Nouvelle envolée des prix alimentaires mondiaux en janvier

 Nouvelle envolée des prix alimentaires mondiaux en janvier
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Les huiles végétales ont fait à nouveau rebondir les prix des produits alimentaires en janvier. Rien d’étonnant lorsque l’on voit la seule évolution des cours de l’huile la plus consommée au monde, l’huile de palme, au mois de janvier (Lire : Flambée des cours de l’huile de palme). L’indice FAO des prix alimentaires mondiaux a ainsi progressé de 1,1% en janvier par rapport au mois de décembre. Outre les oléagineux,  et dans une moindre mesure, les produits laitiers se sont aussi appréciés tandis que les prix du sucre se sont abaissés.

L’Indice FAO des prix des céréales est quasi-stable (+0,1%). Avec la hausse des disponibilités saisonnières – récoltes abondantes en Australie et en Argentine – les prix mondiaux du blé ont fléchi de 3,1% en janvier. Néanmoins, observe la FAO,  le fait que la  demande reste forte dans un contexte où les disponibilités mondiales de blé de qualité supérieure sont restreintes et où les disponibilités exportables sont incertaines, a empêché les prix de reculer davantage.

En revanche, les prix du maïs à l’exportation se sont affermis en janvier gagnant  3,8 %  avec la crainte que  le climat sec perdure dans l’hémisphère Sud, en particulier en Argentine et au Brésil. En outre, les retombées du marché du blé ont accru la pression à la hausse sur les prix du maïs.

Parmi les autres céréales secondaires, les prix internationaux du sorgho ont eux aussi progressé en janvier, suivant la tendance des prix du maïs, tandis que les cours de l’orge ont légèrement baissé. Par ailleurs, la baisse des récoltes et la stabilité des achats de la part des acheteurs asiatiques ont favorisé la progression des prix internationaux du riz, qui augmentent de 3,1 % en janvier.

L’Indice FAO des prix des huiles végétales a bondi de 4,2% et atteint son niveau le plus haut jamais enregistré. Toutes les huiles progressent. Après un recul de courte durée, les prix internationaux de l’huile de palme ont rebondi en janvier avec un resserrement de l’offre et une possible réduction des disponibilités exportables en Indonésie. Les prix mondiaux de l’huile de soja ont eux aussi rebondi, soutenus par la vigueur des achats à l’importation, en particulier en Inde. Dans le même temps, les prix des huiles de colza et de tournesol ont été portés, respectivement, par la poursuite du resserrement de l’offre et la hausse de la demande mondiale à l’importation. La hausse des prix du pétrole brut a également soutenu les cours internationaux des huiles végétales.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers ont gagné 2,4%, ce qui marque la cinquième hausse mensuelle consécutive. Les prix  produits laitiers ont progressé suite aux hausses du lait en poudre écrémé et du beurre. La hausse s’explique par un resserrement des marchés mondiaux dû à la diminution des disponibilités exportables, en particulier en Europe de l’Ouest, et la diminution des stocks. En outre, les retards dans le traitement et le transport du lait dus au manque de main-d’œuvre lié à la covid-19 ont aussi contribué à la hausse des prix des produits laitiers.

L’Indice FAO des prix de la viande a légèrement progressé avec des évolutions différenciées. Si les prix de la viande de bovins ont atteint un nouveau record, les cours de la viande de porcins ont légèrement progressé, tandis que  les prix de la viande d’ovins et de la volaille ont continué de fléchir.  

L’Indice FAO des prix du sucre a reculé de 3,1%  marquant une deuxième baisse mensuelle consécutive. L’indice est au plus bas de six mois en raison de perspectives de production favorables et la bonne avancée des récoltes chez des pays producteurs majeurs, l’Inde et la Thaïlande, ainsi que par l’amélioration des précipitations dans d’importantes zones de culture du Brésil. En outre, le recul des prix de l’éthanol au Brésil a accru davantage la pression à la baisse sur les prix mondiaux du sucre en janvier. Toutefois, l’appréciation du real brésilien face au dollar des États-Unis, qui a tendance à limiter les expéditions en provenance du Brésil, le premier producteur mondial de sucre, a empêché une baisse plus substantielle des prix du sucre.

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