Les agriculteurs au Niger doivent déjà acheter leur nourriture, à prix d’or

 Les agriculteurs au Niger doivent déjà acheter leur nourriture, à prix d’or
Partager vers

Au Niger, suite aux mauvaises récoltes de la saison agricole précédente, les stocks céréaliers de la majorité des ménages sont à des niveaux faibles, voire inexistants, et les ménages doivent déjà, acheter leurs céréales sur les marchés, selon le Famine Early Warning Systems Network (Fews Net) de l’USAID.

Or, sur les marchés, l’inflation est galopante. A fin février, les prix des denrées alimentaires au Niger avaient enregistré une hausse de 9,7 % en une année, indiquait le conseil des ministres du 24 février dernier. La majorité des ménages pauvres n’ont plus de stocks depuis décembre 2021. Or, durant le Ramadan qui a pris fin le 23 mai, la demande alimentaire des ménages est très forte, les obligeant à acheter leur nourriture alors que les prix des céréales sont en hausse de 27% par rapport à la moyenne à cette époque.

« Cette tendance à la hausse pourrait s’amplifier davantage et atteindre des niveaux pics jamais égalés suite à la pression de la demande de consommation des produits locaux (mil, sorgho, mais) consécutifs à la baisse de la production locale, des flux transfrontaliers et de la substitution des produits importés (huile, blé, farine de blé, pâtes alimentaires et lait) dont les disponibilités vont diminuer consécutivement à la crise sécuritaire en Ukraine/Russie qui impacte négativement leur importation. En effet, les conflits et l’insécurité provoquent des perturbations des flux des denrées alimentaires des pays sources d’approvisionnement et aggravent la baisse des disponibilités des produits de consommation », selon le rapport de Fews Net.

Les activités saisonnières génératrices de revenus sont principalement les emplois agricoles sur les sites de cultures irriguées, l’auto-emploi telle que la vente de foin, de bois de chauffe ou charbon de bois, et l’orpaillage. Cependant, ces activités de cultures irriguées sont rares car il y a une surabondance de la main d’œuvre se traduisant par une baisse des revenus gagnés.

La faible pluviométrie de la saison achevée a également impacté les conditions d’alimentation et d’abreuvement des animaux. Selon les résultats de l’évaluation de la campagne pastorale par le ministère de l’élevage, la disponibilité du pâturage ne représente que 30% de la moyenne saisonnière avec des compléments d’aliments sont disponibles sur les marchés à des prix subventionnés.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *