Le Kenya veut réformer le secteur du thé
Encourager les producteurs
(08/07/09) A l’occasion de la venue d’une délégation d’acheteurs iraniens de thé, le ministre kenyan de l’Agriculture, Wiliam Ruto, a annoncé le 7 juillet la volonté du gouvernement de changer les règles d’exploitation du thé pour rationaliser l’administration et booster la production et les revenus. «Nous allons entièrement réformer le secteur du thé» a-t-il déclaré. Une réforme qui doit avant tout encourager les producteurs. Car bien que le Kenya occupe la première place mondiale pour l’exportation de thé noir, les producteurs se plaignent régulièrement que la bureaucratie dans l’industrie limite leurs revenus incitant certains à diminuer leur plantation.
Parmi les mesures envisagées, serait amendée la loi afin de limiter le nombre de directeurs dans plusieurs fabriques de thé à travers le pays et d’établir un minimum de qualifications requises pour être directeur. Par ailleurs, le gouvernement abondera de 200 millions de shillings ($2,63 millions) le Tea Board of Kenya cette année pour accroître les revenus à travers le développement du traitement du thé et l’exploration de nouveaux marchés. La recherche de ces nouveaux marchés inclut l’Iran, qui arrive aujourd’hui au 18ème rang des importateurs, et dont la part de marché s’accroît : elle importe aujourd’hui 2 millions de kilos de thé kenyan par an contre 750 000 kilos il y a cinq ans. Pour l’instant, l’Iran se procure le thé kenyan sur le marché aux enchères de Mombass,a mais des négociations sont en cours entre les deux pays pour établir une commercialisation directe.