Un bilan 2017 satisfaisant pour la Côte d’Ivoire, malgré le prix du cacao

 Un bilan 2017 satisfaisant pour la Côte d’Ivoire, malgré le prix du cacao
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En Côte d’Ivoire, l’année 2017 a été marquée notamment par la dépréciation du prix du cacao sur le marché international, faisant perdre plus de FCFA 400 milliards (€ 608 millions) au budget de l’Etat. A ceci se sont greffés notamment les revendications sociales et les engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des soldats entrés en mutinerie au début d’année, ce qui a obligé le gouvernement à revoir ses estimations de croissance qui serait de 8,5% contre 8,9% initialement anticipé, souligne AIP. Les dépenses d’investissement ont été également réduites, passant de FCFA 1924,7 milliards (€ 2,9 milliards) à FCFA 1746,9 milliards (€ 2,6 milliards), soit une baisse de 177,8 milliards (€ 270,2 milliards), environ 9,24%.

Ceci dit, la croissance demeure à des niveaux élevés, notamment en tenant compte de la croissance démographique qui est d’environ 2,5%. Aussi le gouvernement ne remet-il nullement en cause d’importants projets ayant un impact direct ou indirect sur le monde agricole.

Le Sara fut un succès

 

S’agissant de l’agriculture, rappelons que la Banque africaine de développement (BAD) et la Côte d’Ivoire ont signé le 17 février des accords de financement d’une valeur totale de FCFA 70 milliards (€ 107 millions) destinés à appuyer trois projets agricoles ayant pour objectif global la modernisation de l’agriculture ivoirienne (lire nos informations, notamment : FCFA 70 milliards pour le pôle agro du Bélier en Côte d’Ivoire ; FCFA 3,8 milliards de la BAD pour le foncier en Côte d’Ivoire La BAD et la Côte d’Ivoire mettent le cap sur les jeunes dans l’agriculture

D’autre part, Abidjan a abrité la 4ème édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara), du 17 au 26 novembre, avec pour thématique la “Transformation structurelle de l’économie agricole face aux changements climatiques” (lire nos informations). Le Sara 2017, qui a accueilli 718 exposants contre 607 en 2015, avec plus de 300 000 visiteurs, a permis de mobiliser des ressources pour le financement du Programme national d’investissement agricole deuxième génération (PNIA 2 ; 2018-2025) : des engagements de l’ordre de FCFA 1 665,668 milliards ont été enregistrés pour un démarrage de l’exécution de la première tranche du PNIA 2 en 2018, sur la période 2018-2020.

 

Le coût global du PNIA 2 est de FCFA 11 905 milliards dont FCFA 4325 milliards attendus des partenaires techniques et financiers, et du secteur privé.

L’indispensable infrastructures routière se développe

 

Impactant indirectement le monde agricole, un certain nombre de projets d’infrastructures va de l’avant. Ainsi, récapitule l’agence de presse, la nouvelle route Adzopé-Yakassé-Attobrou (25 km ; FCFA 14,5 milliards) enregistre un avancement global de quelque 20% ; l’axe Akoupé-Kotobi-Bongouanou (58 km ; FCFA 23 milliards), qui fait l’objet d’une réhabilitation, est réalisé à 30% ; le bitumage de la route Divo-Guitry-Côtière (76 km ; FCFA 61,979 milliards), qui dessert  une zone riche en productions agricoles de rente et de cultures vivrières, ainsi que le renforcement de la Nationale A2 constitué par les tronçons PK109 de l’autoroute du nord, N’Douci-Divo-Gagnoa, a été lancé, sans oublier la route du Nord, section Bouaké-Ferkessédougou (220 km ; FCFA 150 milliards).

Les projets de débarcadère et du marché central de Sassandra (FCFA 15,372 milliards) ont été lancés le 8 décembre par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, co-financés par la Côte d’Ivoire et le Japon ; les travaux du marché central devraient s’achever en juillet 2018 et le débarcadère en 2019.

Plusieurs autres projets ont été livrés, précise encore AIP. Ainsi, après 30 ans, le pont de Bettié (189,40 m) a été livré le 22 décembre ; il facilitera la circulation des véhicules et des marchandises et favorisera les échanges entre les régions de la Mé et de l’Indénié-Djuablin à fort potentiel agricole pour l’économie ivoirienne.

Rappelons que le 14 septembre, le pont sur le fleuve Tiemba, à Dioulatièdougou, avait été inauguré, permettant de désenclaver Dioulatédougou et de renforcer les échanges entre la région du Kabadougou et celle du Woroba.

Le 27 novembre, le débarcadère de Locodjro (commune d’Attécoubé), baptisé “Point de débarquement“, a été inauguré. Cette infrastructure moderne (1,4 ha), co-financée par l’Etat à plus de FCFA 897,18 millions et par la Fondation marocaine Mohammed VI à hauteur de FCFA 1,75 milliards, devrait permettre à la Côte d’Ivoire d’accroître à 317 000 t sa production annuelle en pêche et aquaculture d’ici à 2020. Environ 5000 personnes bénéficieront des avantages fournis par le débarcadère dont 2400 marins pêcheurs et 1600 mareyeuses pour une production annuelle de 20 000 t de poisson supplémentaires pour le marché abidjanais.

Le bilan, un an après, du deuxième Plan national de développement (PND) 2016-2020, révèle un taux de réalisation de 38% dès la première année en 2017. Le montant total des investissements réalisés en 2016 s’élève FCFA 4 453,8 milliards contre une prévision initiale de FCFA 4 247,6 milliards, soit un taux de réalisation de 104%. Les investissements privés se sont chiffrés à FCFA 2979,9 milliards, soit un taux de réalisation de 113% par rapport à la prévision du PND, tandis que les investissements publics se sont élevés à FCFA 1473,95 milliards, soit un taux de réalisation 90% par rapport à la prévision.

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