La Chronique matières premières agricoles au 4 octobre 2018

 La Chronique matières premières agricoles au 4 octobre 2018
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Une semaine en l’absence de la Chine dont les marchés financiers sont restés fermés en raison des vacances pour le Jour national. Des marchés mondiaux qui, par ailleurs, sont demeurés soutenus avec l’annonce en début de semaine de l’accord commercial Canada-Etats-Unis-Mexique. Les Etats-Unis qui affichent une bonne santé économique quasi insolente avec des inscriptions au chômage revenues la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis près de 49 ans et les commandes à l’industrie qui ont enregistré en août leur plus forte hausse depuis 11 mois (+2,3%). D’ailleurs, le dollar est revenu hier  à l’équilibre face à un panier de devises de référence mais reste proche de ses récents plus hauts de six semaines, notamment face à l’euro, qui peine à repasser durablement le seuil de 1,15 dollar. La roupie indienne, quant à elle, a touché un nouveau plus bas et la livre turque s’est dépréciée de près de 2,5% face au dollar. Les cours du brut cèdent du terrain, victimes de prises de bénéfice après les plus hauts de quatre ans atteints ces derniers jours, mais leur repli risque d’être freiné par la perspective de l’entrée en vigueur le mois prochain des sanctions américaines visant l’Iran.

 

CACAO

Une semaine haute en couleur pour le cacao ! Les campagnes 2018/19 ont démarré lundi 1er octobre chez les deux premiers producteurs mondiaux, la Côte d’Ivoire et le Ghana, tandis que l’Organisation internationale du cacao (ICCO) annonçait la nomination de son nouveau directeur général, le belge Michel Arrion qui remplace l’ivoirien Jean-Marc Anga (lire note information Le Belge Michel Arrion remplace Jean-Marc Anga à l’Organisation internationale du cacao). Troisième actualité, la Journée mondiale du cacao et du chocolat qui a été l’occasion pour le ministre ivoirien de l’Agriculture de réaffirmer l’urgence de rééquilibrer “la répartition  des richesses le long de la chaîne de valeur.”

Côté prix, à Londres, le cacao a terminé hier soir en hausse sur la période sous revue, à £ 1 508 la tonne contre £ 1 496 vendredi dernier, tandis qu’à New York, elle s’affichait en baisse à $ 2 010 la tonne contre $ 2 057 il y a une semaine. Lundi, la fève est tombée à un plus bas en neuf mois face à une récolte qui démarre plutôt tambour battant en Afrique de l’Ouest, avec la perspective de volumes abondants, ce qui fait pression sur les prix.

La campagne 2018/19 a donc démarré en Côte d’Ivoire et au Ghana avec un prix au planteur en hausse de 7% chez le premier, porté à FCFA 750 ($ 1,34) le kilo, tandis que le Ghana maintenait pour la troisième campagne consécutive son prix de 7,6 cedis ($ 1,53). Selon Lambert Kouassi Konan, président du Conseil ivoirien du café-cacao (CCC), les volumes cette campagne qui s’ouvre devraient être stables, aux alentours des 2 Mt. Vendredi dernier, les statistiques d’arrivages aux ports ivoiriens faisaient état de 1,938 Mt entre le 1er octobre et le 16 septembre, en baisse de seulement 2% sur la campagne précédente sur la même période.

Au Ghana, les négociations avec les armateurs ont donné lieu à une baisse de 9,4% du coût du fret sur le cacao pour la campagne qui s’ouvre (lire nos informations).

Côté entreprises, le suisse Barry Callebaut, premier fabricant mondial de chocolat et de produits à base de cacao de grande qualité, a annoncé hier l’acquisition du russe Inforum. Fondé en 1989, le chiffre d’affaires d’Inforum en 2017 s’est élevé à environ € 77 millions). La société exploite un site de production à Kasimov et emploie plus de 300 personnes qui rejoindront Barry Callebaut une fois la transaction achevée. Barry Callebaut, quant à lui, a commencé, dans les années 90, par importer des chocolats en Russie, puis a construit une usine à Chekhov, qui a été mise en service en 2007 ; elle a un centre de formation du chocolat à Moscou. La Russie, deuxième plus grand marché de confiserie de chocolat en termes de volume au monde, a une consommation moyenne annuelle par habitant de 4,8 kg d’après Euromonitor.

CAFÉ

Les cafés grimpent. Le Robusta a terminé, hier soir à Londres, en hausse sur la semaine, à $ 1 616 la tonne contre $ 1 554 vendredi, tandis que l’Arabica a clôturé à $ 1,0695 la livre (lb) contre $ 1,0245.

Sur les marchés asiatiques, les prix du Robusta se sont redressés cette semaine mais l’activité est demeurée réduite en raison des faibles stocks. Dans la province de Lampung, en Indonésie, le Grade 4, 80 défauts, s’est vendu avec une prime de $ 25-$30 la tonne sur l’échéance novembre à Londres alors qu’elle était de $ 50 la semaine dernière. Cependant, d’autres ont vendu à prime de $ 80. Notons que les exportations de café de Lampung ont été de 10 058 t en septembre, en baisse de 51% par rapport à septembre 2017, une baisse qui doit être attribuée à la hausse de la consommation locale mais aussi au désintérêt de certains acheteurs pour l’origine Indonésie, le Vietnam étant moins cher.

Ceci dit, le prix payé aux planteurs au Vietnam a grimpé cette semaine à 34 000-34 400 dongs ($ 1,46-1,47) le kilo contre 32 600-32 800 dongs la semaine dernière, mais on est très loin des 47 000 dongs payés l’année dernière. Il faut dire qu’on était alors à des sommets de prix au planteur, qui n’avaient plus été enregistrés depuis 6 ans. Les exportateurs, quant à eux, ont proposé cette semaine du Grade 2, 5% grains noirs et brisés, avec une  décote de $ 30 à $ 40 la tonne par rapport au marché à terme de Londres, soit la même décote que la semaine dernière, mais les importateurs ont poussé jusqu’à $ 50 de décote.

Notons que le Vietnam a exporté 1,8 Mt de café en 2017/18, en hausse de 12,95% sur la campagne précédente. De janvier à septembre, les exportations ont progressé de 19,6%, à 1,46 Mt, selon les statistiques gouvernementales.

Quant à la prochaine campagne qui pourrait démarrer aussi tôt que le mois prochain, les pluies abondantes dans les zones de production au Vietnam font craindre pour la qualité de la nouvelle récolte.

Côté Afrique, il n’y a quasiment plus de café Robusta disponible (lire nos informations Les chargeurs africains effraient le négoce du café Robusta) et les stocks en Europe sont faibles et à des prix élevés, explique à CommodAfrica un trader. Il faut maintenant attendre la nouvelle récolte en 2019, avec un démarrage des embarquements en avril-mai et qui s’étalent jusqu’à juillet-août. “On trouve encore quelques cafés mais ce ne sont pas de grosses quantités et ils sont à des prix élevés“, précise-t-il.

Le Robusta en Inde continue à être très cher, environ $ 400 au-dessus du prix à Londres, jusqu’à embarquement février, puis les prix se détendent un peu – à quelque $ 200 au dessus de Londres- sur des embarquement à partir de mars-avril. “L’Inde “paie” les problèmes climatiques”, précise-t-il. Si on compare un Robusta AB d’Inde à un Cameroun Grade 1, ce dernier est nettement moins cher. Le Vietnam, quant à lui, continue à être bon marché par rapport aux origines africaines car les quantités sont importantes.

Différentiels de prix CAF des cafés Robusta par rapport à Londres

US$/tonne

27.09.2018

04.10.2018

Côte d’Ivoire Grade 1

250

250

Côte d’Ivoire Grade 2

190

190

Côte d’Ivoire Grade 3

130

130

Cameroun Grade 1

210

210

Ouganda sc15

300

300

Vietnam Grade 2

40

40

Indonésie EK1 80dfts

240

NC

India Cherry AB

520

520

Conilon Brésil 13 up

50

40

Source : CommodAfrica

 

 

 

Côté Arabica, la production en Colombie a baissé de 14,5% en septembre, à 1,05 millions de sacs de 60 kilos (Ms) par rapport à septembre 2017, selon la Fédération nationale des producteurs de café. Au Brésil, la période de floraison démarre plutôt bien, note James Cordier, président d’Option Sellers en Floride. “Fondamentalement, il y aura beaucoup de disponibilités ces 12 prochains mois.” Au Honduras, où la campagne 2017/18 s’achève, les exportations ont totalisé 7,21 Ms d’Arabica, en baisse de 1% par rapport à la campagne précédente. Les estimations pour 2018/19 font état d’une hausse attendue de 13%, à 8,1 Ms.

Côté entreprises, Luigi Lavazza a acheté Mars Drinks pour $ 650 millions. Le géant italien du café prendra ainsi possession, sans doute d’ici la fin de l’année, des opérations café de Mars en Amérique du Nord, en Europe, au Japon.

CAOUTCHOUC

En cette fin de semaine, le caoutchouc naturel aurait pu tirer partie de la faiblesse du yen face au dollar et se positionner plus cher sur le marché. Mais il a été limité par la baisse des cours du pétrole (après avoir atteint lundi un plus haut depuis novembre 2014 face aux sanctions des Etats-Unis contre l’Iran) qui impactent son rival, le caoutchouc synthétique. En outre, les acteurs sur le marché demeurent prudents ne sachant guère quelles répercussions aura la guerre commerciale Etats-Unis-Chine.

Ainsi, le kilo de caoutchouc pour livraison en mars est demeuré quasiment stable sur la période sous revue, terminant hier soir à $ 1,48 (169,5 yens) sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom), au même niveau que vendredi dernier en termes dollars mais légèrement au dessus en yens, à 168 yens.

Notons que mardi 9 octobre, le Tocom va lancer un  nouveau contrat TSR (Technically Specified Rubber) pour pouvoir répondre à la demande croissante. Selon le directeur exécutif du Tocom, Takamichi Hamada, les consommateurs de caoutchouc, notamment les pneumatiquiers, ont commencé à préférer le TSR, fabriqué en machine, un produit jugé plus consistent, que les feuilles fumées (RSS). Le TSR de Singapour est lié principalement au produit indonésien, mais notre TSR rempli les standards de la Thaïlande qui est le plus important producteur mondial de caoutchouc naturel“, a-t-il souligné.

Côté entreprises, la SIPH a une nouvelle fois accusé une baisse de son chiffre d’affaire et résultat net au  premier semestre 2018 (cf. nos informations : Caoutchouc : SIPH touchée mais pas coulée).

COTON

Visiblement, les premiers jours d’octobre ne font pas tourner la page au coton. Sur l’échéance décembre à New York, la fibre blanche a terminé hier à 76 cents la livre (lb), soit quasiment au même niveau qu’en fin de semaine dernière lorsqu’il cotait 76,37 cents. Rappelons qu’en septembre, le contrat a perdu 7% de sa valeur, son deuxième mois consécutif de baisse, plongeant de 10% sur l’ensemble du troisième trimestre.

Aux Etats-Unis, le Conseil national du coton (NCC) a accueilli très favorablement le nouvel accord Etats-Unis-Mexique-Canada (USMCA) “Le NCC  est extrêmement reconnaissant au gouvernement Trump pour son travail de mise à jour et de modernisation de l’Accord de libre-échange nord-américain, et notre industrie se réjouit de la conclusion des négociations“, a déclaré le président de la CCN, Ron Craft. Selon la NCC, l’USMCA veillera à ce que le coton américain soit librement accessible au Mexique et au Canada, le Mexique représentant l’un des cinq principaux marchés d’exportation pour le coton américain. En outre, «La NCC se réjouit de l’ajout d’un chapitre sur le textile et l’habillement à l’USMCA et de l’inclusion de dispositions visant à promouvoir une utilisation accrue des produits textiles d’origine américaine, à encourager la production textile en Amérique du Nord et à renforcer l’application des lois douanières dans le secteur du textile et du vêtement », a-t-il ajouté.

Au Zimbabwe,  la  production de coton au cours de la campagne de commercialisation 2018 a augmenté de 76% par rapport à l’année précédente, passant de 70 000 tonnes en 2017 à 130 000 tonnes. La Reserve Bank du  Zimbabwe estime à  environ $ 85 millions les recettes d’exportation de coton.

Au Burkina Faso s’est déroulé la semaine dernière le premier Salon international du coton et du textile (Sicot) sur le thème de la transformation intégrée du coton avec des représentants de l’ensemble de la chaîne de valeur (cf. nos informations Sicot : tirer le meilleur profit du coton burkinabè et l’interview du ministre burkinabè du Commerce, Harouna Kaboré). Toujours au Burkina Faso la veille du Sicot s’est tenue a première assemblée générale de la Coalition Coton Bio-Equitable de l’Afrique de l’Ouest (cf .  nos informations : Objectif de la CCBE : 40 000 t de coton bio en Afrique de l’Ouest).

HUILE DE PALME

Cette semaine, le marché de l’huile de palme a été partagé entre, d’une part, la perspective d’une production en Malaisie, n°2 mondial, qui traditionnellement augmente aux troisième et quatrième trimestres ; d’autre part des cours du pétrole qui sont élevés suite aux sanctions américaines contre l’Iran, ce qui implique que la demande en biocarburants et donc en huile de palme augmentera ; troisièmement, par la hausse des cours de son concurrent l’huile de soja dont les prix cette semaine ont atteint leurs niveaux les plus élevés depuis juin.

Ceci dit, hier soir, sur le marché à terme de Kuala Lumpur, le prix de l’huile a grimpé de 1,5%, enregistrant sa troisième séance consécutive de hausse, terminant à 2 231 ringgits ($ 538,24) la tonne; vendredi dernier, elle avait terminé à 2 170 ringgit ($ 524,53). L’huile de palme a été stimulée par la hausse de l’huile de soja, sa grande concurrente, et par la faiblesse du ringgit.

Mais les perspectives ne sont guère haussières. Les volumes exportés par la Malaisie en septembre ont très fortement augmenté, de l’ordre de +51,6% selon Intertek Testing Services et de +49,2% selon AmSpec Agri Malaysia. En outre, les stocks d’huile de palme en août ont atteint leur plus haut en sept mois, à 2,49 Mt, et la situation ne devrait guère s’améliorer. Selon l’analyste Dorab Mistry, ils s’alourdiraient encore pour atteindre 3 à 3,3 Mt d’ici fin décembre.

En Indonésie, l’offre est également très abondante, Dorab Mistry révisant à la hausse ses prévisions de production pour 2018 à 40 Mt contre 38,5 Mt estimés précédemment. “L’expansion des superficies plantées en palmiers a été plus importante que prévu“, souligne-t-il. A ceci s’ajoutent des stocks qui seraient d’ores et déjà de 5 Mt et qui devraient continuer à grossir au fil des mois.

Au Gabon, la production d’huile de palme brute d’Olam Palm Gabon a progressé de 93,2% au premier semestre 2018 à 17 320 t par rapport au 1er semestre 2017. Quant à huile de palme elle est passée de 395 t à 1 034 t au 30 juin 2018.

Dans l’actualité cette semaine, notons la première tournée en Europe de la ministre malaisienne du secteur primaire, Teresa Kok Suh Sim, qui s’est rendue en Suisse, en Espagne et à Bruxelles pour ce qui est appelé une “mission huile de palme”. Elle a rappelé qu’il existe encore 55% de forêt vierge en Malaisie, son objectif étant de maintenir ce taux. Elle a aussi déclaré soutenir les quelque 650 000 petits producteurs qui exploitent 40% de la surface totale dédiée à la production d’huile de palme et dont il fallait tenir compte, rapporte Le Temps. Sur le segment santé, elle a soutenu que l’huile de palme contenait autant de graisses saturées qu’insaturées, étant donc un produit “neutre” alors que le beurre contenait 80% d’aides gras saturés. Rappelons que, in extremis, la semaine dernière, le Conseil des Etats de Suisse a refusé d’exclure l’huile de palme de l’accord de libre-échange que la Suisse et la Malaisie négocient actuellement.

RIZ

Cette semaine, sur les marchés asiatiques, le prix du riz a baissé en Inde et augmenté en Thaïlande.

En Inde, la demande demeure terne face à une production de riz semé l’été attendue le mois prochain et qui serait en hausse de 1,8% à 99,24 Mt. Ceci pèse sur les prix pour la deuxième semaine consécutive. Le 5% brisures parboiled a coté entre $ 367 et $ 373 la tonne contre $ 370 et $ 374 la semaine dernière. Pourtant, la roupie indienne a encore plongé, ce qui rend très compétitif son riz sur les marchés internationaux ; sur l’année, la monnaie indienne a perdu 13%.

En Thaïlande, le prix du 5% brisure a gagné quelques points, trouvant acheteur cette semaine à $ 390-403 la tonne contre $ 395-398 la semaine dernière. Une hausse qui s’explique par des rumeurs de contrats avec les Philippines, l’Indonésie et le Japon.

La Chine étant en vacances cette semaine et le riz thaï étant très compétitif, le marché au Vietnam a été très calme, avec des prix inchangés par rapport à la semaine dernière, à $ 400-405 la tonne.

Quant au Bangladesh, les importateurs limitent leurs achats, ne voulant payer 28% de taxe. Rappelons que, suite aux inondations qui avaient détruit une partie de la récolte l’année dernière, le Bangladesh était devenu un importateur majeur. La filière a relevé la tête et le gouvernement a voulu encourager ses producteurs et a décidé de fortement imposer les entrées de riz de l’étranger.

Sur septembre, l’indice riz de la FAO a baissé pour le troisième mois consécutif, glissant de 1,1%. Sans surprise, c’est en Inde où les prix ont le plus baissé.

SUCRE

Pour la troisième session consécutive, le sucre roux a clôturé hier soir sur le marché de New York, au dessus des 12 cents la livre (lb), à 12,33 cents, tandis que le sucre blanc cotait $ 341,6 la tonne. Une belle progression sur la semaine écoulée car vendredi dernier, le roux flirtait toujours avec les 10 cents, à 10,42 cents à la clôture el 28 septembre, tandis que le blanc était encore à $ 320,5.

Un marché du sucre chahuté quelque peu cette semaine par la volatilité des monnaies : le real à la veille, dimanche, de l’élection présidentielle au Brésil, et la roupie indienne qui, mardi, est tombée à un plus bas historique.

Le marché du sucre, en début de semaine, hésitait entre les bonnes perspectives qu’offre la conclusion de l’accord commercial Canada-Etats-Unis-Mexique et, de l’autre côté, la menace d’exportations indiennes qui inonderaient le marché mondial.

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