Le Brésil monte encore en puissance sur le café Robusta, plus résistant

 Le Brésil monte encore en puissance sur le café Robusta, plus résistant
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Le cours du café Robusta sur le marché à terme de Londres, a touché hier son niveau de prix le plus élevé en cinq semaines, atteignant $ 2 159 la tonne. La raison ? Essentiellement le Vietnam, numéro 1 mondial de cette variété de café, et dont la campagne tire à sa fin. Le Robusta se raréfie donc sur le marché. Et si la récolte au Brésil de « conilon » -l’appellation du Robusta chez le géant latino-américain dans l’hémisphère sud- commence à s’amplifier et devrait être belle, tant en termes de volumes que de qualité, ce n’est pas pour autant que le marché mondial en bébénficera.

Si le Brésil, le leader mondial des producteurs de café et le n°2 du Robusta après le Vietnam, toutes variétés confondues, a été pendant longtemps essentiellement associé à l’Arabica, son segment Robusta est devenu important au fil des années et plus encore maintenant. De nouveaux caféiers ont été plantés ces dernières années et commencent à arriver en production.

 Car le Brésil mise de plus en plus sur cette variété plus résistante à la chaleur et à la sécheresse par rapport à l’Arabica.

« D’octobre à maintenant, nous avons eu une bonne humidité et les arbres sont en bonne forme. Toutes les indications pointent vers une meilleure récolte que la campagne dernière », explique à Reuters Luiz Bastianello, patron de la plus grande coopérative de Robusta du Brésil, Cooabriel située dans l’Etat d’Espirito Santo. C’est le plus important Etat producteur de Robusta du Brésil.

Selon l’agence étatique Conab, la production de Robusta augmenterait de 4,1% cette année pour atteindre près de 17 millions de sacs de 60 kg (Ms). Des opérateurs privés estiment qu’elle pourrait même s’élever à 20 Ms.

Selon Luiz Bastianello, le gros de la récolte de Robusta sera consommé dans le pays et ne sera pas exporté. « Le marché local paie bien », précise-t-il. Alors pourquoi chercher ailleurs… D’ailleurs, les torréfacteurs locaux brésiliens ont augmenté le pourcentage de Robusta dans leurs mélanges, l’Arabica étant devenu très cher. Selon l’association des exportateurs Cecafé, les exportations de conilon du Brésil ont déjà chuté de 64% en avril par rapport à avril 2021.

La récolte de conilon a déjà démarré aussi dans l’Etat de Rondonia, le deuxième plus important Etat de production de Robusta du pays. Là, on s’attend à une envolée des volumes de l’ordre de 10% pour atteindre 2,5 Ms.

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