Au Nigeria, les agriculteurs tournent le dos au traité de libre-échange continental

 Au Nigeria, les agriculteurs tournent le dos au traité de libre-échange continental
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Le chômage guette les agriculteurs nigérians. C’est ce qu’affirme l’association nationale des négociants nigérians (NANTS) en déclarant dans un communiqué que l’accord sur la Zone de libre échange continentale africaine (ZELC) augmenterait le chômage des agriculteurs et des travailleurs agricoles au Nigéria.

Une information révélée à la suite du workshop de l’association organisé dans le cadre de la formulation des stratégies en matière de commerce agricole pour la ZELC. L’abaissement des droits de douanes contribuerait à une baisse située entre 14,5% et 49,9% de la production agricole, de l’investissement et de l’emploi nigérians. Des données qui font craindre une réduction drastique de l’activité nigériane dans ces secteurs et donc une augmentation du nombre de chômeur.

Les opinions s’accumulent au Nigéria contre ce traité de libre-échange, signé jusqu’à aujourd’hui par plus de 44 pays du continent africain et ratifiés par 22 d’entre eux (voir Ouverture des négociations sur la zone de libre échange continentale africaine). Il y a presque un an, le Congrès du travail du Nigeria (NLC) qualifiait cet accord  d’ «initiative politique néo-libérale renouvelée, extrêmement dangereuse et radioactive ». L’association des manufacturiers du Nigéria (MAN) redoute également les conséquences de cette zone de libre échange dans laquelle les entreprises et les agriculteurs nigérians se trouveraient face à une concurrence avec les entreprises transnationales d’origine extra-africaine qui seraient installées dans d’autre pays africains, proche du Nigéria, de façon à être plus abordable et moins chers que les produits nigérians.

Première économie du continent, le Nigeria se refuse pour l’instant à adhérer à la ZELC. Il a aussi jusqu’alors  refusé de signer l’Accord de partenariat économique régional avec l’UE et la CEDEAO.

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