Le Kenya a doublé sa production bananière
Les producteurs ont augmenté leurs revenus de Sh 5,5 milliards ces 10 dernières années
(04/06/08)
De plus en plus de fermiers kényans plantent la variété de banane TC qui mûrit plus rapidement, qui est plus résistante aux maladies et qui produit des doigts plus longs. Le succès de cette variété introduite il y a une dizaine d’années se mesure par l’accroissement des superficies consacrées à la culture de ce fruit : de 43 000 ha en 1996 à 82 000 ha en 2006, selon le ministère de l’Agriculture. Ceci ajouté au recours à la “culture de tissus” font que les revenus des producteurs ont augmenté de sh 5,5 milliards en 10 ans. En outre, la production nationale est passée de 400 200 t en 1995 à un peu plus d’un million de tonnes aujourd’hui.
La biotechnologie impliquant la culture de tissus est la régénération des plantes en laboratoire à partir de parties de la plante exemptes de maladies. Cette technique permet de reproduire le matériel végétal exempt de maladies pour les cultures. Au Kenya comme ailleurs, des hormones sont ajoutés pour accélérer le processus de production de la banane. A travers le monde, on a recours à ce processus pour les cultures de tissus, on trouve les agrumes, les ananas, les avocats,
les mangues, les bananes, le café et les papayes.
Au Kenya, les rendements de la banane TC atteignent 30 à 40 t/ha par an, contre 10 t/ha en moyenne pour les autres variétés.
C’est la société Africa Harvest qui a lancé la Tissue Culture Banana Enterprises Limited (TCBEL). Son capital est détenu par des fermiers. Elle achète les bananes aux producteurs et les revend. Elle forme aussi les producteurs au marketing, à la réduction des pertes post-récoltes, aux méthodes d’emballage et à vendre leurs bananes au poids et non à la main.