Le gouvernement ivoirien précise ses projets de développer les chaines de valeur agricoles

 Le gouvernement ivoirien précise ses projets de développer les chaines de valeur agricoles
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Le gouvernement ivoirien a donné hier des précisions sur son Projet des chaînes des valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) lancé début avril (lire nos informations : En Côte d’Ivoire, cap sur les chaines de valeur agro-industrielles).

L’objectif, rappelons-le, est de transformer structurellement l’économie par l’industrialisation, ce qui fait écho au rapport que la Banque mondiale vient de publier à propos du Niger et incitant le voisin de la Côte d’Ivoire de prendre cette voie (lire nos informations : Le Niger, un athlète qui court vite mais n’avance pas car sur un tapis roulant. En cause ? L’agriculture… ).

La Côte d’Ivoire consacre FCFA 118,755 milliards à ce projet ($ 200 millions). Cette transformation structurelle de l’économie vise à accroître le taux d’investissement global de 22% à 40% d’ici à 2030.

Pour y arriver, l’Etat prévoit d’intensifier la promotion et l’émergence de champions nationaux, mettre en place un programme pour accompagner et promouvoir le financement des PME, des startups et des jeunes entrepreneurs.

S’agissant d’accroître la transformation locale du cacao qui, actuellement, ne porte que sur 33% de la production de fèves, le gouvernement veut améliorer la compétitivité des entreprises de broyage et promouvoir les investissements privés en créant une plateforme d’échanges sur les préoccupations relatives à la compétitivité des industriels, des facilités ou des arrangements fiscaux accordés aux unités industrielles de broyage de cacao. En outre, des mesures incitatives seront mises en place pour permettre aux opérateurs installés d’utiliser pleinement leur capacité installée.

Le développement de l’industrie de la transformation des fruits et légumes se poursuit, indique le gouvernement qui rappelle la mise en service le 15 juillet 2021 de l’usine de transformation à N’douci (région de l’Agnéby-Tiassa) dénommée « Trafrule » (lire nos informations l’année dernière : Trafrule, une nouvelle usine de transformation de fruits et légumes en Côte d’Ivoire).. D’un investissement global de FCFA 6,3 milliards, elle est dotée d’une capacité horaire de production de 15 tonnes de concentré de tomate, 5 tonnes de jus d’ananas et 10 tonnes de jus de mangue. Pour rappel, la Côte d’Ivoire est le premier exportateur de mangues fraîches en provenance d’Afrique de l’Ouest et le premier fournisseur africain de bananes.

En outre, en avril 2021, l’entreprise suisse HPW Fresh & Dry mettait en service une unité de transformation de 7 700 tonnes (t) de mangues, de bananes, d’ananas et de noix de coco, ainsi que 800 t de fruits secs de première qualité (lire également sur CommodAfrica : Le suisse HPW Fresh & Dry investit € 5 millions dans les fruits secs en Côte d’Ivoire).

Leader mondial de l’anacarde avec une production estimée à un million de tonnes en 2021, le pays ne transforme que 10 % sur place. Il va se doter de trois nouvelles usines en vue d’au moins tripler, dès 2022, sa capacité de transformation de la noix brute, souligne encore le gouvernement. Les sites agro-industriels de Brobo (Centre), Yamoussoukro et Bondoukou vont transformer près de 300 000 t/ an dès 2022. Le taux de transformation locale sera désormais de 30% à 40 % grâce à ces unités. Avec l’apparition de la Covid-19, ce sont plus de FCFA 9 milliards qui ont été octroyés par l’Etat en 2021 aux industriels du secteur pour soutenir la transformation.
 

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