Lancement du Fonds du café africain de $ 950 millions par l’OIAC, CABI et l’OIC

 Lancement du Fonds du café africain de $ 950 millions par l’OIAC, CABI et l’OIC
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L’Organisation interafricaine du café (OIAC), le Centre pour l’agriculture et les biosciences internationales (Cabi) et l’Organisation internationale du café (OIC) ont lancé aujourd’hui le Fonds du café africain à l’occasion de la toute première conférence des donateurs et partenaires qui s’est tenue à Nairobi. Elle avait pour thème le “Financement de la chaîne de valeur du café africain par le biais du Fonds du café africain.

Ce Fonds, accueilli par l’Afreximbank, sera doté d’un capital de $ 950 millions. Il aura pour principaux objectifs d’améliorer la qualité du café africain, d’accroître de 40% les exportations de qualité ce qui représenterait $ 5 milliards par an, mais aussi de développer la consommation intérieure.

Réduire la vulnérabilité des caféiculteurs

Comment ? “Le Fonds du café africain est un fonds ambitieux qui cherche à attirer des investissements des secteurs privé et public pour transformer l’industrie africaine du café d’une approche de subsistance à une approche commerciale ou entrepreneuriale où des millions de petits caféiculteurs verront leurs moyens de subsistance considérablement améliorés” a expliqué Fred Kawuma, secrétaire général de l’OIAC.

Concrètement, d’un mandat de 10 ans, il est prévu que le Fonds investisse $ 500 millions dans la constitution d’un approvisionnement durable en café, $ 100 millions dans l’amélioration de la demande, des liens commerciaux et des investissements, $ 150 millions dans la gestion et la diffusion des connaissances et $ 200 millions dans la mise en place de pratiques d’adaptation au changement climatique et de résilience environnementale. Sur ce dernier point, le Fonds prévoit de permettre à 50% des caféiculteurs de planter des matériaux respectueux du climat, ce qui permettrait de réduire de 25% la vulnérabilité des agriculteurs aux phénomènes météorologiques, tels que les inondations et la sécheresse.

Une filière clef

Rappelons que si l’Afrique ne représente que 10% du marché mondial du café, cette culture est un moyen de subsistance pour plus de 12 millions de ménages en Afrique et représente une part importante des recettes fiscales dans plusieurs pays : $ 762,8 millions en Ethiopie, $ 468,4 millions en Ouganda, $ 229,5 millions au Kenya ou encore $ 129,2 millions en Tanzanie, précise l’OIAC.

A noter que le Kenya, pays hôte de la conférence, a alloué cette année environ $ 30 millions pour soutenir les producteurs. “Nous devons renforcer les capacités de nos petits producteurs et réorganiser nos associations de producteurs, rendre les femmes et les jeunes autonomes par le développement de l’entrepreneuriat. Cela inclut une transformation de la chaîne de valeur d’une orientation de subsistance à une orientation entrepreneuriale pour nos agriculteurs“, a précisé le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Mwangi-Kiunjuri.

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