Le coronavirus en Chine contamine les matières premières

 Le coronavirus en Chine contamine les matières premières
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Le développement du coronavirus principalement en Chine mais aussi dans d’autres pays pourrait avoir de graves conséquences économiques, la Chine étant la deuxième économie mondiale et un consommateur de taille de matières premières. Après une longue interruption en raison des congés pour le Nouvel An lunaire, les bourses de Shanghaï et de Shenzhen ont plongé ce matin à leur réouverture perdant près de 9%. Et ce en dépit de l’annonce de la Banque de Chine d’injecter 1 200 milliards de yuans (€156 milliards) dans le système financier pour soutenir l’économie chinoise. Mais la Chine est à l’arrêt.

Dans le sillage des bourses, les matières premières – à l’exception de l’or, valeur refuge – ont aussi fortement accusé le coup, plusieurs d’entre elles atteignant leurs limites autorisées. C’est le cas notamment du minerai de fer, du pétrole brut et du cuivre. Les produits agricoles de la bourse de Dalian, en particulier l’huile de soja, l’huile de palme et les œufs, ont également atteint leur limite quotidienne maximale. Les pertes en Chine suivent la baisse des marchés mondiaux depuis le 24 janvier, lorsque la nouvelle année lunaire a commencé, les craintes de virus faisant baisser les prix dans tous les secteurs. L’épidémie de coronavirus, qui a fait 362 morts dimanche et infecté plus de 17 000 personnes dans deux douzaines de pays, a été déclarée urgence internationale par l’Organisation mondiale de la santé.

Déjà malmenée par les tensions avec le premier consommateur mondial, l’Inde, l’huile de palme a plongé perdant près de 15% de sa valeur en janvier, sa plus forte baisse mensuelle depuis août 2014. Pour la seule semaine dernière, les cours ont chuté de près de 9% avec un plongeon historique mardi 28 janvier de 10% à 2 616 ringgits (579 euros) la tonne. Les inquiétudes concernant l’impact la propagation du coronavirus en Chine et les mesures prises par l’Inde pour freiner les importations d’huile de palme malaisienne ont alimenté la baisse des cours de l’huile de palme depuis la mi- janvier alors même qu’ils avaient progressé de 47% en 2019 et que les fondamentaux sont actuellement haussiers avec un resserrement de l’offre.

Dans une moindre mesure, le marché du coton est aussi impacté par la propagation du virus et son impact sur l’économie chinoise et ses usines textiles. Les cours se sont rétractés pour la troisième semaine consécutive alors même que les usines chinoises venaient juste de démarrer des achats, encore limités, de coton américain dans le prolongement de l’accord de phase 1 signé le 15 janvier entre les Etats-Unis et la Chine (Lire : Trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine). Toutefois, « ll semble que le cours pivot de 70 cents la livre résiste encore. La crise du « Coronavirus » devrait continuer à alimenter les peurs mais aura du mal à fragiliser durablement les cours. Pour le moment nous restons raisonnablement optimiste pour que le marché revienne à sa fourchette d’équilibre comprise entre 70 et 72,50 cents la livre » estime Mambo Commodities.

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