La Chronique Matières premières agricoles au 4 juillet 2019

 La Chronique Matières premières agricoles au 4 juillet 2019
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Les places de marché aux Etats-Unis sont restés fermées hier, 4 juillet, en raison de la fête de l’Indépendance. Les places financières mondiales ont été, de ce fait, assez calmes. Le ralentissement économique dans la zone euro s’est fait sentir avec des chiffres de ventes au détail qui ont déçu, en baisse de 0,3% en mai alors que le marché s’attendait à une hausse. Ceci dit, la veille, les marchés avaient très bien réagi à l’annonce de la nomination de Christine Lagarde à la présidence de la Banque européenne d’investissement (BEI), promesse, selon certains, du maintien d’une politique monétaire “accommodante”. Aux Etats-Unis, les économistes s’attendent à un rebond de l’emploi en juin après la forte baisse en mai, avec une légère croissance des salaires.

Le pétrole a cédé du terrain au lendemain de l’annonce d’une diminution plus limitée que prévue des stocks aux Etats-Unis alors qu’on s’inquiète déjà pour la demande mondiale. L’euro, mercredi soir, valait $ 1,128. La livre sterling, quant à elle, monnaie dans laquelle est libellée le cacao à Londres, était en recul mercredi soir à $ 1,256, proche d’un plus bas en deux semaines.

CACAO

A Londres, la tonne de cacao est passée de £ 1 805 à la clôture vendredi dernier à £ 1 848 hier soir, tandis que New York était à $ 2 433 mercredi -hier étant férié- contre $ 2 425 en fin de semaine dernière. Il termine le mois en hausse de 0,8%, son cinquième mois consécutif de hausse.

Un marché mondial dont les yeux sont rivés, plus que jamais, sur l’Afrique de l’Ouest où la Côte d’Ivoire et le Ghana font un bras de fer depuis la mi-juin avec les géants du cacao, voulant imposer un prix minimum garanti de $ 2 600 la tonne FOB. Mercredi s’est tenue la réunion avec les industriels, le Conseil du café-cacao (CCC) et le Cocobod pour parvenir à un accord sur le fonctionnement concret de ce prix minimum (lire nos informations, notamment La proposition de $ 2 600 la tonne de cacao s’affine, mais les industriels rechignent). Mais rien n’en est sorti. Ceci dit, Mars a déjà annoncé soutenir l’initiative des deux gouvernements.

Pour résumer, mi-mai, Abidjan et Accra ont déclaré qu’aucune fève ne sortirait du pays à moins de $ 2 600 la tonne à compter de la campagne 2020/21. Ceci correspond à un prix minimum garanti bord-champ d’environ FCFA 900 à FCFA 950 contre FCFA 750 actuellement (lire A quoi correspondent les $ 2600 promis aux producteurs de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana ?). Pour que cette annonce ne créé pas une ruée vers la production cacaoyère, ce qui ferait baisser les cours mondiaux, la Côte d’Ivoire a annoncé partir en guerre contre la culture illégale de cacao dans les forêts et réserves classées, ce qui ferait baisser de 300 000 à 500 000 t l’offre ivoirienne de cacao, selon les différentes estimations (lire La Côte d’Ivoire sort sa carte forêt pour crédibiliser sa tonne de cacao à $ 2 600). En outre, mercredi, les gouvernements ont aussi annoncé qu’ils inséreront dans les contrats d’exportation une clause de “différentiel de revenu de subsistance” de l’ordre de $ 400 la tonne qui entrera en vigueur automatiquement si le cours mondial descend en dessous des $ 2 600 (lire La proposition de $ 2 600 la tonne de cacao s’affine, mais les industriels rechignent).

Depuis la mi-juin, date de l’annonce des $ 2 600, ce qui a conduit les cours mondiaux au plus haut en un an, ils se sont repliés.

Et cela pourrait continuer si la météo demeure favorable. Dans la région du centre-ouest de Daloa et centrale de Bongouanou et Yamousoukro, les planteurs soulignent que les pluies sont au-dessus des moyennes et que la floraison serait prometteuse. “Si la météo continue d’être bonne ce mois-ci, nous démarrerons la prochaine campagne principale [début octobre, Ndl] avec de nombreuses cabosses sur les arbres“, a expliqué à Reuters Albert N’Zue dont la ferme se situe près de Daloa. Cependant, dans les régions à l’ouest, près de Soubré ou au sud près d’Agboville et de Divo ainsi que dans l’est à Abengourou, si davantage de fleurs apparaissent sur les cacaoyers, le niveau pluviométrique demeure en dessous des normales saisonnières.  

Les arrivages aux ports ivoiriens ont atteint 2,098 millions de tonnes (Mt) au 30 juin et ce, depuis le démarrage de la campagne 2018/19, soit au 1er octobre 2018, estiment les exportateurs. Ceci représente une hausse de 11% par rapport à la même période la campagne dernière.

En Indonésie, les exportations de fèves de cacao de la province de Lampung ont été multipliées par dix en juin par rapport à il y a un an, atteignant 914,4 t contre 101,6 t en juin 2018, selon les services locaux du commerce.

Côté entreprise, le géant suisse Barry Callebaut a annoncé cette semaine ouvrir un nouveau centre de distribution globale à Lokeren, en Belgique. Ce seront des locaux loués au spécialiste belge de l’immobilier industriel WDP lequel prévoit d’investir pas moins de € 100 millions dans ces installations, selon le communiqué. D’une surface de 60 000 m2, un de ses entrepôts sera entièrement automatisé, cet entrepôt devant être opérationnel au troisième trimestre 2021.

CAFE

Les cafés ont fortement grimpé cette semaine, le Robusta terminant hier soir à $ 1 474 la tonne, parti vendredi dernier de $ 1 451 la tonne et touchant lundi un pic de trois semaine à $ 1,489. L’Arabica n’a pas été en reste, atteignant $ 1,15  la livre (lb) en cours de séance mercredi (hier étant férié) mais clôturant à $ 1,1365. Il demeure en progression par rapport au $ 1,0945 en fin de semaine dernière. Sur l’ensemble du mois de juin, les prix de l’Arabica ont gagné 2,2%, leur deuxième mois consécutif de hausse.

La cause : le risque de gelées ces prochains jours au Brésil, premier producteur mondial, toutes catégories. Ceci dit, elles devraient se concentrer sur les régions du Sud et centrale et ne pas toucher tout le pays. En outre, elles ne devraient pas être très fortes, estiment des observateurs avisés.

Côté Asie, au Vietnam, les prix n’ont guère évolué par rapport à la semaine dernière, les volumes de transactions étant plutôt faibles. Les planteurs dans les Central Highlands ont vendu leur café à 35 000 dongs ($ 1,51) environ, comme la semaine précédente. La campagne 2018/19 s’achèvera fin septembre et il ne reste plus beaucoup de café. “Il n’y a plus guère de café qui reste là-bas et donc nous ne pouvons plus signer de nouveaux contrats d’export pour livraison durant cette campagne actuelle”, a expliqué à Reuters un trader. En revanche, la prime sur Londres à l’export s’est contractée, les traders proposant le café à $ 90 au-dessus du prix de l’échéance novembre à Londres contre $ 110 à 120 la semaine dernière. Si les exportations sur le premier semestre de l’année calendaire ont baissé de 10,6%, comme nous le notions dans notre dernière chronique, les exportations sur le mois de juin ont été légèrement supérieures à juin 2018, à 150 000 t contre 146 220 t.

Quant à l’Indonésie, son Grade 4, 80 défauts, a été vendu cette semaine $ 180 plus cher que le contrat sur septembre à Londres, soit le même niveau de prime que la semaine dernière, a souligné un trader dans la province de Sumatra. Notons que les exportations de la province de Lampung ont chuté de 53% en juin par rapport à juin 2018, à 3 542,4 t, selon le bureau local du commerce. Ceci représente aussi une baisse de 41% par rapport au mois de mai 2019.

En Afrique, les exportations d’Ouganda ont grimpé de 9% en juin, à 348 632 sacs, selon Uganda Coffee Development Authority (UCDA).

En Amérique latine, la Colombie a enregistré une hausse de 11,4% de sa production d’Arabica lavé en juin par rapport à juin 2018, à 1,21 Ms, selon la Fédération nationale du café. Ses exportations ont bondi de 24%, à 1,14 Ms. En revanche, les exportations d’Arabica du Costa Rica ont baissé de 18% en juin, à 113 112 sacs et sur les 8 mois depuis le début de la campagne 2018/19, le plongeon est de 13%, à 858 505 sacs, selon l’institut national Ihcafe. Le Honduras a enregistré les mêmes performances négatives, avec des ventes à l’international en baisse de 0,5% en juin par rapport à juin 2018, à 851 719 sacs d’Arabica ; depuis le début de la campagne, elles ont glissé de 4% à 5 521 863 sacs.

Au niveau mondial, en revanche, les transactions de café connaissent un essor considérable. Lundi, l’Organisation internationale du café (OIC) a annoncé que les exportations mondiales avaient enregistré un bond de 19,4%, atteignant 11,6 Ms. Sur les huit premiers mois de la campagne 2018/19, qui a démarré le 1er octobre 2018, ces volumes à l’export ont augmenté de 7,5%, à 86,57 Ms. La hausse des ventes d’Arabica a été plus forte que celle des Robusta. Sur le seul mois de mai, les exportations d’Arabica ont bondi de 26,3% à 7,54 Ms contre une hausse, toutefois honorable, de 8,3%, à 4,05 Ms. Sur les 8 premiers mois de la campagne, les exportations d’Arabica ont progressé de 10,2% à 55,91 Ms mais seulement de 3% pour les Robusta, à 30,65 Ms.

Une filière café dont le malaise, face à des prix qui demeurent bas, devrait pouvoir s’exprimer la semaine dernière à l’occasion de la tenue du 2ème Forum des producteurs mondiaux du café qui se tiendra les 10 et 11 juillet dans la ville de Campinas, dans l’Etat du Sud-Est du Brésil de Sao Paulo.

Côté industrie, et signe de l’évolution profonde de la consommation et des stratégies en cours, le géant italien Lavazza a annoncé être entré dans un partenariat stratégique avec PepsiCo pour lancer un café glacé près-à-consommer, le “Lavazzo Iced Capuccino”, sur le marché britannique, sous la marque Lavazza.

CAOUTCHOUC

Le bénéfice de l’apaisement des tensions entre les Etats-Unis et la Chine suite à la rencontre des présidents  Donald Trump et  Xi Jinping  a été de courte durée. Après une hausse lundi les cours du caoutchouc ont accumulé trois séances consécutives de baisse pour clôturer jeudi  à $ 182,7 yens ($1,69) le kilo, soit leur plus bas niveau en trois mois. “L’espoir d’un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine s’est estompé, tandis que l’inquiétude suscitée par une augmentation saisonnière de la production a atténué le sentiment du marché“, a déclaré Hiroyuki Kikukawa, directeur général de la recherche chez Nissan Securities. Ajoutant que “Si le Tocom tombe en dessous du niveau clé de 180 yens, nous nous attendons à voir davantage de ventes techniques“. Aux ventes techniques s’est ajouté le renforcement du yen face au dollar.  

Selon les dernières statistiques publiées par l’Association des producteurs de caoutchouc (ANRPC), la production mondiale de caoutchouc naturel s’est élevée à 3,954 millions de tonnes (Mt) en avril, soit 5,1% de moins qu’en avril 2018. Quant à la consommation mondiale, elle a progressé de 1% à 4,544 Mt.

En Inde, le Conseil du caoutchouc envisage d’adopter des plantations inexploitées dans le Kerala, le plus grand Etat producteur de caoutchouc dans le pays, afin d’accroître la production. Environ 30% des plantations de caoutchouc du Kerala, pour la plupart de petites exploitations, sont inexploitées car les opérations commerciales sont devenues non viables pour les propriétaires en raison de la chute brutale des prix du produit ces dernières années. “Nous prévoyons de désherber et de pulvériser dans les plantations, ainsi que de produire. Lors de la vente sous forme de latex ou de feuille, le surplus une fois la dépense engagée sera reversé au producteur“, a déclaré le directeur exécutif du Conseil, KN Raghavan.  Le Conseil s’est fixé un objectif de production de 750 000 tonnes pour 2019/20 après que la production soit tombée en dessous de 700 000 tonnes au cours des trois dernières années, principalement en raison de la chute des prix.

Le Conseil propose de gérer le projet à travers plus de 3 000 sociétés de producteurs de caoutchouc (RPS). Seize sociétés de négoce et de transformation du caoutchouc, conjointement détenues par le conseil  et les RPS, dirigeront le programme, identifiant initialement les plantations inexploitées dans l’Etat. Le projet devrait démarrer au mois d’août.  

Les principaux producteurs mondiaux de caoutchouc naturel – l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande – se sont engagés à renforcer leur collaboration pour développer la Rubber City dans le Indonesia-Malaysia-Thailand Growth Triangle (IMT-GT) afin de stimuler la consommation de caoutchouc et promouvoir le développement de l’industrie en aval.

Firdaus Dahlan, directeur du Centre for Indonesia-Malaysia-Thailand Growth Triangle Sub-regional Cooperation (CIMT), a indiqué que les quatre sites de Rubber City – Kedah en Malaisie, Songkhla au sud de la Thaïlande, Tanjung Api-Api au sud de Sumatra et Sei Mangkei Special Economic Zone (SEZ) de Simalungun au nord de Sumatra en Indonésie – se lanceraient dans des activités en aval et dans la fabrication de produits à valeur ajoutée.

«L’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande sont les principaux producteurs de caoutchouc naturel sur le marché mondial et la plupart des plantations et de la production de caoutchouc se trouvent dans la zone IMT-GT. Les trois pays doivent renforcer leur collaboration afin de stimuler la consommation intérieure de caoutchouc et de stabiliser le prix du caoutchouc sur le marché mondial. Nous allons bientôt mettre en place une équipe de mise en œuvre du projet. Il sera dirigé par le secteur privé et facilité par les gouvernements pour explorer les possibilités de l’industrie du caoutchouc en aval dans la région IMT-GT », a-t-il déclaré à Bernama.

La Côte d’Ivoire a exporté 291 807 tonnes de caoutchouc naturel du 1er janvier au 31 mai, en hausse d’environ 6% par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données provisoires portuaires.

COTON

Si les cours du coton ont fléchi à la veille de la fête américaine de l’indépendance, ils ont un peu progressé cette semaine suite à la déclaration de Donald Trump après sa rencontre avec le président chinois lors du G20 faisant état que Pékin avait accepté d’acheter des produits agricoles américains et d’une reprise des négociations commerciales. Elles devraient reprendre dès la semaine prochaine. Les cours ont clôturé mercredi à 67,25 cents la livre contre 66,56 cents vendredi dernier. Toutefois, souligne Mambo dans son rapport hebdomadaire, « la demande reste très contenue car nombre de marchés refusent de payer les prix actuels en raison des stocks de filés qui ne cessent de grossir » pour clôture que « Faute d’annonce fondamentale majeure le marché devrait s’installer dans une spirale baissière faute de demande suffisante ». Les spéculateurs ont déjà adopté une position très baissière. 

Pour la campagne 2018/19, la consommation mondiale de coton  devrait dépasser de 1 million de tonnes la production avec respectivement 26,7 Mt et 25,7 Mt, selon les dernières estimations du Comité consultatif international du coton (ICAC). Ainsi,  les stocks de clôture s’établiraient à 17,8 Mt, dont 8,5 Mt en Chine.  En revanche, les stocks devraient repartir à la hausse en 2019/20, estimés à 18,7 Mt, avec une demande incertaine.

HUILE DE PALME

Le marché de l’huile de palme est quasi stable sous la période sous revue mais a alterné hausse et baisse en fonction des prix du pétrole et de l’évolution des huiles concurrentes, passant de 1946 ringgits la tonne vendredi à 1951 ringgits ($472,28) la tonne jeudi à la clôture sur la  Bursa Malaysia Derivatives Exchange. Mais les facteurs ne sont guère favorables au marché. La production est attendue en hausse et les exportations sont  faibles. Sur le mois de juin, les exportations sont en baisse de 19,9% selon ITS et de 19,6% selon AmSpec Agri Malaysia.

Les prix de l’huile de palme ont cédé 7% en juin.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz en Inde ont légèrement augmenté cette semaine, aidés par une roupie plus forte et une légère hausse de la demande, tandis que les autres pays en Asie ont eu du mal à concurrencer les prix proposés par le premier exportateur.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à $379-$374 la tonne contre $369-$372 la semaine dernière.  Avec l’appréciation de la roupie, les négociants sont obligés d’augmenter les prix. Le ministre de l’Agriculture a aussi annoncé une hausse de 3,7%  du prix d’achat du riz auprès des agriculteurs locaux  pour la nouvelle saison. Ainsi, pour les qualités de riz ordinaires, le gouvernement a fixé le prix de soutien à 1 815 roupies ($26,34) par 100 kilos, a déclaré Narendra Singh Tomar lors d’une conférence de presse.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont chuté à  $330-$335  la tonne contre $340-$345 la semaine dernière. Une baisse attribuable à la récolte d’été-automne en cours. L’accord de libre-échange signé dimanche dernier entre le Vietnam et l’Union européenne pourrait dynamiser  les exportations de riz vers le marché européen estime un négociant. “Toutefois, les exportations de riz vietnamien vers l’UE resteront confrontées à des obstacles techniques et à la concurrence thaïlandaise et cambodgienne”, a-t-il précisé ajoutant que les expéditions seront limitées  à 80 000 tonnes par an.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont aussi diminué pour s’établir à $395-$413  la tonne contre $395-$415 la semaine dernière. “Les prix intérieurs ont chuté en raison d’une demande terne, mais les prix à l’exportation restent élevés en raison du taux de change“, a déclaré un négociant en riz basé à Bangkok. Avec une monnaie forte, il sera difficile pour la Thaïlande de concurrencer le Vietnam et l’Inde.

Un importateur privé chinois aurait acheté pour la première fois deux conteneurs d’une quarantaine de tonnes de riz américain à Sun Valley Rice selon une déclaration de Michael Klein, porte parole de USA Rice. S’il n’est pas certain que cet achat est un geste de bonne volonté de Pékin après la rencontre du G20, il fait suite à une vente de 544 000 tonnes de soja américain à la Chine, confirmée la semaine dernière par le département américain de l’Agriculture (USDA), la plus importante vente de ce type réalisée depuis mars.

SUCRE

Le sucre a fondu cette semaine, le sucre blanc passant de $ 328,40 la tonne à Londres vendredi dernier à $ 320,30 à la clôture hier soir sur l’échéance août, tandis que le roux était à 12,54 cents la livre (lb) à la clôture  mercredi à New York (jeudi étant férié aux Etats-Unis) contre 12,62 cents vendredi dernier sur l’échéance octobre.

Pourtant, la mousson en Inde, acteur majeur sur le marché du sucre, reste en-deçà des moyennes habituelles. Mais cela n’émeut guère car les disponibilités en sucre au niveau mondial demeurent pléthoriques.

En Afrique, l’Ethiopie devrait enregistrer un bond de 29% de ses importations de sucre durant la prochaine campagne 2019/20 par rapport à l’actuelle campagne, et atteindre 400 000 t, selon un rapport du Département américain de l’Agriculture (USDA) publié mercredi. Ses importations seraient de 310 000 t cette campagne 2018/19. Du sucre qui devrait venir essentiellement d’Inde, d’Arabie saoudite mais aussi d’Algérie dans le cadre des flux formels, mais aussi de Somalie et de Djibouti via les voies informelles. Alors, certes, la consommation devrait augmenter à 640 000 t, mais surtout cette hausse considérable est due à ce que l’USDA a révisé fortement à la baisse ses prévisions de production éthiopienne de sucre par rapport à ses dernières estimations. Ainsi, maintenant, elle estime qu’en 2019/20 elle sera de 240 000 t alors qu’elle l’avait estimé à 400 000 t avant.

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