En Côte d’Ivoire, le FMI lâche du lest face à la baisse de 35% des cours du cacao

 En Côte d’Ivoire, le FMI lâche du lest face à la baisse de 35% des cours du cacao
Partager vers

Etant donné "les événements récents et les chocs extérieurs", notamment  "la chute de plus de 35% des cours mondiaux du cacao [ce qui] a diminué les revenus d’exportation et les recettes budgétaires", le FMI et le gouvernement s'accordent  sur " une augmentation modérée du déficit budgétaire en 2017 et le respect de la norme de l’UEMOA sur un déficit budgétaire global de 3% du PIB en 2019".

Telles sont les conclusions de la mission du FMI qui a séjourné à Abidjan du 22 mars à hier, 6 avril,  dans le cadre des discussions relatives à la première revue du programme triennal économique et financier appuyé par un accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit.

Outre la baisse des cours mondiaux du cacao, la Côte d'Ivoire a subi la remontée des cours du pétrole, ce qui a "réduit la base taxable sur les carburants", sans oublier les "revendications sociales [qui] ont donné lieu à des dépenses budgétaires supplémentaires."

Ceci dit, "la croissance économique devrait rester forte en 2017" après avoir atteint "environ 8% l’année passée, et ce malgré les effets de la sécheresse". Et le FMI de poursuivre sur les bons résultats de la Côte d'Ivoire en 2016, que ce soit le faible déficit du compte courant extérieur, de l'ordre d'environ 1% du PIB, l'inflation contenue autour de 1%, "bénéficiant de la stabilité des prix de la région Uemoa", ou encore le déficit budgétaire de 4% du PIB, "en ligne avec les objectifs du programme, car certains manques à gagner sur les recettes fiscales ont été presque entièrement compensés par une réduction des investissements publics non prioritaires."

Mais les bons résultats ne pourront être atteints en 2017 que si les recettes nationales sont mobilisées et si "les réformes structurelles nécessaires à une croissance tirée par le secteur privé" se poursuivent. Le FMI se félicite, par ailleurs, "des réformes en cours portant sur l’administration fiscale facilitant le paiement des impôts" ainsi que "la finalisation de la restructuration de la dette de l’entreprise nationale de raffinage [qui] devrait renforcer sa stabilité financière."

L'agence de notation Moody's, pour sa part, dans une note parue mardi sur l'impact de la baisse du prix du cacao sur la Côte d'Ivoire et le Ghana, estime que ceci engendrera un déficit de 2,7% du PIB en 2017 en Côte d'Ivoire contre 0,6% en 2016 et un excédent de 0,7% en 2014/15.

Et Moody's de souligner qu'avec la hausse de la demande dans les pays émergents, le prix du cacao ne devrait pas demeurer faible très longtemps.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *