La Chronique Matières Premières Agricoles au 5 mars 2020

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 5 mars 2020
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Malgré les mesures prises par les banques centrales à travers le monde ces derniers jours, les marchés financiers sont très nerveux, la propagation continue du coronavirus hors de Chine continentale (l’état d’urgence sanitaire a été déclarée en Californie) amenant les investisseurs à revoir à leurs estimations de croissance mondiale et les résultats d’entreprises. Le dollar a perdu hier 0,3% face à un panier de monnaie, l’euro terminant hier soir à $ 1,118. Côté pétrole, le Brent a terminé hier soir à $ 50,87 le baril et le WTI à $ 46,66. Face à cette chute, les ministres de l’Energie de l’Opep se sont entendus à Vienne sur une nouvelle réduction de 1,5 million de barils/jour de la production à partir du deuxième trimestre mais à conditions que la Russie accepte aussi de réduire ses flux. Or, jusqu’à présent, Moscou avait indiqué qu’elle soutiendrait une extension plutôt qu’une réduction de la production.

CACAO CAFÉ CAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALME RIZSUCRE

CACAO

C’est le plongeon et la force de la livre sterling n’a pas aidé la fève cette semaine à Londres ! La tonne est passée de £ 1 955 vendredi dernier à £ 1 898 hier soir. Quant à New York, partie de $ 2 672 après avoir touché en cours de séance un plus bas en six mois de $ 2 646, elle a encore dégringolé cette semaine clôturant hier soir à $ 2 597 après être tombée à $ 2 581 en cours de séance.

Le marché a le regard rivé sur deux facteurs : l’impact du coronavirus sur la demande et les perceptives de récoltes en Afrique de l’Ouest. Mardi, le groupe Lindt a souligné que ses ventes de chocolat aux touristes, comme dans les aéroports et dans ses magasins, avaient baissé ces deux à trois dernières semaines, mais que les régions qui étaient affectés par le coronavirus étaient des régions où ses ventes étaient de toute façon faibles. En outre, les chocolats pour Pâques ont déjà été livrés, a-t-il été précisé, et les mois d’avril et mai sont traditionnellement des périodes de faible consommation de chocolat.

Quant au marché mondial du cacao, Lindt s’attend à ce que l’industrie subisse une pression en 2021 liée à des prix plus élevés des fèves de cacao en raison de la nouvelle prime imposée par la Côte d’Ivoire et le Ghana. La hausse du prix du chocolat au consommateur sera inévitable, est-il précisé, et ce pour toute l’industrie chocolatière.

Côté pays producteurs, en Côte d’Ivoire, les arrivages totalisent 1,545 Mt entre le 1er octobre et le 1er mars, en hausse de 1,2% sur la même période la campagne dernière.

Côté entreprise, le géant suisse Barry Callebaut a lancé la construction de son usine de chocolat à Novi Sad, en Serbie. En septembre, le chiffre de $ 50 millions d’investissement avait circulé. Barry Callebaut devrait aussi construire un centre de recherche et développement. Quant à Lindt, il travaillerait à la fabrication d’un chocolat vegan mais qu’il était difficile de parvenir à un goût satisfaisant ; par ailleurs, il a précisé ne pas vouloir commercialiser ses produits par les réseaux du hard discount.

CAFÉ

Un coup pour rien ! La livre (lb) d’Arabica a terminé hier soir là où elle partie vendredi soir, à $ 1,1135. Pourtant, elle est passée par un pic de $ 1,2140 mardi sur l’échéance du mois de mai. Rien d’étonnant car les disponibilités de café lavé filiérisé, donc dans les entrepôts des marchés à terme et donc immédiatement disponible, ont fondu comme neige au soleil. Ceci a fait grimper la prime sur le marché du produit physique, sans oublier que la crainte du coronavirus ajoute son lot d’inquiétude quant à l’évolution de la demande mondiale.

Quant au Robusta à Londres, il a glissé pour clôturer hier soir à $ 1 274 contre $ 1 283 en fin de semaine dernière, demeurant visiblement indifférent à la rétention de produit physique que pratiquent les planteurs au Vietnam. Des planteurs découragés à qui on a offert 31 500 dongs ($ 1,38) cette semaine pour leur kilo de café contre 32 000 dongs la semaine dernière, un prix déjà très faible. A l’export, le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, a été vendu cette semaine avec une prime de $ 145 à $ 155 la tonne contre $ 130 la semaine dernière.

Notons qu’à ce jour, les producteurs vietnamiens ont vendu entre 60% et 70% de leur récolte sur l’actuelle campagne qui a démarré le 1er octobre. Sur les mois de janvier et février, les exportations du pays ont baissé de 6,6% par rapport à début 2019, à 295 000 t ou encore 4 916 sacs de 60 kg, a annoncé samedi le Bureau national des statistiques.

Combien de temps pourront tenir les planteurs vietnamiens dans leur politique de rétention ? “Je pense qu’ils vont prochainement relâcher plus de grains car de nouveaux approvisionnements vont commencer à arriver sur le marché mondial à partir d’avril provenant du Brésil et d’Indonésie”, explique un trader à Reuters. “Les exportateurs risquent de se tourner vers ces marchés car ils doivent honorer leurs contrats.” Les caféiculteurs vietnamiens risquent d’en être pour leurs frais….

Si janvier a enregistré une forte baisse des exportations vietnamiennes, le mois de février a été très dynamique avec une hausse de 31,1% des volumes par rapport à février 2019, à 150 000 t et les traders estiment que ces volumes progresseront à 160 000-170 000 t en mars. Les opérateurs puisent-ils dans leurs stocks? La rétention des planteurs s’essouffle-t-elle déjà ?

En Indonésie, c’est toujours calme car le café de la nouvelle récolte n’est pas encore disponible. Les très faibles volumes qui se sont vendus cette semaine ont été cédés avec une prime de $ 250 sur le marché de Londres. Dans la province caféière de Lampung à Sumatra, les volumes exportés sont faibles mais en nette hausse par rapport à l’année dernière : en février, les exportations ont totalisé 12 149 t, en hausse de 51% par rapport au 8 000 t en février 2019, selon les statistiques officielles.

Il n’y a pas qu’en Indonésie où la situation est calme mais visiblement sur l’ensemble du marché mondial du café ! Selon les statistiques publiées mardi par l’Organisation internationale du café (OIC), les exportations ont baissé de 5,8% entre les mois d’octobre et janvier, à 39,53 Ms. Sur le seul mois de janvier, la chute a été de 8% à 10,29 Ms. Elle a été plus sévère pour les Robusta (-12% à 3,76 Ms) que pour les Arabica (-4,9% à 6,5 Ms).

L’OIS a d’ailleurs révisé à la baisse ses prévisions de déficit en 2019/20, à 480 000 sacs, soulignant que l’impact du coronavirus était en point d’interrogation. La production baisserait de 0,8% à 168,86 Ms et la consommation progresserait de 0,7% à 169,34 Ms. Le déficit était estimé de 626 000 t jusqu’alors.

Par ailleurs, en Colombie, la production d’Arabica lavé a baissé de 9% en février par rapport à février 2019, indique la Fédération nationale du café. Les exportations ont chuté de 13%, à 1,1 Ms. Rappelons que sur l’année calendaire 2019, la production colombienne a progressé de 9%, à 14,8 Ms avec des exportations en hausse de 7% par rapport à 2018.

Côté entreprises, au Japon, S. Ishimitsu & Co. négocie avec Tokyo Allied Coffee Roasters pour en racheter 5,3%.

CAOUTCHOUC

Après le plongeon de la semaine dernière où les cours ont chuté de 9% pour clôturer vendredi à 172,2 yens le kilo, ils se sont redressés hier pour clôturer à 1,74 yens ($1,62) sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom). Même tendance à Shanghai, partis de 10 550 yuans la tonne,  les cours ont atteint hier 11 120 yuans ($1603). Une augmentation impulsée notamment par la hausse des marchés boursiers en Asie. Toutefois, le nombre croissant de cas de coronavirus en dehors de la Chine alimente les craintes d’un ralentissement mondial et plafonne les gains. Sur l’ensemble du mois de février, les cours du caoutchouc ont perdu 5% enregistrant une deuxième perte mensuelle.

Côté entreprise, le constructeur automobile japonais Toyota a déclaré mercredi que ses ventes de voitures en Chine avaient chuté de 70% en février en raison de l’épidémie de coronavirus. Les ventes globales de voitures particulières en Chine ont chuté de 89% au cours des 23 premiers jours de février, selon la China Passenger Car Association.

COTON

Après la dégringolade de la semaine dernière où le coton a chuté de 11% avec la diffusion du coronavirus en dehors de la Chine et la panique des marchés pour clôturer vendredi à 61,49 cents la livre, le marché a rebondi pour atteindre hier 63,21 cents hier. Les cours ont été soutenus par la hausse de achats des usines, qui ont profité de la baisse des prix pour s’approvisionner, le recul du dollar, la reprise des marchés boursiers et de solides ventes à l’exportation du coton des Etats-Unis. Là aussi la baisse des prix a suscité de la demande. Les ventes américaines ont progressé de 84% au cours de la semaine se terminant le 27 février portées par les achats du Vietnam, et dans une moindre mesure la Turquie et le Pakistan. Mais, les achats chinois ont aussi progressé au cours du mois de février. “Les ventes et les expéditions ont été exceptionnelles et supérieures à nos attentes“, a déclaré par Louis Rose de Rose Commodity Group ajoutant «Les achats en Chine continueront d’apparaître conformément à leur accord de phase un.»

Pour le Comité consultatif international du coton (ICAC), l’épidémie du coronavirus ne fait qu’obscurcir davantage les perspectives du marché du coton déjà confronté à une incertitude due aux tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et la Chine. Ainsi, l’ICAC a révisé à la baisse ses projections de prix à 79 cents la livre. Il a également abaissé de 1%les niveaux des stocks mondiaux à 18 millions de tonnes (Mt) en 2019/20. Une baisse consécutive à la Chine où les stocks reculeraient de 5,5% à 8,4 Mt tandis que ceux dans le reste du monde progresseraient de 3% à 9,6 Mt. La consommation mondiale devrait rester stable tandis que la production augmenterait de 1% avec un bond de 12% de la récolte indienne à 6 Mt et de 9% de celle des États-Unis à 4,4 Mt.

En Inde, la Cotton Corporation of India (CCI), face à la propagation du coronavirus, achète à tour de bras du coton auprès des agriculteurs aux prix minimaux fixés par le gouvernement. A 7,5 millions de balles (de 170 kilo chacune) pour la campagne 2019/20, les achats de l’organisme géré par l’Etat sont à un sommet de cinq ans. Et les achats se poursuivront autant que nécessaire affirme le président P. Alli Rani de la CCI. 

HUILE DE PALME

Rebond sur le marché de l’huile de palme après une chute de 6% vendredi dernier à 2322 ringgits ($548,29) sous la pression de l’effondrement sans précédent des prix du pétrole brut et du gazole, ainsi que des contrats à terme sur l’oléine de palme sur le marché de Dalian et le soja sur le Chicago Board of Trade (BOT). Sur le mois de février, ils se sont abaissés de 10,8%, en recul pour le deuxième mois consécutif.

Mais l’approche du Ramadan, période où habituellement la demande en huile de palme s’accélère, a été plus fort que le coronavirus inversant la tendance, les cours enchaînant 4 sessions consécutives de hausse pour terminer hier à 2 517 ringgits ($605,41) la tonne. En outre, le marché anticipe une baisse des stocks en février. Les stocks ont probablement chuté de 4% à 1,69 million de tonnes (Mt) par rapport à janvier selon un sondage réalisé par Reuters. De plus, l’éviction du Premier ministre Mahathir Mohamad de Malaisie laisse entrevoir une reprise de la demande en provenance d’Inde. A la faveur du nouveau Premier ministre malaisien, Muhyddin Yassin, qui a prêté serment le 1er mars, la Malaisie et l’Inde ont affiché leur volonté d’améliorer leurs relations. Elles se sont considérablement détériorées ces dernières semaines impactant le commerce bilatéral de l’huile de palme (voir nos précédentes chroniques).

En Inde, la production de colza devrait augmenter de 4% cette année pour atteindre 7,8 Mt, car les conditions météorologiques favorables ont stimulé les rendements des graines oléagineuses semées en hiver, a déclaré mercredi la Solvent Extractors ‘Association of India (SEA). L’augmentation de la production de colza aidera l’Inde à réduire les importations coûteuses d’huile végétale, son troisième produit importé après le pétrole brut et l’or.

RIZ

Un resserrement de l’offre en Thaïlande frappée par la sécheresse a poussé les prix des exportations de riz à leur plus haut niveau en 6 ans et demi cette semaine, tandis que les prix vietnamiens ont rebondi à un niveau supérieur à plus d’un an sur une demande ferme.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont grimpé à $460-$467 la tonne, un plus haut depuis août 2013, contre $430-$452 la semaine dernière. La sécheresse prolongée dans de nombreuses zones de production de riz a provoqué des inquiétudes sur d’éventuelles pénuries d’approvisionnement ce qui a provoqué une hausse des prix. La demande de l’étranger demeure stable mais celle des acheteurs nationaux progressent assurant leur approvisionnement par crainte de pénuries.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% progressent aussi à $390- $400 la tonne, atteignant un plus haut depuis décembre 2018, contre $365- $375. Une hausse impulsée par une forte demande émanant surtout des Philippines mais aussi dans une moindre mesure de la Malaisie, de Cuba et d’Afrique. Une demande qui a dépassé l’offre alors que les agriculteurs récoltent encore pour partie le riz de la récolte hiver-printemps.

Les exportations vietnamiennes de riz en janvier-février devraient augmenter de 11,5% en volume à 811 000 tonnes et 20,5% en valeurs à $372 millions par rapport à la même période en 2019. En février, elles ont probablement totalisé 400 000 tonnes, pour une valeur de $176 millions.

En Inde, en revanche, les prix du riz étuvé 5% ont prolongé les pertes en raison de la faiblesse de la demande et de la dépréciation de la roupie, qui est tombée à un plus bas de 16 mois. Ils se sont établis à $367- $ 371 la tonne, contre $369- $373 la semaine dernière.

Les exportations indiennes de riz ont chuté de 12% en janvier par rapport à l’année précédente en raison de la faible demande de riz non basmati en provenance des pays africains et asiatiques. Elles ont atteint 908 492 tonnes en janvier, contre 1,03 Mt un an plus tôt, selon les données du ministère du Commerce et de l’industrie.

En Tanzanie, les autorités tanzaniennes ont déclaré maintenir l’interdiction de l’importation de riz et d’autres cultures vivrières. Le gouvernement continuera de s’assurer qu’il n’y a pas d’importations de riz dans le pays pour protéger les agriculteurs locaux d’un marché concurrentiel étouffé par des importations bon marché, a précisé le vice-ministre de l’Agriculture Hussein Bashe lors d’une réunion sur le renforcement de la production de riz. “La Tanzanie produit actuellement un million de tonnes de riz par an et notre stratégie devrait se concentrer sur la production de trois à quatre millions de tonnes de riz par an“, a-t-il ajouté.

Le riz est la deuxième culture vivrière et commerciale la plus cultivée en Tanzanie après le maïs, sur une superficie cultivée d’environ 681 000 hectares, ce qui représente 18 % des terres cultivées. Cependant, les rendements sont généralement très faibles, entre une et une tonne et demie par hectare.

La Chine ne doit pas laisser la production céréalière diminuer cette année, a déclaré mardi un groupe de travail gouvernemental, craignant que les mesures visant à contenir l’épidémie de coronavirus ne compromettent la sécurité alimentaire dans le pays le plus peuplé du monde. Quelques semaines seulement avant le début des semis de printemps, le groupe de travail du gouvernement central sur la gestion du coronavirus a ordonné aux provinces de mobiliser les agriculteurs et de garantir que la superficie plantée et la production céréalière restent stables. La province du Hubei, l’épicentre du virus avec le verrouillage le plus strict, a produit 9% de la récolte de riz de la Chine en 2019.

La semaine dernière, la Chine a relevé le prix plancher à payer aux agriculteurs pour le riz Indica acheté pour les réserves de l’État, signalant un soutien accru à la production de la récolte. Le prix a été fixé à 2 420 yuans ($346,91) la tonne pour le riz Indica hâtif et 2 540 yuans pour l’Indica mi-saison et tardive, chacun augmentant de 20 yuans la tonne par rapport au prix de l’an dernier. Il s’agissait de la première augmentation des prix d’achat minimum de riz de l’État depuis 2014.

SUCRE

Le sucre roux a glissé durant la période sous revue, terminant hier soir sur le marché de New York à 13,42 cents la livre (lb) alors qu’elle était à 14,14 cents vendredi dernier. Hier, le sucre a même touché les 13,35 cents, son plus faible niveau depuis début janvier. Le sucre blanc, pour sa part, est passé de $ 396,60 la tonne à Londres en fin de semaine dernière à $ 383,50 hier soir.

En cause ? La faiblesse des monnaies des deux producteurs mondiaux majeurs que sont le Brésil et l’Inde. En outre, le coronavirus a fait baisser les cours du pétrole et donc les raffineries de canne au Brésil préfèrent produire du sucre que de l’éthanol, accroissant les volumes et donc pesant sur les prix.

Ceci dit, la glissade devrait être limitée car on est bel et bien en campagne déficitaire. L’Organisation internationale du sucre (OIS) estime ce déficit à 9,44 Mt sur l’actuelle saison 2019/20. Si cela se confirme, ce serait le déficit le plus important depuis 11 ans. Un chiffre à prendre avec précaution car en novembre, l’OIS l’avait estimé à 6,12 Mt soit un tiers de moins. Cette forte révision est due à des récoltes en Thaïlande et en Inde qui seraient inférieures à ce à quoi on s’attendait. Ce pourrait, éventuellement, être compensé par une récolte record en Russie et une production plus forte au Brésil.

La Russie qui, d’ailleurs, entend jouer pleinement sa carte. En effet, ces dernières années, le pays est passé d’importateur net de sucre à exportateur. Pour accompagner et amplifier cette tendance, l’Union russe des producteurs de sucre a proposé mercredi de subventionner à 100% les coûts de transport à l’exportation. Par ordonnance de 2017, ce coût est déjà subventionné à 50% par l’Etat mais l’Union veut aller plus loin. Car, est-il rappelé, le transport représente 25 à 30% du prix du sucre russe à l’export. Actuellement, l’offre russe de sucre excède sa demande intérieure d’environ 2,5 Mt. Entre août 2019 et février 2020, 630 000 t auraient été exportées.

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