Pour la BAD, c’est l’agriculture l’atout de la Gambie

 Pour la BAD, c’est l’agriculture l’atout de la Gambie
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Sur la période 2021-2025, c’est l’agriculture que la Banque africaine de développement (BAD) a épinglée comme étant le grand atout pour l’avenir de la Gambie. Notons que c’est le premier Document de stratégie pays (DSP) que la BAD élabore sur ce pays depuis le changement de régime politique en 2016.

« Le DSP 2021-2025 est centré de manière sélective sur un seul domaine prioritaire : modernisation des chaînes de valeur agricoles pour une croissance inclusive. En particulier, la Banque ciblera les chaînes de valeur agricoles commerciales pilotées par le secteur privé en vue de transformer la Gambie en zone de traitement des cultures de base (SCPZ) et renforcer l’autosuffisance alimentaire», lit-on dans le document.

L’accent sera également mis sur « les projets énergétiques en cours afin de soutenir une industrie agroalimentaire dynamique et développer des systèmes de transport multimodaux pour interconnecter le pays avec les marchés régionaux et mondiaux et bénéficier de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). »

 

L’industrie légère offre aussi des  possibilités,  poursuit la Banque dans son analyse, notamment  dans  les rizeries, les huileries, la provenderie, la pêche  industrielle, la transformation  de l’arachide et de la noix de cajou, la fabrication d’aliments, de boissons et de récipients en  verre.

L’agriculture omniprésente mais si faible

 

Sur la période 2015-2019, la production agricole, essentiellement composée d’arachides et de produits de la pêche, n’a représenté que 4,5% de la croissance du PIB. Ceci explique sans doute que les importations de produits alimentaires et de biens d’équipement représentent 36% du PIB, dépassant les exportations de biens et services (17,9% du PIB).

 

Et la BAD de rappeler le poids de l’agriculture dans l’économie, employant 46% de la population active, générant 33,4% des exportations et représentant 66% des revenus des ménages pauvres.

 

Les rendements et la qualité de la production agricole sont faibles, ce qui se traduit par la baisse de la valeur ajoutée agricole par travailleur, tombée de $ 2049 en  2015  à  $ 1884 en  2019,  la  deuxième valeur  la plus  faible en Afrique  de l’Ouest. En revanche, les rendements moyens de l’arachide en Gambie (940 kg/ha) sont supérieurs à ceux du Sénégal (860 kg/ha) et de l’Afrique en général (935 kg/ha).

 

 

 

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