L’Afrique ne bénéficiera guère de la baisse de 2,5% du prix des importations alimentaires

 L’Afrique ne bénéficiera guère de la baisse de 2,5% du prix des importations alimentaires
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Le coût mondial des importations alimentaires devrait baisser de 2,5% en 2019 et atteindre les $ 1 472 trillions, souligne la FAO dans son rapport semestriel sur les Perspectives alimentaires paru aujourd’hui. Mais les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, notamment en Afrique sub-saharienne, n’en seront pas les premiers bénéficiaires.

Alors que la baisse du coût unitaire des importations alimentaires suggère que davantage de nourriture pourrait être achetée pour la même somme d’argent, ce gain se voit annulé dans presque tous les pays à faible revenu et à déficit vivrier dont les monnaies se retrouvent affaiblies face au dollar américain, monnaie principalement utilisée lors des transactions commerciales internationales“, déclare la FAO.

Le café, le thé, le cacao et les épices représentent près de la moitié de la baisse prévue, tandis que le coût du sucre et des céréales – et ce, malgré la baisse des prix des céréales – est resté globalement inchangé, souligne le communiqué. La bonne nouvelle pour les pays vulnérables est que le coût des huiles végétales, qui sont des produits importants pour ces pays en ce qui concerne les importations, devrait connaître une baisse.

Hausse de 1,5% des prix alimentraires en avril

A noter qu’en avril, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 1,5% par rapport à mars mais ont baissé de 2,3% par rapport à avril 2018. La hausse concerne tous les produits sauf les céréales (-2,8%), dont les grandes quantités disponibles à l’exportation ont entraîné une baisse pour le quatrième mois consécutif. Le prix du riz est stable.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 5,2 % depuis mars, en hausse pour le quatrième mois consécutif suite à une forte demande d’importations au niveau mondial, et ce, malgré des préoccupations liées à l’approvisionnement et au temps sec que connaît actuellement la région océanique.

Les prix de la viande ont augmenté de 3% entrainéspar le fort renchérissement de la viande porcine qui s’explique par la hausse de la demande d’importations en provenance d’Asie et principalement de Chine où la rapide propagation de la peste porcine africaine a entraîné une forte baisse de la production domestique. Les prix de la viande bovine, de la volaille et de la viande ovine sont restés stables.

Les prix des huiles végétales ont également augmenté de 0,9% Les cotations pour l’huile de palme ont rebondi en raison de la hausse de la demande mondiale et de la réduction des stocks dans les principaux pays exportateurs, tandis que les prix de l’huile de soja ont grimpé en raison d’une forte demande de l’industrie biodiesel et du secteur alimentaire aux Etats-Unis.

L’Indice FAO du sucre a augmenté de 0,8%  en raison de la plus grande stabilité du prix du pétrole brut, tandis que la hausse du prix de l’énergie a encouragé le recours à la canne à sucre pour produire de l’éthanol au Brésil.

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