La peau de manioc pour l’alimentation animale en Afrique

 La peau de manioc pour l’alimentation animale en Afrique
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Produire du fourrage de haute qualité à base de peaux de manioc telle est l’ambition de l’Institut International pour la Recherche sur l’Elevage (ILRI) et ses partenaires. « Les 50 millions de tonnes de peau de manioc rejetées en Afrique chaque année pourraient générer au moins 15 millions de tonnes de peau de manioc de haute qualité, ce qui permettrait de combler les lacunes en fourrage et de générer une activité industrielle valant environ $2 milliards par an » indique une étude réalisée par l’ILRI, l’Institut international pour l’agriculture tropicale (IITA) et le Centre international pour les pommes de terre (CIP).

Des scientifiques du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) ont mis au point des technologies accessibles et peu onéreuses pour transformer les peaux fraîches de manioc en ingrédients de fourrage de haute qualité, sûrs et hygiéniques. « Environ 98% de la production de peaux de manioc du Nigeria est rejetée en raison des contraintes liées au séchage de ces peaux et aux risques d’intoxication alimentaire par l’acide cyanhydrique et les mycotoxines. Sécher les peaux en plein air – une activité quasi-impossible en saison des pluies – prend deux à trois jours. Par conséquent les peaux restent pourrir en tas ou sont brûlées, ce qui pollue l’air ambiant, le sol et l’eau souterraine, et gâche cette ressource de fourrage potentielle » souligne l’étude.

Le projet évalué à $25 millions sur cinq ans portera sur le Nigeria, l’Ouganda,  la République démocratique du Congo et la Tanzanie, ces quatre pays contribuant à 40% de la production de manioc en Afrique. La recherche sera dirigée par ILRI Ibadan, en collaboration avec IITA et les programmes de recherche du CGIAR.

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