La crise sur l’huile de palme fait chuter les indices de prix alimentaires

 La crise sur l’huile de palme fait chuter les indices de prix alimentaires
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Les fortes baisses du prix de l’huile de palme et d’autres huiles végétales ont fait glisser de 1,3% l’ensemble de l’indice FAO des produits alimentaires sur le mois de novembre par rapport à octobre, et de 8,5% par rapport à novembre 2017, indique l’organisation ce matin. L’indice est à son plus bas niveau depuis mai 2016.

Les stocks d’huile de palme en Malaisie au plus haut en 18 ans

S’agissant de l’indice huiles végétales per se, il a chuté à son plus bas niveau en 12 ans, glissant de 5,7% par rapport à octobre. Les stocks importants d’huile de palme et d’abondantes réserves d’huile de soja et de tournesol ont poussé à la baisse.

En Malaisie, les stocks d’huile de palme à fin novembre devaient toucher les 3 Mt, en hausse de 10,8% par rapport à fin octobre et leur niveau les plus élevés en 18 ans, selon des statistiques de Refinitiv publiées hier. Les exportations de Malaisie n’ont été que de 1,41 Mt sur novembre, leur plus bas en trois mois et en chute de 10,6% sur octobre. Cette hausse des stocks malais ne va, sans doute, pas aller en s’arrangeant, l’Indonésie ayant annoncé hier réduire à zéro sa taxe à l’export étant donné la baisse des cours mondiaux. Quant aux importations, les achats de l’Union européenne d’huile de palme depuis le début de la campagne 2018/19, soit de juillet à fin novembre, ont chuté de 13% par rapport à la même période l’année dernière, à 2,5 Mt.

Le prix du sucre, seul, en hausse

LPour revenir aux indices FAO, le prix des céréales (blé, céréales secondaires, riz) a perdu 1,1% en raison de l’importance des exportations de blé, de l’intensification de la concurrence à l’exportation du maïs et de l’arrivée de nouvelles récoltes de riz.

Les prix des produits laitiers ont reculé de 3,3% par rapport à octobre, en retrait pour le sixième mois consécutif car les stocks importants et la disponibilité accrue de produits d’exportation – en particulier de la Nouvelle-Zélande – ont entraîné une baisse des cours du beurre, du fromage et du lait entier en poudre.

En revanche, le sucre a pris 4,4% au cours du mois, en raison de la baisse importante de la production attendue au Brésil, qui a également réduit la part de la canne utilisée pour la production de sucre à 35,8% par rapport à ce qu’elle était il y a près de six mois.

L’indice FAO des prix de la viande a légèrement reculé, seuls les prix de la viande bovine ayant augmenté au cours du mois.

Nouveau sommet pour la production de riz

La FAO a révisé à la baisse ses prévisions de production mondiale céréalière en 2018, à 2 595 millions de tonnes (Mt), soit environ 2,4% de moins que le niveau record atteint l’an dernier. Mais la FAO met en garde: ces nouvelles prévisions ne tiennent pas compte des révisions historiques récentes et significatives apportées par la Chine à ses estimations de production céréalière, en particulier pour le maïs. Ces révisions sont en cours d’examen par la FAO dans la perspective des évaluations actualisées du début de l’année prochaine.

La production mondiale 2018 de riz devrait atteindre un nouveau sommet de 513 Mt, en hausse de 1,3% sur 2017. En revanche, la FAO a abaissé ses prévisions concernant la production mondiale de blé à 725,1 Mt car les récoltes seront moindres en Turquie et en Russie. La projection pour la production mondiale de céréales secondaires a également été réduite à 1 357 Mt liée à la baisse des récoltes d’orge et de sorgho.

La FAO prévoit une augmentation des semis de blé d’hiver dans l’hémisphère nord ainsi qu’une production de maïs plus importante dans une grande partie de l’hémisphère sud, bien que les perspectives d’un éventuel événement El Nino compromettent les perspectives en Afrique du Sud et dans les pays voisins.

L’utilisation mondiale de céréales au cours de la saison 2018-2019 devrait augmenter de 1,3% pour atteindre 2 649 Mt du fait du regain de vigueur des utilisations fourragères et industrielles du maïs.

Les stocks mondiaux de céréales devraient s’établir à 762 Mt d’ici la fin de la saison en 2019, soit 6,5% de moins que leurs niveaux d’ouverture record. Les stocks de maïs devraient se contracter de 14%, tandis que ceux du blé devraient baisser d’au moins 12%. En revanche, les stocks mondiaux de riz devraient augmenter de 2,7% pour atteindre un niveau record de 177 millions de tonnes.

Le commerce international des céréales devrait encore se contracter en 2018/2019 bien que la baisse, estimée à 1,1%, soit plus faible par rapport à ce qui avait été anticipé en novembre.

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