La Chronique Matières premières agricoles au 7 juillet 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 7 juillet 2022
Partager vers

Un vent d’optimisme a soufflé sur les marchés financiers hier, alimenté par la perspective d’une hausse moins brutale des taux d’intérêt face au risque d’une récession et par des mesures de relance en Chine. Si la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) ont réaffirmé leur volonté de s’attaquer à l’inflation, certains investisseurs estiment qu’elles pourraient se montrer moins agressives sur les taux d’intérêt dans les prochains mois en raison du risque d’une dégradation de la conjoncture, indique Reuters. Quant à la Chine, le ministère des Finances envisage, selon Bloomberg, d’autoriser les autorités locales à émettre pour 1 500 milliards de yuans (€ 219,4 milliards) d’obligations au second semestre, ce qui permettrait d’accélérer le financement des infrastructures visant à renforcer la deuxième économie mondiale.Rappelons que les marchés financiers aux Etats-Unis étaient fermés lundi dernier pour fêter la date anniversaire de l’Indépendance.

Sur le marché des changes, l’euro est au plus bas depuis 20 ans face au dollar. On se rapproche un peu plus de la parité avec le billet vert avec une monnaie européenne qui s’échangeait à la clôture hier soir à $ 1,0164, en raison des inquiétudes sur la croissance dans la zone euro. Les analystes estiment en outre que la BCE n’a que des solutions coûteuses contre la faiblesse de la devise européenne, souligne Reuters. La livre sterling, quant à elle, a grimé hier soir de 0,64% à $ 1,1997 après l’annonce de la démission de Boris Johnson de son poste de Premier ministre.

Le marché pétrolier, qui avait souffert dans les précédentes séances, était hier soir à nouveau soutenu par les tensions sur l’offre qui l’emportent sur les craintes d’une baisse de la demande. Le baril de Brent a terminé à $ 106,1 et le brut léger américain (WTI) à $ 104,2.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUC COTON HUILE DE PALMERIZ SUCRE

CACAO

Dans cette évolution en dents de scie des cours du cacao cers derniers mois, la semaine écoulée a été à la hausse. A Londres, la tonne de fèves est passée de £ 1 715 vendredi dernier à £ 1 769 hier soir sur l’échéance septembre, tandis que New York évoluait de $ 2 314 à $ 2 386.

Les acteurs sur le marché attendent les chiffres de broyages qui devraient être publiés à partir de la semaine prochaine par les différentes grandes régions de consommation, l’Europe devant ouvrir le bal mercredi.

En Côte d’Ivoire, les pluies au-dessus de la moyenne la semaine dernière devraient permettre aux caféiers de fleurir davantage mais on a besoin de plus de soleil, indique les planteurs, pour une belle récolte la campagne prochaine qui s’ouvrira début octobre.

CAFÉ

Le café a glissé cette semaine, l’Arabica coté à New York passant de $ 2,2465 la livre (lb) vendredi dernier à $ 2,2055 hier à la clôture sur l’échéance septembre. Le Robusta à Londres est repassé en-dessous de la barre des $ 2000, terminant hier soir à $ 1 945 la tonne contre $ 2 006 en fin de semaine dernière. Le marché subi la faiblesse du real, à son plus bas face au dollar depuis le mois de janvier. Un real faible signifie davantage de café sur le marché et donc des cours mondiaux en baisse. Ceci dit, les producteurs brésiliens ont l’habitude et font de la rétention en attendant que les cours internationaux remontent. Côté champs, après des retards au démarrage, la récolte prend de la vitesse ce qui exerce aussi une pression sur les prix.

En Colombie, la production en juin a été de 951 000 sacs de 60 kg d’Arabica, a annoncé mardi la Fédération du café, en baisse de 10% sur le même mois l’année dernière en raison de conditions métrologiques défavorables.

Quant au Robusta, ce serait les importants volumes sortant du Vietnam qui pèsent sur les cours mondiaux, selon Rabobank, qui estime que la tonne s’échangera entre $ 1 800 et $ 2 100 ce prochain mois.

En Asie encore où, cette semaine, les prix aux planteurs ont baissé par rapport à la semaine dernière. Les caféiculteurs dans les Central Highlands se sont vus offrir 41 800 à 42 300 dongs le kilo ($ 1,79- $1,81) contre 42 400- 44 000 dongs la semaine précédente. Ceci s’explique par la baisse des cours sur le marché à terme à Londres la semaine dernière. A l’export cette semaine, les traders vietnamiens ont proposé le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote de $ 130 à $ 150 la tonne par rapport au contrat à terme de septembre contre une décote de $ 150 à $ 160 fin juin. Le Vietnam qui aurait enregistré une hausse de 21,7% de ses exportations sur le premier semestre 2022 pour atteindre 1,03 Mt, soit 17,2 Ms, selon le Bureau général des statistiques. Ses revenus caféiers ont bondi de 50%, à $ 2,3 milliards.

En Indonésie, dans la province de Lampung, un trader interrogé par Reuters a proposé une décote de $ 90 à $ 100 par rapport au contrat de septembre à Londres, contre -$150 à -$ 160 la semaine dernière. Un autre a vendu avec une décote de $ 170 contre $ 220 la semaine dernière.

En Côte d’Ivoire, la filière café est vraiment en déroute. Les exportations ont chuté de 31% de janvier à mai, à 10 442 t.

On ne parle guère du Laos dans le monde du café. Ce pays a exporté plus de de 14 559 t de café sur le premier semestre 2022, générant $ 41 millions. La Lao Coffee Association indique que le pays a exporté 30 398 t de café sur l’année calendaire 2021, engrangeant $ 72,5 millions en recettes. Ce pays produit de l’Arabica et du Robusta.

CAOUTCHOUC

Nouvelle chute sur le marché du caoutchouc. Sur l’Osaka Exchange, les cours ont clôturé hier à 247,8 yens ($1,8) le kilo contre 255,5 yens vendredi dernier. Même tendance, un peu moins accentuée, sur le marché de Shanghai les cours terminant à 12 670 yuans ($1 891) la tonne hier contre 12 995 yuans vendredi.

Les inquiétudes croissantes sur une récession mondiale probable pèsent sur les matières premières, dont le caoutchouc. Tandis que le premier acheteur mondial, la Chine, continue de lutter contre les cas de Covid-19 fait peser un doute sur la reprise de la demande.

La Côte d’Ivoire a exporté  474 736 tonnes de caoutchouc naturel de janvier à mai 2022, en hausse de 0,2% par  rapport à la même période en 2021, selon les statistiques portuaires provisoires.  

Le Vietnam a exporté 780 000 tonnes de caoutchouc sur le premier semestre 2022, en hausse de 9,2% en variation annuelle, pour une valeur de $1,35 milliard, en progression de 12,2% selon les données du Département général des Douanes. Sur le mois de juin, elles se sont élevées à 180 000 tonnes (+10,4%) pour une valeur de $297 millions (+8,1%).

COTON

Le coton est toujours dans une spirale baissière comme nombre de matières premières. Cette semaine, écourtée en raison de l’Independence Day, il est descendu en  dessous des 90 cents la livre, un niveau atteint la dernière fois en décembre 2021. Hier, les cours se sont établis sur l’ICE à 91,88 cents la livre, se redressant toutefois de 3% sous l’effet d’une reprise générale des marchés et d’une baisse du dollar,  contre 97,8 cents la livre vendredi dernier.

Les fonds continuent de réduire leur position longue. Le pessimisme sur l’économie mondiale avec son corolaire une destruction de la demande pèse sur les cours tandis que la fenêtre d’espoir sur une reprise de la demande en Chine a été douchée avec de nouveaux cas de Covid. En outre, la force du billet vert rend la fibre naturelle plus chère pour les acheteurs étrangers.

Il semble que le marché se concentre davantage sur de graves préoccupations économiques que sur la probabilité d’une réduction de l’offre américaine“, a déclaré Louis Rose du Tennessee, Rose Commodity Group, dans une note. Un sentiment partagé par Plexus Cotton qui indique « Bien qu’il soit difficile de faire une prédiction dans cet environnement volatil, nous préférons le temps long à ce niveau et nous attendons toujours un fort rebond au cours des prochaines semaines, alors que les inquiétudes sur l’approvisionnement reviennent au centre des préoccupations ».

L’Afrique face à la pénurie de conteneurs se met aussi à exporter son coton en vrac. Ainsi, le 2 juillet dernier, Bolloré Transport & Logistics a expédié 18 000 tonnes de coton en conventionnel depuis le port de Douala à bord du navire Asian Pearl en direction de l’Inde. Le coton provenait de Société de développement de Coton (Sodecoton) au Cameroun et de la Société cotonnière du Tchad (CotonTchad) à travers Olam Agri, la filiale d’Olam international. «Si cette opération est un succès de bout en bout, nous envisagerons à l’avenir de poursuivre le recours à ces procédés et de réduire l’usage de conteneurs pour l’ensemble de nos expéditions hors de l’Afrique de l’Ouest » a indiqué Rohit Kumar, directeur shipping Olam Agri Tchad. A suivre …

La Côte d’Ivoire a exporté a 164 681  tonnes de coton  de janvier à mai 2022, en hausse de plus de 4% par  rapport à la même période en 2021, selon les statistiques portuaires provisoires.  

L’Inde a prolongé le délai pour importer du coton sans payer de taxes à l’importation jusqu’au 31 octobre par rapport à la date limite antérieure du 30 septembre, a indiqué le gouvernement. Un décalage qui s’explique par un retard dans le semis dans certaines régions suite aux pluies inégales de la mousson.

HUILE DE PALME

L’huile de palme poursuit sa dégringolade ! Les cours sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange ont clôturé hier à 4 135 ringgits ($934,25) la tonne contre 4 703 ringgits vendredi dernier.

Un marché dominé par toujours les annonces de l’Indonésie, qui fait face au mécontentement de ses agriculteurs, croule sous les stocks et tente par tous les moyens d’accélérer la cadence de ses exportations (Lire ci-dessous) améliorant ainsi l’approvisionnement. Des stocks qui  gonflent aussi en Malaisie avec la perspective d’une production croissante et des exportations lentes, en retrait de 7,4% sur le mois de juin selon SGS.  Les chiffres devraient être publiés les semaine prochaine par le Malaysia’s palm oil board (MPOB)  mais une enquête réalisée par Reuters estime qu’ils auraient grimpé de 12,3% au mois de juin.

L’Indonésie met les bouchées doubles pour tenter de diminuer les stocks qui ont explosé suite à l’arrêt des exportations de l’huile de palme durant trois semaines jusqu’au 23 mai et de diminuer la colère les agriculteurs qui font face à une chute des prix dans le prolongement d’une baisse des achats des fruits. Dans la région de Lamandau sur l’île de Bornéo, les prix des fruits à huile de palme ont chuté entre 800 roupies et 1 100 roupies par kilo mardi, contre environ 3 600 roupies ($0,2402 ) avant l’interdiction d’exportation, a déclaré le membre du conseil Budi Rahmat au parlement indonésien.

En réponse aux difficultés aigues des agriculteurs, le gouvernement a relevé le quota d’exportation d’huile de palme. Ainsi, les entreprises qui ont vendu de l’huile de palme sur le marché intérieur sont autorisées à exporter sept fois le montant de leurs ventes intérieures contre cinq fois actuellement.  Autre mesure, l’augmentation des  niveaux de mélange de biodiesel obligatoires à 35 % ou 40 %, en fonction de l’offre et du prix de l’huile de palme brute, contre 30 % actuellement. Enfin, le pays envisage  aussi de réduire sa taxe sur les exportations d’huile de palme.

En Inde, les importations d’huile de palme devraient atteindre leur plus haut niveau en dix mois, selon une enquête réalisée par Reuters auprès de quatre négociants. Pourquoi ? Avec la  récente chute des prix, l’huile de palme est redevenue attrayante pour les acheteurs indiens par sa compétitivité par rapport aux autres huiles. L’huile de palme brute est proposée en Inde à environ $1 100 la tonne (CAF)  pour les expéditions de juillet, contre $1 360 pour l’huile de soja brute et environ $ 1 675 pour l’huile de tournesol brute. Autre facteur de hausse, la reprise des exportations de l’Indonésie qui a desserré la pression sur les approvisionnements. Si les prix de l’huile de palme demeurent au niveau actuel, les importations indiennes pourraient être soutenues aussi en août et en septembre. Pour le mois de juillet, les négociants estiment qu’elles pourraient atteindre 700 000 à 800 000 tonnes.

En Malaisie, l’érosion de la demande de l’Union européenne devrait conduire à une chute des exportations de biodiesel à 250 000 tonnes en 2022 contre 300 000 tonnes en 2021, selon le ministère des Plantations industrielles et des commodities. “Le ministère doit faire face à une baisse potentiellement constante des importations de biocarburants à base de palme en provenance de l’UE, les exportations étant cette année à leur plus bas niveau en cinq ans“, a déclaré la ministre Zuraida Kamaruddin dans un communiqué. La production de biodiesel devrait atteindre 1,2 million de tonnes cette année, contre un million de tonnes en 2021, selon les données de Palm Oil Analytics.

RIZ

En Asie, les prix à l’exportation tant en Inde qu’en Thaïlande progressent avec l’affaiblissement de leur monnaie tandis qu’ils sont demeurés inchangés au Vietnam.  

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à $361-$366 la tonne contre $355- $360 la semaine dernière, soutenus par une forte demande alors que la roupie s’est affaiblie. Le riz indien se négocie avec une forte décote par rapport au riz thaïlandais en raison de la dépréciation de la roupie, qui a augmenté la marge des commerçants sur les ventes à l’étranger, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans l’État méridional d’Andhra Pradesh. La demande devrait encore progresser avec l’autorisation du Bangladesh  donnée  aux  commerçants pour importer 700 000 tonnes de riz. La majorité de ces importations viendront de l’Inde en raison de la compétitivité des prix et de la proximité.

Les riziculteurs indiens ont planté 4,3 millions d’hectares de céréales jusqu’à présent cette saison, selon les données du gouvernement, en baisse de 27 % par rapport à la même période l’an dernier.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% son restés inchangés à $415 $420 la tonne. La récolte été-automne commence à gonfler, environ 30% du riz est déjà récolté Cependant, les commerçants ralentissent leurs achats de paddy aux agriculteurs, attendant que les prix intérieurs se relâchent car les coûts logistiques restent très élevés, indique un trader.

Le Vietnam a exporté 720 000 tonnes de café au mois de mai, dont 201 016 tonnes  de Viet 5%,  33 411 tonnes de Viet 25% et 342 105 tonnes de riz au jasmin, selon les chiffres du département américain de l’Agriculture (USDA).

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % ont grimpé à environ $420 la tonne contre $412-$ 415 la semaine dernière sous l’effet de la dépréciation de la monnaie, la demande et les prix restant stables.

Le Myanmar a exporté environ 322 650 tonnes de riz et environ 227 890 tonnes de brisures de riz au cours des trois premiers mois de l’exercice 2022/23, selon la Fédération du riz du Myanmar (MRF). En juin, le pays d’Asie du Sud-Est a exporté 83 926 tonnes de riz et 62 168 tonnes de brisures de riz vers des pays comme la Chine, les Philippines, la Belgique et la France.

En raison de la pandémie de la Covid-19, le Myanmar a expédié la plupart de son riz par voie maritime.

SUCRE

Un petit coup de pouce pour le sucre au cours de la période sous revue, avec le roux qui est passé de 18,07 cents la livre (lb) à New York vendredi dernier à 18,11 cents hier soir sur l’échéance octobre, tandis que le sucre blanc à Londres se hissait au-dessus des $ 550 à $ 555 la tonne sur l’échéance août contre $ 549,40 en fin de semaine dernière.

Selon des négociants interrogés par Reuters, le sucre roux devrait se stabiliser au-dessus des 18 cents, soutenu par la fermeté du blanc. Un marché qui est en déport avec des échéances rapprochées plus chères que les éloignées, témoignant de l’étroitesse actuelle du marché. Toutefois, pour l’instant, la baisse des cours du pétrole pèse sur les cours du sucre car des raffineries choisissent de produire du sucre plutôt que de l’éthanol à partir de la canne. Autre facteur impactant le marché, la fermeté du dollar.

C’est toujours l’Inde qui fait en grande partie l’actualité sur ce marché et cette semaine ne fait pas exception. Les autorités ont étendu de deux semaines la date butoir pour exporter 800 000 t de sucre car la mousson rend difficile l’acheminement du sucre vers les ports. Rappelons que le mois dernier, le gouvernement avait donné aux raffineurs jusqu’au 5 juillet pour exporter leur sucre ; ce délai est donc repoussé au 20 juillet. Selon l’Indian Sugar Mills Association (ISMA), le pays devrait détrôner le Brésil de son rang de leader mondial du sucre sur la campagne se terminant le 30 septembre, avec une production qui atteindrait les 36 Mt.

Côté entreprises, le géant allemand Suedzucker se porte plus que bien ! Le plus gros producteur de sucre d’Europe a annoncé hier une montée en spirale de 230% de ses revenus trimestriels ! Malgré la guerre en Ukraine et le contexte général, il a confirmé ses prévisions de bénéfices en hausse pour son nouvel exercice fiscal 20,22/23 qui a démarré le 1er mars : ils atteindraient entre € 400 et € 500 millions contre € 332 millions l’exercice précédent. Ses bénéfices opérationnels sur son premier trimestre a atteint € 163 millions contre € 49 millions sur la même période en 2021.

Côté entreprise encore, Kellogg a perdu son action en justice contre le gouvernement britannique. Le géant des céréales avait contesté en avril dernier la nouvelle formulation britannique pour calculer la valeur nutritionnelle des céréales, l’estimant fausse. Cette réglementation devrait être encore peaufinée en octobre pour réduire la promotion de produits à haute teneur en sucre dans les magasins et en ligne. Les fameuses céréales de Kellogg’s en font partie. Pour le fabricant des Frosties et des Coco Pops, les céréales sont pratiquement toujours mangées accompagnées de lait, ce qui change la valeur nutritionnelle totale du produit. Une argumentation que la cour n’a pas retenue. Les produits de Kellogg’s devraient donc être reléguées à l’arrière des rayons, les moins en vue.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *