2022, Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales

 2022, Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales
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2022 est l’Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales avec à la clef un Plan d’action mondial, a déclaré les Nations Unies. Deux organes coordonnent la supervision et la gestion de cette Année internationale: le Secrétariat de la FAO et le Comité directeur international composé de représentants des Etats  et d’un certain nombre d’organisations de l’ONU,  système des Nations Unies, d’organisations de la société civile, d’organismes de recherche et d’organisations non gouvernementales.

Parmi ceux-ci se trouveront, bien entendu, les ministères de la pêche des différents pays d’Afrique de l’Ouest mais aussi divers organismes dédiés dont la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale (CAOPA). Les dossiers à défendre et les enjeux sont majeurs, allant de la surexploitation marine à des questions comme l’augmentation exponentielle du nombre d’usines produisant de la farine de poisson pour l’élevage et l’aquaculture industriels. L’aquaculture est, en effet, un très grand consommateur d’eau et d’aliments naturels notamment des poissons sauvages, sans parler de l’impact que cette activité en plein développement a sur les mangroves et la biodiversité en général.

Les grands chiffres

Qui dit Année mondiale sur un thème dit coup de projecteur avec des chiffres à la clef…

On estime que la production mondiale de poisson a atteint, en 2018, environ 179 millions de tonnes. Sur ce total, 156 millions de tonnes ont été utilisées pour la consommation humaine, ce qui équivaut à une offre annuelle estimée à 20,5 kg par habitant. L’aquaculture représentait 46% de la production totale et 52% du volume destiné à la consommation humaine. La production aquacole mondiale a atteint un nouveau record en 2018, avec 114,5 millions de tonnes en équivalent poids vif d’une valeur commerciale à la sortie de l’exploitation estimée à $ 263,6 milliards, selon le dernier rapport de La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture de la FAO

 

En 2018, 59,51 millions de personnes étaient employées dans le secteur primaire de la pêche de capture et de l’aquaculture, dont 14% de femmes.

En 2018, le nombre total de navires de pêche dans le monde, des petits bateaux non pontés et non motorisés aux grands navires industriels, était estimé à 4,56 millions, une baisse de 2,8% par rapport à 2016.

 

C’est en Afrique que la consommation de poisson par habitant est la plus faible, ayant culminé à 10,5 kg en 2014 avant de retomber à 9,9 kg en 2017. La faiblesse de la consommation en Afrique subsaharienne résulte de plusieurs facteurs interconnectés que sont, notamment, une population qui croît à un rythme plus élevé que l’approvisionnement en poisson, la stagnation de la production de poisson en raison de la pression exercée sur les ressources de la pêche de capture et un secteur de l’aquaculture peu développé, précise la FAO.

Les objectifs de l’Année internationale

Parmi les objectifs visés par cette Année internationale est celui d’inverser la tendance jusqu’alors. En effet, souligne la FAO, dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture artisanales, les producteurs interviennent directement dans le processus d’extraction des ressources naturelles dont ils tirent leurs moyens d’existence. Ils exercent donc une responsabilité centrale dans la gestion et l’utilisation durable des ressources aquatiques vivantes et des écosystèmes dont celles-ci dépendent. En outre, ils sont généralement en possession de connaissances traditionnelles, locales et autochtones relatives aux paysages naturels qui les entourent. Néanmoins, ces exploitants sont souvent exclus de la gestion des ressources et de la prise de décision connexe, ainsi que des processus de collecte, analyse et interprétation des données correspondants, souligne le rapport de présentation de la FAO.

Il s’agit aussi, durant cette année, de renforcer l’accès aux marchés, de développer une infrastructure adaptée, des chaînes de valeur inclusives et de mieux répartir les avantages permettent aux pêcheurs, aux pisciculteurs et aux travailleurs du secteur de fournir des produits plus accessibles et de qualité élevée.

Les objectifs tendent aussi, entre autres, à avoir de meilleurs systèmes de protection sociale pour les pêcheurs, pisciculteurs et autres acteurs de la filière, ainsi que leur plus grande participation à la prise de décision politique et réglementaire.

Dossier à suivre sur les 12 prochains mois….

 

 

 

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