En Côte d’Ivoire, une politique agricole très favorable en 2020
A l’occasion de la nouvelle année, notre confrère de l’Agence ivoirienne de presse (AIP) jette un coup d’œil dans le « Rétro 2020 », soulignant une économie résiliente malgré la pandémie en 2020, faisant écho aux vœux optimistes du 31 décembre du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Le gouvernement ivoirien a mis FCFA 300 milliards (€ 456,4 millions) pour réduire l’impact de la Covid-19 sur l’ensemble des filières des matières premières agricoles, un montant réparti sur l’exercice budgétaire 2020 et 2021 à raison de FCFA 150 milliards par an.
En juin 2020, les unités professionnelles d’exécution du programme d’urgence agricole dans le cadre des mesures visant à atténuer l’impact de la crise sanitaire ont bénéficié d’enveloppes financière : FCFA 79,54 milliards ont été octroyés aux filières d’exportations dont FCFA 35 milliards pour l’anacarde, FCFA 5,56 milliards pour le coton, FCFA 24,98 milliards pour l’hévéa, FCFA 3,5 milliards pour le palmier à huile, FCFA 4,5 milliards pour la banane dessert, FCFA 1 milliard pour l’ananas et FCFA 5 milliards pour les mangues.
FCFA 39,96 milliards sont allés aux filières de production alimentaire que ce soit le vivrier, l’aviculture, l’élevage et mais aussi la pêche artisanale et l’aquaculture.
En parallèle -car cela représente un soutien indispensable à l’essor des filières agricoles, de nombreux projets d’infrastructures ont été lancés malgré la pandémie, rappelle encore l’AIP. Avec son deuxième terminal à conteneurs (TC2) dans la zone portuaire de Vridi dont la construction a été lancée début octobre, la capacité d’accueil du Port autonome d’Abidjan (PAA) passe d’un million à 2,5 millions de conteneurs par an (lire nos informations : Le chinois CHEC assurera la construction du second terminal à conteneurs du port d’Abidjan en Côte d’Ivoire). En janvier 2020, la construction du terminal céréalier au PAA avait été lancée : sur financement japonais, il pourra recevoir des navires transportant 40 000 à 50 000 tonnes (t) de vracs alimentaires au lieu des 30 000 t actuelles (lire nos informations : Au Port d’Abidjan, la construction du terminal céréalier est lancée).
Quant aux filières, les prix aux producteurs ont été relevés en 2020, année de crise mais aussi année électorale. Ouverte, officiellement en février 2020, le prix de la noix de cajou est passé cette année à FCFA 400 le kilo contre FCFA 375 en 2019, celui du cacao sur la campagne 2020/2021, de FCFA 825 à FCFA 1 000 le kilo.
Pour l’hévéa, après que les prix de marché aient connu une baisse entre mai et septembre, ils ont ensuite retrouvé leur niveau de début d’année soit FCFA 300 le kilo. Il en a été de même pour le palmier à huile dont le prix a baissé entre mai et septembre, pour rebondir ensuite au-dessus des FCFA 50 le kilo. Le prix du kilo de coton, quant à lui, est resté à FCFA 300 le kilo pour 2020/21, notre confrère rappelant qu’il s’agit d’un niveau de prix record en Afrique de l’Ouest.
