Baisse de 25% du cacao en 2017 mais hausse de 13% et 40% du coton et caoutchouc

 Baisse de 25% du cacao en 2017 mais hausse de 13% et 40% du coton et caoutchouc
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Pour 2017, la Banque mondiale prévoit une stabilité des prix agricoles, le recul des cours des céréales étant compensé par la hausse des prix des huiles et des produits oléagineux et des matières premières non alimentaires.

En effet, la fin du cycle des phénomènes El Niño/La Niña atténue les risques de hausse des prix entourant les prévisions pour les produits de base agricoles en 2017/18. En outre, "une conjoncture particulièrement favorable permet aux ratios stocks/utilisation du blé, du maïs et du riz d’atteindre des niveaux inédits depuis 15 ans", souligne John Baffes, économiste senior et auteur principal du Commodity Markets Outlook qui vient de paraître. "Pour les grandes céréales, les évaluations tablent sur des excédents cette année et l’an prochain."

Les prix des boissons, dont ceux du café, du cacao et du thé, devraient baisser de plus de 6 % en 2017, plombés par une offre plus abondante que prévue. Le plongeon des prix du cacao à près de $ 2 le kilo en février 2017 contre $ 3 sur la première moitié de 2016, marque le huitième mois consécutif de baisse, touchant un plus bas en 10 ans, note la Banque mondiale. Cette faiblesse reflète une hausse de 15% dans l'approvisionnement mondial qui atteindrait 4,5 millions de tonnes (Mt) durant la campagne 2016/17. L'ensemble des principaux pays producteurs contribue à cette hausse de l'offre, dont la Côte d'Ivoire (+26%), le Nigeria (+18%) et le Ghana (+8%). Face à ce bon approvisionnement du marché, la Banque estime que les prix du cacao chuteront de 25% en 2017 avant de se ressaisir, mais faiblement, en 2018.

Les matières premières non alimentaires devraient progresser de 4 %. Ainsi, toujours selon le Commodity Markets Outlook de la Banque mondiale, les prix du coton ont augmenté de 7% au premier trimestre 2017 et de 27% par rapport à début 2016 et ce, après des années de relative stabilité autour de $ 1,6 le kilo. Cette hausse des prix est la conséquence de la chute de la production mondiale, à 21 Mt en 2015/16 contre 24 Mt en 2014/15, essentiellement à cause de la Chine. La consommation mondiale s'élevant à 24 Mt, le déficit a atteint 3 Mt. Un déficit compensé par la Chine qui vide ses stocks, ceux-ci étant passés de 12,9 Mt en 2014/15 à 7,5 Mt sur la campagne 2017/18, estime-t-on. C'est la gestion de ces stocks qui aurait permis de stabiliser les prix mondiaux, selon les analystes de la Banque. Le regain de la demande en 2017 devrait entrainer une hausse de 13% des prix du coton en 2017.

Les prix du caoutchouc naturel, dont la hausse, amorcée il y a un an, s'est quelque peu ralentie en mars et début avril, sont tout de même de 30% plus élevés au premier trimestre 2017 par rapport à fin 2016, et près du double de leurs niveaux du début d'année 2016. Les pluies torrentielles en Thaïlande et en Malaisie fin 2016 ont impacté l'offre, alors que la demande mondiale en pneus augmentait, notamment de Chine, de l'Union européenne et des Etats Unis. Etant donné la situation, les experts de la Banque mondiale estiment que les prix du caoutchouc naturel devraient progresser de plus de 40% en 2017 mais ne plus guère croître après.

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