Baromètre cacao 2022 : « Pourquoi n’avons-nous pas encore résolu les problèmes de durabilité? »

 Baromètre cacao 2022 : « Pourquoi n’avons-nous pas encore résolu les problèmes de durabilité? »
Partager vers

Après deux décennies de discussions sur la durabilité dans la filière cacao c’est-à-dire la protection de l’environnement et les droits humains dans la filière, nous en arrivons à poser la question suivante : s’interrogent d’emblée les auteurs du Baromètre du cacao 2022 publié hier produit par l’ONG Voice Network. Le rapport parait ainsi un jour après que l’Union européenne a adopté une nouvelle loi pour empêcher les entreprises de vendre dans l’UE des produits comme le cacao et le chocolat liés à la déforestation dans le monde.

« Ces dernières années, le concept de revenu vital est devenu une priorité de la filière cacao, mais il n’a pas entraîné de changements notables des pratiques commerciales. Les gouvernements ivoirien et ghanéen ont certes collaboré pour augmenter les prix du marché, et il s’agit d’une étape importante, mais jusqu’à présent, les prix au producteur sont loin d’être rémunérateurs pour les cultivateurs », constatent les auteurs du Baromètre.

“Nous avons de nouvelles données qui montrent que vous ne pouvez pas avoir de cacao durable sans des prix plus élevés pour les agriculteurs. Cela ne fonctionnera tout simplement pas”, a déclaré à Reuters Antonie Fountain, directrice du réseau Voice.

Plusieurs pistes sont évoquées pour expliquer cette situation. « Trop souvent, les décisions en matière de durabilité sont prises par les détenteurs du pouvoir, qui vivent loin de la réalité des cacaoculteurs ». D’autre part, les systèmes de certification des entreprises ont tendance à se concentrer sur les « bonnes pratiques agricoles », comme encourager les agriculteurs à augmenter leur productivité – une arme à double tranchant qui peut entraîner une baisse des prix mondiaux du cacao si elle n’est pas accompagnée de programmes gouvernementaux visant à réduire la production globale.

Le rapport salue la nouvelle législation de l’UE comme une première étape dans l’introduction du changement, mais prévient qu’elle sera entravée si les entreprises ne prennent pas rapidement des mesures pour payer un prix plus élevé pour le cacao.

 

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *