La Colombie remet en cause un prix du café fixé à New York à la bourse

 La Colombie remet en cause un prix du café fixé à New York à la bourse
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La Colombie, grand producteur de café Arabica, s’interroge. Continuera-t-il en 2023 à être lié aux cours du café de la Bourse de New York en 2023 ou décide-t-il de fixer un prix, s’est interrogé mercredi Roberto Velez, directeur de la Fédération nationale colombienne des producteurs de café, lors d’une conférence de presse. La filière et le pays pourraient ainsi maximiser ses revenus d’exportation.

En effet, la forte production brésilienne (lire notre chronique matières premières de ce jour) est susceptible de créer un excédent mondial et de faire baisser le prix à New York l’année prochaine. “De plus grosses récoltes au Brésil sont associées à des prix plus bas“, a-t-il déclaré.

Un prix fixe déterminé au niveau national pourrait éventuellement être plus élevé que celui établi en fonction du marché de New York, mais Roberto Velez n’a pas expliqué comment la Colombie pourrait insister pour que les acheteurs l’acceptent.

Le café a clôturé à la Bourse de New York mercredi à $ 1,67 la livre alors qu’il avait cetet année atteint $ 2,50 la livre (lb). Les producteurs colombiens reçoivent une prime de qualité de 60 à 70 cents US sur le prix de New York.

Rappelons que la Colombie est le premier fournisseur de café Arabica lavé avec une production attendue à près de 12 millions de sacs de 60 kg (Ms) en 2022, son plus faible volume en huit ans en raison des intempéries. Le pays, troisième plus grand producteur de café au monde, après le Brésil et le Vietnam, pourrait commencer à revenir à des niveaux de production normaux au début de l’année prochaine lorsque la pluie se calmera, selon le responsable.

Nous passons d’un déficit de près de sept millions de sacs (au niveau mondial en 2022) … à un très probable excédent la prochaine récolte au Brésil”, a-t-il ajouté. Il s’attend à ce que la prochaine récolte du Brésil se situe entre 55 et 65 Ms. “Peut-être que nous clôturons un cycle, le cycle des prix élevés“, a noté Velez.

Roberto Velez avait proposé en février 2019 la possibilité de vendre la récolte de café colombienne à un prix couvrant les coûts de production plus une marge bénéficiaire, sans tenir compte du prix de référence de New York.

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