Le café du Kenya frappé d’une interdiction en Corée du Sud et au Japon

 Le café du Kenya frappé d’une interdiction en Corée du Sud et au Japon
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La Corée du Sud et le Japon ont interdit pour une période de trois ans le café en provenance du Kenya. En cause, la teneur trop élevée en ochratoxine, une mycotoxine produite par plusieurs champignons microscopiques et naturellement présente dans de nombreux produits végétaux du monde entier comme les céréales, les grains de café, le cacao et les fruits séchés.

La Corée du Sud est un client non négligeable pour le Kenya. Selon les statistiques de l’International Trade Centre (ITC), les exportations de café kenyan vers ce pays se sont élevées à 4 310 tonnes en 2019, soit environ 8,5% du volume expédié par le Kenya sur cette année, ce qui représente en valeur $18,397 millions (9% des exportations totales de café). En revanche, le Japon est de moindre importance avec des importations de café kenyan de 848 tonnes en 2019 pour une valeur de $ 5,664 millions.

Mais au-delà de l’importance de ces deux pays dans le commerce kenyan, la crainte est l’effet boule de neige sur les autres pays importateurs. «L’arrêt du café kenyan par les principaux marchés en raison des niveaux élevés de contamination n’est pas de bon augure pour le secteur. Le gouvernement doit agir rapidement pour relever ce défi », a affirmé Peter Gikonyo, président de l’Association des producteurs de café du Kenya indique le quotidien Nation. Ce signalement peut s’expliquer, selon Peter Gikonyo, par des lacunes dans les procédures de certification des produits agrochimiques du café, une capacité inadéquate des agriculteurs dans la gestion post-récolte et des lacunes dans les réglementations et l’application de la réglementation d’exportation du café.

Peter Gikonyo souligne également que les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre la Covid-19 avaient aussi affecté la production de café dans un contexte de prix mondiaux en baisse. «Les mesures ont augmenté les coûts de production, compromis la qualité, réduit la demande de café et augmenté les coûts de logistique», indique-t-il.

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