L’agriculture n’est ni valorisante ni valorisée auprès de la diaspora

 L’agriculture n’est ni valorisante ni valorisée auprès de la diaspora
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Pour Freddy Dominique Zanga, président de la Chambre internationale pour le conseil et la promotion des entreprises (CICP), basée à Paris, on constate parmi la diaspora en France et ailleurs un réel manque d'engouement pour les projets agricoles.

Interrogé par CommodAfrica à l'occasion du Forum Afrique, organisé le 3 février par le Conseil des investisseurs en Afrique et Le Moci à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, le consultant d'origine camerounaise livre plusieurs éléments d'explication.

Tout d'abord, il existe un manque d'informations sur les financements, l'accompagnement et l'appui technique aux projets agricoles. "De nombreux gouvernements et institutions nationaux ou internationaux habiletés ne communiquent pas assez, ne donnent pas assez d'informations aux potentiels intéressés. Très peu d’événements de promotion et de communication autour des activités liées à des projets agricoles sont organisés. C'est ainsi que les financements à la réalisation de projets agricoles ne sont pas sollicités et dorment dans les caisses. Il en est de même de l'encadrement et de l'appui technique qui font largement défaut", estime t-il.

En outre, le constat est clair pour le fondateur de la CICP : l'agriculture n'est pas très valorisante aux yeux de la diaspora. "Plusieurs membres de la diaspora ont gardé des stéréotypes selon lesquels l'agriculture reste très dévalorisante, une activité de subsistance, méprisée, un métier sale, pratiqué en campagne de manière artisanale avec des récoltes faibles , avec des conditions d’hygiène approximatives par des personnes qui n'ont pas d'autres choix."

De fait, Freddy Dominique Zanga constate que "Ceux qui veulent aller poursuivre des projets agricoles se

retrouvent confrontés à un manque criarde d'infrastructures pour acheminer les produits tels que les routes, chemin de fer ou les transports aériens . Il existe aussi un manque des structures de sante. Leur adaptation est donc parfois très difficile face à cette dure réalité."

La peur de la vie en campagne des jeunes de l'Occident

"La peur en plus de la vie en campagne est redoutable par les jeunes vivant en Occident", déclare le consultant parisien, regrettant le manque de "politique dynamique des gouvernements ", l'absence d'" événement de communication dans le but d'inciter les personnes de la diaspora à se tourner vers les projets agricoles."

"Il faut pourtant se dire", conclut-il, " que l'agriculture reste un secteur clé sur lequel nos sociétés pourraient rebondir et créer de nombreux emplois surtout avec l expérience de cette diaspora. L'agriculture reste pourvoyeur de milliers d'emplois."

 

 

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