L’UCAD au Sénégal met au point une application sur les ravageurs de maraîchers
Une application mobile permettant d’identifier les ravageurs des cultures maraîchères afin d’adapter les méthodes de lutte appropriées a été mise au point par un groupe de chercheurs de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) au Sénégal, rapporte SciDev Net. Le prototype serait disponible d’ici six mois
“Nous sommes partis du constat selon lequel face aux ravageurs, les agriculteurs utilisent souvent et de façon abusive des pesticides trop forts, dans le but d’éliminer tous les ravageurs, quelle que soit leur nature“, déclare Ahmada Karihila Boinahadji, doctorant en entomologie à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et chef de l’équipe-projet chargée de développer la solution.
Le développement de l’application s’inscrit dans le cadre du programme Parfao (Promouvoir l’agroécologie par la recherche et la formation en Afrique de l’Ouest) soutenu par l’Institut des recherche pour le développement (IRD) en France et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) (lire nos informations).
L’application fonctionne par un processus de comparaison d’images, explique Ahmada Karihila Boinahadji, doctorant en entomologie à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et chef de l’équipe-projet chargée de développer la solution. Tout d’abord, l’agriculteur identifie les signes de présence d’un ravageur sur sa parcelle, questionne l’application qui lui propose une gamme de ravageurs avec les dégâts qu’ils occasionnent. L’agriculteur pourra alors comparer les images proposées par l’application avec ses observations réelles sur le terrain, et donc identifiera les méthodes de lutte adéquates proposées.
Les concepteurs de cette application dont le prototype sera disponible dans un délai de six mois, ont choisi de ne pas opter pour une méthode de photo scan, ce qui leur a par ailleurs permis d’anticiper un défi majeur qu’aurait pu rencontrer l’application : l’accès à une connexion Internet.
“L’application ne sera pas dépendante d’une connexion Internet ; une fois qu’elle est téléchargée, l’utilisateur dispose d’une base de données installée sur son smartphone et n’aura plus recours à une connexion Internet pour s’en servir“, explique le chercheur à notre confrère.
