La Chronique matières premières agricoles au 5 février 2021

 La Chronique matières premières agricoles au 5 février 2021
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A une semaine du nouvel an en Asie, le 12 février, les transactions physiques commencent à ralentir dans cette région du monde et en tout premier lieu en Chine, les festivités durant quinze jours. Mais les autorités chinoises s’inquiètent de l’impact sur la pandémie de la Covid de ces festivités qui entrainent des énormes mouvements de population, les gens voulant rentrer chez eux pour célébrer en famille. Ceci d’autant plus cette année que les Chinois se sont vus interdire tout déplacement l’année dernière à pareille époque. Entre autres mesures, Pékin a appelé au civisme les quelque 300 millions de travailleurs migrants chinois, les invitant à ne pas rentrer au pays.

Quant aux marchés financiers cette semaine, les principales bourses européennes ont fini en hausse hier soir, stimulées par quelques bons résultats d’entreprises, un indicateur américain jugé encourageant sur l’emploi et l’optimisme quant à une nouvelle série de mesures de relance budgétaire aux Etats-Unis. Après la Chambre des représentants mercredi, c’est au tour du Sénat, où les démocrates disposent d’une courte majorité, de se prononcer sur une procédure qui lui permettrait d’approuver à la majorité simple le plan de relance de $ 1 900 milliards. Toujours aux Etats-Unis, après la frénésie spéculative entre investisseurs particuliers et vendeurs à découvert, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, va rencontrer les principaux régulateurs financiers pour discuter de la flambée de la volatilité provoquée par le phénomène avant de prendre d’éventuelles mesures, rapporte Reuters.

Sur le front monétaire, le dollar profite des bons indicateurs américains et s’est inscrit hier à un plus haut depuis le 1er décembre : l’euro a reculé à $ 1,1973.

Côté pétrole, les cours sont quasiment à leurs plus hauts d’un an grâce au maintien par l’Opep+ d’une limitation de production à l’issue d’une réunion mensuelle et à l’annonce d’une baisse inattendue des stocks aux Etats-Unis la semaine dernière, à leur plus faible niveau depuis mars. Le baril de Brent a terminé à $ 58,59 et le brut léger américain (WTI) à $ 55,93.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALME RIZSUCRE

CACAO

Les montagnes russes ! Partie vendredi dernier de £ 1 728 sur mars, la tonne de cacao a grimpé mardi à £ 1 763 pour retomber hier soir à … £ 1728 ! New York a été plus subtil, gagnant $ 1 entre la fin de la semaine dernière et hier soir en terminant à $ 2 532.

Un marché relativement lourd, les analystes s’attendant à un excédent substantiel cette campagne car la demande est très impactée par les répercussions de la Covid. Toutefois, le marché s’est laissé grisé cette semaine par des signaux d’une demande plus soutenue qu’espérée.

La prime sur les échéances rapprochées ont conduit à davantage de volumes prenant le chemin des entrepôts certifiés des marchés à terme, ces stocks atteignant 259 930 sacs en début de semaine contre 179 040 sacs une semaine auparavant.

En Côte d’Ivoire, les cacaoyers se développent bien pour la campagne intermédiaire qui courre d’avril à septembre. Le pays est dans sa période sèche (mi-novembre à mars) et la semaine dernière il y a eu peu, voire pas, de pluies mais l’humidité des sols est bonne. Les cacaoyers ont beaucoup de cabosses qui se développent bien. Maintenant, c’est la météo en février qui déterminera la qualité et la taille de cette campagne intermédiaire.

Les arrivages aux deux ports d’Abidjan et de San Pedro chez le leader mondial du cacao ont atteint 1,321 Mt entre le 1er octobre, démarrage de la campagne, et le 31 janvier, estiment les exportateurs. Ceci est en baisse de 6,4% ou encore de 1,412 Mt par rapport à la même période l’année dernière.

CAFÉ

Le café s’est bien redressé cette semaine. Partie vendredi dernier de $ 1 306 à Londres, la tonne de Robusta a clôturé hier soir à $ 1 343, touchant en cours de séance un plus haut en un mois, tandis que l’Arabica passait de $ 1,2295 à $ 1,2405 la livre (lb) à New York.

Les perspectives sont bonnes sur le segment des Robusta car la fermeture des restaurants et cafés, les mesures de confinement ou d’incitation au travail à domicile favorisent la consommation de café à la maison et donc de Robusta par rapport à l’Arabica. En outre, tout porte à croire que les volumes de Robusta exportés par le Brésil cette année seront plus faibles car les torréfacteurs locaux vont davantage en acheter pour faire leurs mélanges car la récolte d’Arabica s’annonce en baisse.

Pour l’heure, les cafés brésiliens se tiennent très bien sur le marché spot car les producteurs font de la rétention sur les stocks qui leur restent, en attendant que les prix grimpent davantage face aux volumes limités annoncés pour la prochaine campagne. Ceci dit, les exportations brésiliennes de café, toutes variétés confondues, ont atteint 221 800 t sur le mois de janvier contre 163 407 t en janvier 2020.

Sur les marchés asiatiques, c’est toujours le calme plat alors qu’approche la fête du Têt le 12 février au Vietnam. Les prix aux producteurs dans les Central highlands sont restés à 31 200-31 700 dongs le kilo ($ 1,35-1,39), la filière faisant face non seulement à la pénurie de conteneurs mais aussi au confinement de deux districts suite à une résurgence des cas de coronavirus. En outre, les prix sont peu incitatifs. Les traders ont proposé à l’export leur Grade 2, 5% grains noirs et brisures, avec une prime de $ 90 à $ 100 par rapport à l’échéance mai à Londres, en hausse par rapport aux $ 70-80 de la semaine dernière.

En Indonésie, le café de la province de Lampung a été offert avec une prime de $ 250 sur le contrat mars et de $ 290 sur avril, inchangés par rapport à la semaine dernière, selon des traders locaux interrogés par Reuters. Les faibles volumes encore entreposés chez les exportateurs servent à honorer les contrats. Sinon, les caféiers sont en train de fleurir dans le West Lampung. Un producteur local interrogé par Reuters estime qu’en mars il pourrait y avoir une petite récolte, les principales démarrant en juin ou juillet.

Quant aux statistiques, le Vietnam annonce avoir exporté 120 000 t en janvier ou encore 2 millions de sacs de 60 kg, en baisse de 17,6% par rapport à janvier 2020. De Sumatra, l’Indonésie a exporté 8 055 tonnes également en janvier, en baisse aussi de 18% par rapport à il y a un an.

Sur le segment des Arabica, les exportations de café du Costa Rica ont chuté de 37% en janvier selon l’Institut national du café ICAFE, mettant fin à un cycle de 7 mois consécutifs de hausse. Toutefois, ses exportations demeurent nettement supérieures à il y a un an avec 49 327 sacs de 60 kg en janvier contre 29 477 sacs un an auparavant. De février 2020 à fin janvier 2021, les exportations ont totalisé 1,13 Ms, soit 9% de plus que sur les 12 mois précédents.

L’Organisation internationale du café (OIC) estime que la production mondiale augmenterait de 1,9% en 2020/21, à 171,9 Ms alors que la consommation mondiale progresserait de 1,3% à 166,63 Ms, faisant grimper l’excédent à 5,27 Ms ce qui va peser sur les prix sauf si la consommation reprend plus vite qu’attendu. L’organisation a aussi révisé à la hausse son estimation d‘excédent sur 2019/20 à 4,14 Ms.

Si, selon l’OIC, la production africaine devait légèrement décliner en 2020/21, à 18,54 millions de sacs de 60 kg (Ms), celle-ci resterait largement suffisante pour que le continent soit autosuffisant puisque sa consommation est attendu, certes, en hausse de 1,2% mais à 12,24 Ms. A noter que c’est en Afrique où la hausse de la consommation cette campagne serait la plus forte au monde.

A noter que selon 11 traders et analystes interrogés par Reuters, l’excédent pourrait atteindre environ 8 Ms. Si le déficit sur le segment Arabica serait, au niveau mondial, de 8,5 Ms, le marché du Robusta -plutôt équilibré cette campagne en cours- devrait basculer dans une situation excédentaire estimée à 950 000 sacs la campagne prochaine.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc est à nouveau en retrait avec une clôture hier sur l’Osaka Echange à 232,7 yens ($2,21) contre 236 yens vendredi dernier et sur le marché de Shanghai à 14 375 yuans ($2 223) la tonne contre 14 405 yuans. Un recul surtout imputable à la situation économique du Japon, qui s’apprête prolonger d’un mois l’Etat d’urgence, avec un recul de l’activité manufacturière et des services en janvier.

Les cours du caoutchouc ont enregistré un gain mensuel de 4% en janvier mais devrait afficher une quatrième perte hebdomadaire consécutive cette semaine.

COTON

Toujours plus haut ! Les cours du coton ont grimpé à 84,28 cents la livre hier, atteignant de nouveaux sommets – un plus haut de deux ans – contre 80,64 cents vendredi dernier, soutenus par des ventes américaines de coton toujours dynamiques et le programme de relance américain de $1,9 billion qui devrait être adopté la semaine prochaine.

La reprise après la pandémie de Covid-19, parallèlement à une réduction prévue de la production mondiale de coton, devrait stimuler le commerce au cours de la saison 2020/21. Selon la dernière mise à jour du Comité consultatif international du coton (ICAC), la production mondiale devrait baisser de 8% à 24 millions de tonnes (Mt) au cours de la saison à venir, avec des baisses à deux chiffres de la taille des

cultures prévues aux États-Unis, au Brésil, au Pakistan, en Afrique de l’Ouest, en Turquie et en Ouzbékistan. Comme certaines de ces baisses devraient concerner les pays consommateurs qui dépendent de la production nationale pour alimenter leurs usines, le commerce mondial devrait rebondir en 2020/21 à 9,3 Mt. L’ICAC estime que deux des principaux exportateurs mondiaux, les États-Unis et le Brésil, enregistreront respectivement des augmentations de 45% et 17% au cours de la prochaine saison, tandis que les stocks de clôture pour la saison 2020/21 sont désormais estimés à 21,1 Mt, ce qui pourrait alléger la pression La projection actuelle des prix du secrétariat pour la moyenne de fin de la campagne 2020/21 de l’indice A est de 73,5 cents la livre.

L’Inde a décidé d’imposer une taxe de 10% sur les importations de coton pour soutenir les agriculteurs selon une déclaration du ministre indien des Finances lors de la présentation du budget 2021/22 au Parlement (Lire : L’Inde taxe les importations de coton pour soutenir ses agriculteurs). La taxe comprend un droit de douane de base de 5% et un prélèvement supplémentaire de 5% pour financer le développement des infrastructures agricoles dans le pays.

L’Inde, premier producteur mondial de coton, importe principalement des fibres de coton extra-longues en provenance essentiellement de l’Egypte et des Etats-Unis. Selon la Cotton Association of India (CAI), les usines textiles indiennes ont déjà importé 600 000 balles de coton au cours de la campagne de commercialisation 2020/21 qui a débuté le 1er octobre, et 800 000 balles supplémentaires devraient provenir de l’extérieur du pays pendant le reste de la saison, estime le président de la CAI, Atul Ganatra. C’est moins que la campagne précédente où l’Inde avait importé 1,55 millions de balles.

Au Pakistan, la production de coton a chuté à des niveaux historiquement bas ce qui laisse présager une forte hausse des importations. Selon les dernières statistiques officielles, reprises par Pakistantoday.com.pk, le pays a récolté 8,5 millions de balles en 2020/21, soit son niveau le plus bas en deux décennies. Une chute attribuable à la mauvaise qualité des semences, au manque de technologie et d’innovations, au changement climatique et aux ravageurs. L’industrie textile consomme environ 16 millions de balles par an.

En Côte d’Ivoire, la production de coton devrait être légèrement supérieure à 500 000 tonnes en 2020/21, soit 2% de plus qu’en 2019/20, mais le pays devrait rencontrer certaines difficultés pour exporter le coton (Lire : En Côte d’Ivoire, la production de coton attendue à 500 000 tonnes en 2020/21).

HUILE DE PALME

Volatilité sur le marché de l’huile de palme dont le les cours se sont contractés cette semaine en dépit du rebond hier suscité par la perspective d’une nouvelle baisse des stocks en janvier. Le Malaysian Palm Oil Board (MPOB) devrait publier les chiffres le 10 février mais d’ore et déjà, les stocks ont baissé de 19% en décembre. Les cours ont clôturé hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 265 ringgits ($804,78) la tonne contre 3 489 ringgits vendredi dernier. Au cœur de cette chute la demande. Les exportations d’huile de palme de la Malaisie ont diminué entre 32 et 37% au mois de janvier selon les estimations des différents inspecteurs. Une faiblesse de la demande qui pourrait demeurer suite à l’annonce par l’Inde, le premier consommateur d’huile végétale, d’une taxe supplémentaire sur les importations d’huile de palme brute (voir ci-dessous) ce qui pourrait davantage freiner la demande du pays.

L’Inde a imposé une taxe supplémentaire sur les importations d’huile de palme brute alors que le plus grand importateur mondial d’huiles végétales tente de construire une infrastructure agricole nationale en taxant les importations, a déclaré lundi la ministre des Finances Nirmala Sitharaman. L’Inde a réduit la taxe d’importation de base sur l’huile de palme brute de 27,5% à 15%, mais a imposé un «CESS» de 17,5% – une taxe distincte – sur les importations, a déclaré Nirmala Sitharaman dans son discours présentant le budget fédéral 2021/22 au Parlement. Précisant que le CESS fournirait des ressources pour “un besoin immédiat d’améliorer les infrastructures agricoles“. L’augmentation des taxes réduira l’écart de droits entre l’huile de palme et les autres huiles comestibles, ce qui pourrait réduire les importations d’huile de palme de l’Inde et potentiellement exercer une pression sur les prix de l’huile de palme en Malaisie.

Avec ces modifications, les importations d’huile de palme brute subiraient une taxe de 35,75% contre 30,25% auparavant, a déclaré B.V. Mehta, directeur exécutif de la Solvent Extractors Association. “Avec la hausse des droits d’aujourd’hui, l’huile de palme a perdu le grand avantage qu’il avait sur l’huile de soja et l’huile de tournesol. Cela devrait contenir les importations d’huile de palme”, ​​a ajouté B.V. Mehta. L’Inde a également imposé 20% de taxe sur les importations de soja brut et d’huile de soja, mais a réduit les droits de douane de base sur les deux produits à 15% au lieu de 35%, maintenant ainsi la taxe d’importation inchangée, a indique Nirmala Sitharaman.L’huile de palme bénéficiait de 8,25% de droits d’importation en moins que le tournesol et l’huile de soja mais elle est aujourd’hui réduite à seulement 2,75% a précisé Sudhakar Desai, président de l’Association indienne des producteurs d’huile végétale.

L’Indonésie a produit 47 millions de tonnes (Mt) d’huile de palme brute (CPO) l’année dernière et a exporté 34 Mt d’huile végétale et de ses produits raffinés, a annoncé jeudi l’Association indonésienne de l’huile de palme (GAPKI). La production de CPO du premier producteur mondial d’huile de palme a diminué de 1% par rapport à l’année précédente, tandis que les exportations ont chuté de 9%, a précisé l’association.

RIZ

La forte demande de toute l’Asie et de l’Afrique a propulsé les prix à l’exportation du riz indien à un sommet de trois ans cette semaine, tandis que les exportateurs vietnamiens ont eu du mal à expédier en raison des prix de fret élevés alimentés par une pénurie de conteneurs.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont grimpé à $402-$408 la tonne, au plus haut depuis mai 2018, contre $390-$394 la tonne la semaine dernière. La demande est énorme, aux acheteurs traditionnels se superposant la Chine et le Vietnam. Face à une telle demande et à l’encombrement du port de Kakinada Anchorage, l’Inde a décidé cette semaine de remettre en activité l’ancien port en eaux profondes Kakinada Deep Water Port pour accroître ses capacités d’exportation du riz (Lire : L’Inde rouvre un port pour mieux acheminer son riz, ce qui pourrait faire baisser les prix).

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont aussi augmenté à $510-$515 la tonne contre $505-$510 la semaine dernière en raison de l’offre limitée. « Le commerce est très lent car la plupart d’entre nous sont déjà partis pour les vacances du Nouvel An lunaire et les acheteurs ont suspendu la signature de nouveaux contrats en attendant la nouvelle récolte“, a déclaré un commerçant basé dans la province du delta du Mékong à An Giang. La récolte hiver-printemps, la plus importante de l’année, culminera à la fin février ou au début mars. Les expéditions sont également entravées par des frais de transport élevés en raison d’une pénurie de conteneurs. “Les expéditions vers les ports régionaux ont subi des retards, et nous ne pouvons même pas réserver de navires pour les ports européens et africains“, a déclaré un négociant.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont grimpé à leur plus haut niveau depuis début avril à $535-$564 la tonne contre $520-$530 la semaine dernier suite à la faiblesse des approvisionnements.

SUCRE

Le sucre roux s’est hissé à nouveau au-dessus de la barre des 16 cents la livre (lb), clôturant hier soir à 16,05 sur mars parti de 15,83 cents en fin de semaine dernière à New York. Le sucre blanc n’a pas été en reste, loin de là, passant de $ 456,10 la tonne en fin de semaine dernière à $ 465,40 hier soir à Londres ; mardi, il a touché les $ 470,40, son prix le plus élevé depuis avril 2017.

Le marché est totalement en déport, avec les termes rapprochés beaucoup plus chers que les éloignés car la demande sur le marché du physique est actuellement forte et les producteurs limitent leurs ventes. En particulier, la disponibilité en sucre blanc demeure limitée face à une demande robuste et une pénurie persistante de conteneurs, ce qui soutient les prix. Toute la question est donc de savoir si ces prix élevés sont le reflet d’une situation ponctuelle actuelle ou d’une demande mondiale plus forte qu’initialement estimée.

En Inde, les raffineries ont produit 17,7 Mt de sucre ces quatre derniers mois de la campagne 2020/21 qui a démarré le 1er octobre, soit environ un quart de volume en plus par rapport au même trimestre il y a un an, a indiqué mardi l’Indian Sugar Mills Association (ISMA). Rien d’étonnant ! L’Etat de Maharashtra, le deuxième plus important Etat producteur d’Inde -le pays étant lui-même le n°2 mondial du sucre- a produit à lui seul 6,38 Mt sur ce dernier trimestre contre 3,46 Mt il y a un an à pareille époque. Lundi, dans son projet budgétaire, l’Inde a doublé sa taxe à l’importation sur l’alcool éthylique dénaturé, la portant à 5%, avec pour objectif que davantage de canne locale aille à la production d’alcool au lieu d’en importer.

En Thaïlande, on s’attend à ce que la production de canne rebondisse de 30 Mt pour atteindre 100 Mt en 2021/22, les prix élevés stimulant la culture, estime Czarnikow dans un rapport publié hier. Mais pour l’instant, le pays est en plein broyage de sa canne à sucre, sa production étant une de ses plus faibles en 10 ans à seulement 70 Mt. En effet, les prix sur les marchés mondiaux ont été dissuasifs ces dernières années et la météo peu favorable, ce qui a réduit la récolte durant deux campagnes consécutives. D’où la flambée des cours mondiaux du sucre raffiné qui ont atteint cette semaine leur niveau le plus élevés en trois ans et demi. Quant à la Thaïlande, le manque de canne a conduit les raffineries à la payer cher pour en obtenir cette année, avec un rendement financier pour les planteurs qui atteint $ 860 à l’hectare, estime Czarnikow. Ceci est un bien meilleur rendement pour les agriculteurs que ce que pourrait leur rapporter la culture d’autres produits comme le manioc ou encore le maïs. Ce qui laisse penser qu’ils vont massivement planter pour la campagne prochaine.

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