Une saison des pluies 2020 attendue humide dans le Sahel

 Une saison des pluies 2020 attendue humide dans  le Sahel
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La saison des pluies 2020 serait globalement humide avec des quantités de pluies supérieures à équivalentes aux moyennes saisonnières 1981-2010 sur la bande sahélienne, ont indiqué les experts présents au forum en ligne organisé le vendredi 22 avril sur le Covid-19 et axé sur les « prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones soudanienne et sahélienne (PRESASS-2020) », souligne le communiqué du CILSS.

Ce forum est organisé par le Centre Régional AGRHYMET, l’ACMAD et les services météorologiques et hydrologiques (SMNH) des pays d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, les Organismes des bassins en partenariat avec l’Organisation Météorologie Mondiale (OMM).

Plus précisément, au cours de cette saison des pluies, il est prévu un démarrage « précoce à normal » et une fin « tardive à normale ». Des séquences sèches plus courtes sont annoncées au début de la saison et moyenne vers la fin de la saison. Concernant les écoulements, ils seront « moyen à supérieurs à la moyenne ».

Quels sont les risques ?

Face à une accumulation pluviométrique supérieur à la moyenne, il est recommandé d’atténuer les risques sur les personnes, animaux, cultures et biens matériels en s’informant très régulièrement sur les seuils d’alertes des différents sites à haut risque d’inondation et de sensibiliser les populations les plus vulnérables et prévenir contre l’occupation anarchique de zones inondables.

En outre, l’augmentation des pluies peut provoquer des risques phytosanitaires, l’insécurité alimentaire, et l’arrivée de la crise acridienne qui sévit en Afrique de l’Est. En effet, il devient très probable qu’une incursion d’essaims de criquets pèlerins pénètre dans la zone sahélienne avec l’arrivée précoce des pluies. Conjuguée à la crise du Covid-19, cette situation pourrait aggraver le risque d’insécurité alimentaire et nutritionnelle pour des millions de personnes du Sahel et en Afrique de l’Ouest. Il est recommandé aux Etats concernés de renforcer la surveillance vis-à-vis de l’invasion acridienne et maintenir la vigilance contre les autres ravageurs des cultures telle que la chenille légionnaire qui a d’ores et déjà investit différentes localités au Ghana par exemple (Lire : Alerte à la chenille légionnaire dans le maïs au Ghana). 

Il est également probable d’observer par endroit des déficits hydriques qui peuvent « retarder la mise en place de la biomasse fourragère, entraîner des échecs de semis et affecter la croissance des plantes », peut-on lire. De même, les déficits hydriques peuvent favoriser la présence d’insectes ravageurs dans les cultures. Il est suggéré de faciliter l’accès aux semences améliorées, celles à haut rendement notamment, d’exploiter les eaux disponibles, promouvoir l’irrigation, les cultures de décrues et l’aquaculture dans les plaines inondables.

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