Louis Dreyfus cède son unité sucre et éthanol Biosev au brésilien Raizen

 Louis Dreyfus cède son unité sucre et éthanol Biosev au brésilien Raizen
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Le désengagement des grands du négoce dans le sucre (Lire : Cargill négocie son retrait du négoce du sucre) se poursuit avec la cession de Biosev SA, la filiale brésilienne de sucre et d’éthanol de Louis Dreyfus Company (LDC), au géant brésilien Raizen, joint-venture entre Royal Dutch Shell Plc et Cosan SA.

Le prix total de transaction n’a pas été révélée, mais Raizen indique que la transaction implique un échange d’actions et un paiement en numéraire, les actifs de Biosev étant consolidés nets de dette. Raizen paiera notamment 3,6 milliards de reais ($670,3 millions) aux actionnaires de Biosev, qui recevront également 3,5% des actions privilégiées de Raizen, plus 1,49% d’actions rachetables.

Louis Dreyfus Company, qui vient d’ouvrir son capital à la société d’investissement publique ADQ d’Abou Dhabi (Lire : Louis Dreyfus cède 45% de son capital au fonds d’Abou Dhabi ADQ) cherchait depuis plusieurs années des solutions pour sa filiale brésilienne très endettée. La dette de Biosev s’élèverait à environ 7,7 milliards de reais ($1,4 milliard). Non incluse dans le deal avec Raizen, LDC serait en pourparlers avec des banques pour  refinancer une dette de 4,13 milliards de reais qui devrait rester après le paiement en espèces de 3,6 milliards de reais par Raizen.

Avec cette acquisition, le groupe Raizen, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 120 milliards de reais en 2019/20, exploitera 35 usines au Brésil avec une capacité de trituration de la canne à sucre de 105 millions de tonnes (Mt) par an, soit 17% de la récolte centre-sud du Brésil en 2019/20, et détiendra environ 1,3 million d’hectares de terres cultivées, indique le communiqué de la société. Elle précise que l’accord pour le rachat de Biosev comprend neuf unités de production situées au Brésil (six dans l’État de São Paulo, deux dans le Mato Grosso do Sul et une dans le Minas Gerais), avec une capacité totale installée de traitement de la canne à sucre allant jusqu’à 32 Mt. S’ajoute également la cogénération électrique, avec une capacité d’exportation allant jusqu’à 1,3 GWh d’électricité / an, couvrant une superficie de 280 000 hectares de canne à sucre plantée.

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