Le fléau des textiles de contrefaçon

79% des pagnes vendus au Togo sont des contrefaçons chinoises, rapporte ce matin republicoftogo. C'est une concurrence ardue pour le leader mondial néerlandais Vlisco, également propriétaire des marques Woodin, Uniwax et GTP et qui a des unités de fabrication en Côte d'Ivoire et au Ghana, même si le faux pagne n'est pas de même qualité.

C'est aussi un handicap majeur pour le développement de la filière textile au Togo, en Afrique de l'Ouest et dans l'ensemble de l'Afrique. Au total, 742 millions de mètres de contrefaçons seraient écoulés chaque année, les consommateurs étant attirés par les prix très compétitifs des tissus chinois, rapporte le site d'information.

Aussi, pour la 2e année consécutive, Vlisco lance la campagne intitulée "Connaisseuses de style" afin de permettre aux acheteurs de faire la différence entre le pagne original et les copies venues d’Asie, notamment de Chine et d'Inde, rapporte le site d'information. La première édition n'avait guère eu d'impact, au vu des statistiques, mais il faut sans doute persévérer.

Un fléau continental

Selon une étude du bureau d'études sud-africain Uqalo, parue en mai dernier, le marché annuel africain du African Print Fabric, est de 1,9 milliard de mètres en volume, générant un chiffre d'affaires de € 2,3 milliards, coût usine. La Chine en est le premier producteur mondial, en volume et valeur, notamment d'Imi Wax, le wax sur une seule face du tissu contrairement au vrai wax qui est imprimé des deux côtés. L'Inde est aussi très impliquée dans les contrefaçons. Des articles qui entrent en fraude en Afrique, le Nigeria étant le premier marché de l'African Print Fabric, avec 38% de la demande totale.

Seulement 19% de ces tissus font l'objet d'une marque ou sont commercialisés sous le nom de leur fabricant : Vlisco, Abada, Ankara, Real Wax, Superwax, Veritable Java Print, Wax Hollandais, Uniwax, Ukpo, Chitenge, Genuine Amsterdam, African Printed Textiles.