COP15 à Abidjan : comment lutter contre la désertification

 COP15 à Abidjan : comment lutter contre la désertification
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Aujourd’hui à Abidjan en Côte d’Ivoire s’ouvre la 15ème de la conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Réunissant 197 pays, elle se déroulera du 9 au 20 mai sur le  thème Terre. Vie. Héritage : de la rareté à la prospérité et se veut être « un appel à l’action pour faire en sorte que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de profiter aux générations présentes et futures », souligne la CNULCD dans un communiqué.

La CNULCD, adoptée à Paris en 1994, est l’une des trois conventions de Rio. Moins connue que celles sur les changements climatiques et la diversifié biologique, la COP15 traite toutefois de l’un des défis majeurs du développement durable : la dégradation des terres. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), 40% des terres au niveau mondial sont dégradées. Tous les continents sont concernés provoquant des effets en cascade sur les populations, la sécurité alimentaire, les migrations, la biodiversité ou  la séquestration du carbone.

En Afrique, jusqu’à 65% des terres productives sont dégradées, tandis que la désertification affecte 45% de la superficie des terres africaines et que la perte nette de forêts continue d’augmenter en Afrique avec la disparition de 4 millions d’hectares de forêts par an, selon la FAO et l’Union Africaine (Lire : Les lents progrès dans la restauration des terres dégradées en Afrique).

Spécifiquement pour la Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouatarra a rappelé au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la COP15 que « la désertification et la sécheresse touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale, et bouleversent profondément les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie, socles de l’économie nationale. Ces fléaux constituent également une menace pour notre sécurité énergétique et sanitaire, et, à long terme, pour la paix. En effet, la désertification et la sécheresse sont sources de migration et de conflits intercommunautaires, en raison de la compétition autour des ressources naturelles en constante diminution.»

Durant dix jours, la COP15 examinera les progrès réalisés depuis la COP14 pour contrôler et inverser la perte de terres productives due à la désertification, à la dégradation des terres et à la sécheresse. Outre la sécheresse et la restauration des terres, seront abordées des problématiques plus transversales comme les droits fonciers, le genre et les migrations. 

Un des points centraux sera aussi la mobilisation des financements.

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