Sucre, lait et huiles végétales font grimper l’Indice des prix alimentaires

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Après plusieurs mois de baisse, l’Indice FAO des prix des aliments a progressé de 3,9% en octobre – la plus forte augmentation depuis juillet 2012  -en raison principalement d’une hausse des prix du sucre, des huiles végétales et des produits laitiers. Toutefois, les prix des aliments sur les marchés internationaux  en octobre sont inférieurs de 16% à ceux de l’année dernière en glissement annuel, indique la FAO.

L'Indice FAO des prix des céréales atteignait en moyenne 157,4 points en octobre, 1,7 % de mieux qu'en septembre. Cette hausse est à mettre principalement sur le compte de la reprise des cours du maïs et du blé.  La vigueur des cours du blé s’explique essentiellement par les craintes liées à la sécheresse qui touche le blé d'hiver dans certains pays et par des perspectives moins bonnes concernant la production en Australie. Les prix du maïs ont grimpé essentiellement en raison d’un ralentissement des ventes des exploitants aux États-Unis, pays qui est le plus important producteur et exportateur mondial de maïs. En revanche, les cours du riz sont en retrait, suite aux fortes baisses enregistrées dans les segments des riz aromatiques et du riz japonica.

L'Indice FAO des prix des huiles végétales s'est hissé à 142,6 points en moyenne en octobre, gagnant 6,2 % par rapport à septembre. L'augmentation, qui succède à trois mois de baisse, tient essentiellement à la hausse des prix de l'huile de palme, qui s’explique par les préoccupations de plus en plus vives suscitées par les effets négatifs que pourrait avoir le phénomène climatique El Niño sur la production de l’année prochaine en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie. En outre, les prix internationaux de l’huile de soja se sont raffermis, principalement du fait de conditions météorologiques défavorables qui ont retardé les semis dans plusieurs régions du Brésil. L’offre mondiale limitée de graines de colza et de tournesol a également contribué à gonfler l'indice.

L'Indice FAO des prix des produits laitiers a bondi à 155,6 points en moyenne en octobre, soit une hausse de 9,4% par rapport à septembre.  Les craintes que la production de lait en Nouvelle-Zélande chute pendant la campagne laitière actuelle (juin/mai) a entraîné une hausse des prix en Océanie en septembre et octobre; les prix à l’exportation de l'UE ont également augmenté, mais sont restés inférieurs aux cours enregistrés en Océanie.  Les prix du lait entier en poudre se sont envolés de près de 21% au cours du mois et tous les autres produits laitiers ont également enregistré de fortes hausses.

L'indice FAO des prix de la viande était en moyenne de 168,8 points en octobre, soit un chiffre pratiquement identique à celui de septembre, qui prolonge la période de stabilité générale qui règne depuis mars 2015.  Parmi les viandes visées par l’indice, seule la viande ovine a enregistré un changement notable puisqu’elle a augmenté de 8% en raison d’une réduction des disponibilités exportables en Océanie; les prix des autres catégories de viande ont peu varié. 

L'Indice FAO des prix du sucre affichait une valeur moyenne de 197,4 points en octobre, gagnant 17,2 % par rapport au mois de septembre et atteignant ainsi son niveau le plus haut depuis février 2015. La forte augmentation depuis le mois précédent est en grande partie due aux conditions météorologiques : au Brésil, premier producteur mondial de sucre, les retards causés par des précipitations excessives dans les régions de production du Centre et du Sud ont eu de lourdes incidences sur la récolte de canne à sucre. De même, en Inde, en Thaïlande, aux Philippines, en Afrique du Sud et au Viet Nam, la récolte de canne à sucre a souffert d’une sécheresse particulièrement intense, ce qui a contribué à pousser encore vers le haut les prix internationaux du sucre.

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