Une université régionale du cacao et du chocolat en Côte d’Ivoire

 Une université régionale du cacao et du chocolat en Côte d’Ivoire
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Pour sa troisième édition, les journées nationales de cacao et du chocolat (JNCC), qui se déroulent du 1er au 3 octobre à Abidjan en Côte d’Ivoire, ont été riches d’annonces. A l’ouverture des journées, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly a annoncé un projet de construction d’une Université régionale du cacao et du chocolat en Côte d’Ivoire, dédiée à l’enseignement et à la recherche sur la production cacaoyère. « L’université régionale du cacao et du chocolat de Côte d’Ivoire ambitionne d’être un centre d’excellence pour l’Afrique reposant sur une étroite association entre la recherche et l’innovation, la production, la commercialisation, les secteurs privés agroalimentaire et financier, avec un rayonnement intégrant l’Afrique de l’Ouest et du Centre » a précisé le ministre.

Toujours le 1er octobre, jour officiel de l’ouverture de la campagne 2016/17, la Côte d’Ivoire a lancé officiellement le label « Cacao Ivoire » dans les cartons depuis plusieurs mois (cf. nos informations)  et destiné à promouvoir et à valoriser le cacao origine Côte d’Ivoire. Ce label sera apposé sur les produits confectionnés à partir du cacao ivoirien dès 2017 selon le président du Syndicat du chocolat français Patrick Poirier également PDG de Cemoi.

Ces journées sont placées sous le thème de «Agir ensemble pour relever les nouveaux défis de la filière cacao». Un thème abordé notamment sous l’angle de la problématique du changement climatique et de la durabilité de la filière.

« En effet, les défis sont nombreux et toujours plus complexes. La problématique du changement climatique est de loin la plus complexe car nous savons tous très bien, qu’elle implique la question de la productivité des vergers, qui elle-même impacte le revenu des producteurs donc leurs conditions de vie. C’est de ce fait la problématique fondamentale de la durabilité qu’il nous faut adresser de toute urgence » a indiqué le ministre.

Le climat, qui a directement impacté la production du 1er producteur mondial avec une production de cacao en recul de 12,6% à 1,565 million de tonnes (Mt) en 2015/16 contre 1,791 Mt en 2014/15. Quant aux exportations, elles ont chuté de 4,9% à 1,548 Mt. En outre, la Côte d’Ivoire pourrait perdre sa place tout récemment acquise de premier broyeur mondial de cacao en raison de la baisse de la qualité des fèves. Les broyages s’élèveraient à 510 000 tonnes en 2015/16, en recul de 8,6% par rapport à 2014/15, selon une déclaration de Laurent Pipitone, directeur de l'économie et de la statistique à l’Organisation internationale du cacao (ICCO).

Mais la campagne 2016/17 se présente, de l’avis des spécialistes, sous des meilleurs hospices tant en termes de quantité que de qualité et la Côte d’Ivoire pourrait à nouveau ravir la première place aux Pays Bas. 

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