Touton et le Ghana entendent concilier cacao et forêt

 Touton et le Ghana entendent concilier cacao et forêt
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Touton, groupe français de négoce en matières premières, a signé le 19 octobre un accord avec la Commission forestière du Ghana afin de combattre la déforestation dans le cadre de la cacaoculture, apprend-on par un communiqué diffusé ce matin. Il s'agit, en d'autres termes, de faire du "cocoa smart agriculture".

"Cet accord met en avant la façon dont le projet de ‘climate-smart cocoa’ de la société Touton soutient et complète les objectifs de la Commission Forestière dans ses efforts de mise-en-oeuvre de son nouveau programme Redd+ (Ghana Cocoa Forest Redd+ Programme – GCFRP)", souligne le communiqué. Un accord qui fait suite à celui conclu sur la même thématique avec le Ghana Cocoa Board (Cocobod) fin 2014.

Rappelons que le REDD+ est une initiative internationale lancée en 2008, tendant à lutter contre le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, la destruction et la fragmentation des forêts.

Un million d'hectares et 50 000 cacaoculteurs d'ici 5 ans

L'accord de Touton avec le Ghana, sur 5 ans, devrait porter sur un million d'hectares et toucher 50 000 cacaoculteurs sur la période 2016-2021. Il comprend un volet formation et initiation aux bonnes pratiques culturales et écologiques, au renforcement des regroupements de producteurs et du processus de certification. Il souligne l'importance de la planification dans l'utilisation des terres communautaires, du renforcement de la productivité et de la diversification des sources de revenus. En prônant le recours aux arbres d'ombrage, le programme renforce le stockage de carbone. D'autre part, Touton entend promouvoir un mécanisme incitatif, financièrement durable, pour créer un standard de ce que peut être un paysage alliant cacaoculture et forêt.

Il s'agit aussi, en lien avec la Commission forestière, de conduire des actions pour restaurer la forêt, de procéder à de la recherche sur la biodiversité, sur les systèmes d'information géographique (SIG) et analyser l'impact de la déforestation sur les modèles de précipitation.

Le Ghana connaît un taux de déforestation de l'ordre de 2,9% par an, notamment à cause de l'agriculture qui représenterait une perte annuelle de 110 000 ha de la zone de haute forêt. La culture du cacao serait responsable d'un tiers environ de cette conversion de forêts en terres agricoles, selon le communiqué de Touton. Le cacao serait donc la culture la plus impactante sur la déforestation. Et le cacao est, en parallèle, la plus importante culture de l'économie ghanéenne.

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