Où trouver cet argent dont l’agriculture comme les autres secteurs ont tant besoin ?

 Où trouver cet argent dont l’agriculture comme les autres secteurs ont tant besoin ?
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L’agriculture, comme tous les autres secteurs, a besoin de financements considérables pour relever les défis de nourrir les populations et d’être un pôle de développement. Aussi dans son allocution hier à la Conférence internationale sur “développement durable et dette soutenable : trouver le juste équilibre”, en présence notamment de la directrice du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a donné des éléments chiffrés indispensables à la réflexion et quelques pistes comme solution.

Tout d’abord, dans les pays de l’Uemoa, “les investissements réalisés, qui ont permis de tirer la croissance avec un taux de croissance annuel moyen de 6.6% sur la période 2012-2018, ont aussi entrainé une hausse du taux d’endettement de l’Union de 29, 6% du PIB en 2012 à 46,4% du PIB en 2018.”  Reprenant les dernières estimations de la Banque africaine de développement (BAD), le président ivoirien a noté que “hors dépenses de sécurité, le déficit annuel de financement en infrastructures du continent s’élèverait entre $ 68 et 108 milliards“.Si l’on rajoute à cela les besoins d’investissement dans les secteurs sociaux, dans la protection de l’environnement et ceux liés à la sécurité, le déficit annuel apparait encore plus élevé.

Face à cela, quelles solutions, s’est-il interrogé ? Elles sont au nombre de cinq. Il faut mieux recouvrer les impôts et taxes au sein des pays car “le ratio recettes fiscales sur PIB demeure faible à environ 17% contre 34% dans les pays de l’OCDE“. Il faut aussi améliorer le climat des affaires, ce qui est en cours, a-t-il salué. Troisièmement, il s’agit de développer “un secteur financier solide et diversifié” et accroître le “taux de l’épargne intérieure, tant privée que publique, afin d’augmenter le montant et la durée des prêts, nécessaires à l’investissement dans les infrastructures. Pour aller dans ce sens, nous avons créé, en Côte d’Ivoire, une Caisse de Dépôt et de Consignation.” Il faut aussi une “meilleure sélection des projets à financer” avec une “priorisation des projets importants, à impact réels“. Cinquièmement, il faut “plus de flexibilité de la part de nos partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds monétaire international, dans l’appréciation de certains indicateurs notamment celui du déficit budgétaire.”

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