Crise alimentaire et humanitaire sans précédent au Burkina Faso

 Crise alimentaire et humanitaire sans précédent au Burkina Faso
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« Description d’une catastrophe »  indique  The International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) dans son analyse de la criise de la faim au Burkina Faso en date du 4juin.

Certes l’ensemble de la région du Sahel fait face à une situation humanitaire et alimentaire très critique mais le Burkina Faso compte le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire grave  avec un risque de famine  dans certaines provinces d’ici à juillet 2022.

Le Burkina Faso compte actuellement plus de 3,4 millions de personnes en insécurité alimentaire en raison d’une crise aux multiples facettes caractérisée par des conflits armés et des violences intercommunautaires, entraînant la désertion des terres arables et un flux important de personnes qui, à leur tour, exercent une pression sur la structure de production et de consommation des communautés d’accueil, créant ainsi un effet boule de neige de la crise alimentaire du nord du pays vers d’autres localités plus au sud, observe IFRC. Selon le ministère de l’Agriculture, au moins 412 000 hectares de terres ont été abandonnés ou non cultivés pour le seul mois de décembre 2021, contribuant à la baisse de la production céréalière, déjà sous pression.

La situation humanitaire reste dominée par l’augmentation du nombre de personnes déplacées internes, qui s’élevait à plus de 1,8 million de personnes en février 2022. Un chiffre en augmentation avec la multiplication deq attaques dans les provinces du Nord, du Sahel et de l’Est .

Cette situation s’assombrit avec les facteurs climatiques  avec  d’importantes périodes de sécheresse et la progression de la désertification dans la zone nord.  Ainsi des poches de sécheresse ont impacté négativement la campagne agro-pastorale 2021/22  avec au moins 19 régions déficitaires.

En outre, “ces déficits localisés de la production céréalière couplés à l’inflation résultant de la réduction des échanges transfrontaliers et de certaines voies d’approvisionnement vers l’Europe en intrants et matières premières en raison de la guerre en Ukraine ainsi qu’à l’impact socio-économique de la pandémie de la COVID-19 ont aussi largement contribué au déficit alimentaire croissant” souligne l’IFRC.

Ainsi l’IFRC conclut que la population vulnérable nécessitant une assistance immédiate représenterait 16 % de la population totale et rappelle qu’au Sahel, le nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire d’urgence a presque quadruplé, passant de 7 à 27 millions, entre 2015 et 2022.

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