistan (DPP) affirme « Nous avons reçu des plaintes concernant des insectes et des ravageurs  sur des expéditions de coton en provenance de l’Inde, nous avons donc envoyé des échantillons pour des tests. Si les résultats montrent la non-conformité des exigences phytosanitaires, nous devrons arrêter les importations de l'Inde ». Toutefois, le coton indien pourrait faire les frais d’une tension croissante depuis quatre mois entre l’Inde et le Pakistan dans la région du Cachemire.

Pour l’Inde ce serait un manque à gagner de $822 millions. Le Pakistan est devenu en 2015/16 le premier acheteur du coton indien, dépassant le Bangladesh,  représentant 40% des exportations. En revanche, cela pourrait être une fenêtre d’opportunités pour d’autres pays producteurs de coton, comme le Brésil, les Etats-Unis et l’Afrique de l’Ouest. Toutefois, le coton sera plus cher et le temps d’expédition plus long.

Les importations de coton en Chine se sont abaissées de 1,84% en octobre à 41 334 tonnes par rapport à septembre. Sur les dix premiers mois de l’année, les importations chutent de 41,8% à 699 828 tonnes, selon les chiffres des douanes chinoises.

Le conseil des ministres du 30 novembre de Côte d’Ivoire a finalement décidé de céder 90% du capital de la Compagnie  ivoirienne du développement des textiles (CIDT)

L’Éthiopie devrait commercialiser du coton Bt d’ici un à deux ans (cf. nos informations).

En Thaïlande,  les importations de coton sont susceptibles de se redresser de 6% à 1,4 million de balles en 2016/17 après un récent ralentissement en prévision d'une reprise économique  et d'une augmentation de la demande intérieure de vêtements sur le premier semestre, selon le département américain de l’Agriculture (USDA).

Côté entreprise, la société allemande Bayer prévoit des actifs dans le coton et les graines de canola dans le cadre de sa prise de contrôle de l’américain Monsanto selon une déclaration du chef de la division sciences biologiques de Bayer,  Liam Condon, au quotidien allemand Taz. « En Amérique du Nord, la part de marché combinée du coton est en effet assez élevée. Nous prévoyons que certaines parties de cette activité devront être cédées », a-t-il.

HUILE DE PALME

La hausse des cours du pétrole a dopé l’huile de palme qui était déjà sur un chemin haussier, les cours ayant enregistré la semaine dernière six séances consécutives de grain pour atteindre un sommet de 4 ans à 3 098 ringgits la tonne. Les huiles comestibles sur le Chicago Board of Trade et le China Dalian Commodity Exchange progressent aussi. Les participants à la 12ème conférence indonésienne sur l’huile de palme (IPOC) à Bali étaient confiants anticipant une hausse des prix. Le président de  l’Indonesian Palm Oil Association (GAPKI),  Joko Supriyono, a souligné que les prix étaient passés d’un plus bas de six ans à $630  la tonne en2015 à $660 la tonne à la fin octobre avec des stocks bas à 1,8 Mt au premiers semestre 2016, en baisse de 59% par rapport à leur niveau en décembre 2015 (4,5 Mt).

L’analyste Dorab Mistry estime que les prix pourraient progresser de 10% au premier trimestre 2017, se négociant dans une fourchette entre 3 000 et 3 300 ringgits, mais devraient ensuite diminuer au fur et à mesure de la reconstitution des stocks et table sur 2 400 ringgits d’ici à la fin 2017. La faiblesse du ringgit mais aussi les mouvements haussiers sur les produits agricoles et les éventuelles soutiens du gouvernement malaisien avant une année électorale ainsi que l’augmentation du biodiesel aux Etats-Unis apportent un soutien à l’huile de palme. Dorab Mistry estime que la production d’huile de palme en Malaisie atteindra 19,5 Mt en 2017, contre 17,3-17,4 Mt en 2016 et  que la production en Indonésie s’élèvera à 33-33,5 Mt en 2017 contre 29 Mt en 2016. Quant aux prix de l’oléine de palme raffinée, blanchie et désodorisée (RBD), ils pourraient atteindre $750 la tonne d'ici le premier trimestre de 2017 et plonger à $650 en juin. Ils se situent aujourd’hui  à $ 722,50 la tonne.

Les exportations de Malaisie ont chuté de 12,8% au mois de novembre à 1,130 Mt, selon SGS.

Côté entreprise, le géant pakistanais de l'huile de palme IOI Group a déclaré qu'il abandonnerait quelque 430 hectares de terres en Indonésie en partie en règlement d'un différend sur les allégations de déboisement illégal et de plantation. Il continuera à cultiver le reste des terres en litige – environ 11 000 hectares – mais ne commercialiserait pas l'huile de palme produite avant d’avoir  une certification de durabilité pour une période d'environ 30 ans, a annoncé  IOI Group dans une déclaration commune avec le groupe Aidenvironment basé à Amsterdam.

Amnesty International a dénoncé dans un rapport « Le scandale de l’huile de palme. De grandes marques tirent profit de l’exploitation des ouvriers » l’atteinte des droits humains dans les plantations de Wilmar en Indonésie (Cf. nos informations ).

RIZ

Les prix du riz thaïlandais ont bondi cette semaine alors que le pic de la récolte est terminé, tandis que les cours se sont abaissés  en Inde et au Vietnam en raison de la faible demande.

Le Thaï 5%  a atteint  à $360 la tonne mercredi contre de $350 – 359  la semaine dernière. Toutefois la nouvelle campagne qui  commencera le mois prochain  en Thaïlande pourrait stopper une nouvelle hausse des prix. Les exportations thaïlandaises de riz se sont améliorées et le pays est en bonne voie pour atteindre son objectif d'exportation de 9,5 millions de tonnes en 2016, a annoncé mercredi le ministère du Commerce.

En Inde, les prix du riz étuvé brisé de 5% ont chuté de $2 la tonne cette semaine se situant entre à $348 -$ 352  la tonne en raison de la faiblesse de la demande à l'exportation. La suppression des billets de banque de 500 à 1000 roupies par le gouvernement indien le 8 novembre dernier perturbe également le commerce du riz.   La production de riz d'été de l'Inde est estimée à 93,88 millions de tonnes au cours de la campagne agricole se terminant en juin 2017, les pluies abondantes contribuant à stimuler les rendements après plusieurs années de sécheresse, a indiqué le ministère de l'Agriculture.

Au Vietnam, le Viet 5% s’est abaissé à $340 la tonne, un prix qui n’a pas réussi à attirer les acheteurs.  Les exportations du  Vietnam devraient s’établir à 4,54 millions de tonnes de riz entre janvier et novembre, en baisse de 25% par rapport à la même période l'an dernier, a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture. Les recettes s’élèveront à environ  $2,04 milliards de dollars, en recul de  20,3% par rapport à 2015.

SUCRE

Le sucre roux continue à osciller dans une fourchette allant de 19 à 20 cents, grimpant hier à la clôture, à 19,81 cents la livre, après être tombé à 19,50, quasiment sa valeur de clôture vendredi dernier (19,84 cents). Pour Tom Kujawa de Sucden Financial, le mois de décembre sera "long, sombre et misérable pour les "sugar bulls" (ie. les tendances haussières). Quant au blanc, il a terminé mercredi soir à $ 526,40 la tonne, un dollar de moins que vendredi dernier.

L'excédent mondial de sucre serait d'environ 2 Mt en 2017/18, estime Sucden, alors qu'il atteignait 5 Mt environ pour chacune des campagnes 2015/16 et 2016/17, estime son directeur de recherche, Emmanuel Jayet. "Nous voyons déjà d'ici un an un basculement vers un excédent", a -t-il souligné mardi lors du séminaire annuel de l'Organisation internationale du sucre (OIS).

Durant ce même séminaire, la Confédération (française) générale des planteurs de betterave (CGB) a estimé qu'avec la fin du régime européen des quotas en 2017, la production de sucre est attendue en hausse de 20% dans l'Hexagone, ou encore d'un million de tonnes. Au niveau européen, la CGB estime que la hausse serait de 10 à 15% par rapport aux 16,5 Mt de 2016/17. En revanche, la consommation européenne baisserait de 1 Mt en raison de la concurrence de l'isoglucose (tiré du maïs) et pour lequel les quotas seront aussi abolis l'année prochaine. Aussi l'UE n'aura-t-elle "pas d'autres choix" que d'exporter son sucre. Des volumes qui pourraient atteindre, pour la France, 3 Mt à l'exportation, selon CGB, contre 2 Mt actuellement, dont 1,3 Mt seraient à destination de marchés hors UE.

La France qui voulait fortement accroître sa production de sucre dès 2016, afin de se préparer à la fin des quotas, stratégie contrariée par la météo : sa récolte ne serait que de 34  Mt, selon la CGB, contre 33,5 Mt l'année dernière. Ses 500 000 t en plus seraient dues à l'augmentation de 5% des superficies consacrées à la betterave puisque les rendements, quant à eux, ont baissé à 85 t/ha contre 87 t/ha en 2015/16 et une moyenne de 89,7 t/ha sur les cinq dernières campagnes.

A Brésil, la région du Centre-sud a produit 1,36 Mt de sucre sur la première quinzaine du mois de novembre, en baisse par rapport aux 2,05 Mt sur les 15 premiers jours d'octobre. 

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