La filière cajou en Côte d’Ivoire se mobilise contre la contrebande
Parvenir à juguler la fuite de noix de cajou vers les pays limitrophes de la Côte d’Ivoire est la préoccupation à l’ordre du jour au Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), a annoncé la semaine dernière le directeur du CCA, Adama Coulibaly, en marge de l’atelier bilan de la campagne 2017. Des mesures devraient être bientôt mises en œuvre pour faire régresser progressivement le phénomène, souligne APA.
Des campagnes de sensibilisation seront menées qui impliqueront la mobilisation des autorités préfectorales, de toutes les forces de défense et de sécurité ainsi que les acteurs de la filière. Ces campagnes, a-t-il ajouté, seront suivies de répression, si nécessaire.
“Je suis convaincu qu’un Ghanéen ne peut pas rentrer en Côte d’Ivoire, opérer dans les champs, acheter des produits et repartir au Ghana sans la complicité d’un certain nombre d’Ivoiriens et sans qu’ils ne puissent relayer son action sur le terrain“, a fait remarquer Adama Coulibaly, insistant sur la nécessité de l’implication des producteurs dans la lutte contre ce fléau.
Une position que partage le président de l’Union des sociétés coopératives de cajou du district du Denguelé, Camara Amara, soulignant que l’Etat seul ne peut pas réussir à empêcher la fuite des produits, même avec une politique de sensibilisation. Il a énoncé la mise en place d’une organisation des producteurs pour bloquer les camions en transit frauduleusement vers ces pays limitrophes.
Quelque FCFA 481 milliards ont été distribués aux producteurs d’anacarde pour une quantité globale de 673 236 tonnes (t) de noix de cajou commercialisées au titre la campagne 2017 (lire nos informations).
Les dossiers d’agrément d’exportateurs à retirer
D’autre part, la Direction générale du CCA a signalé que pour la campagne 2018, les dossiers de demande et de renouvellement de l’agrément d’exportateurs sont reçus du 2 octobre au 16 novembre 2017 au siège du CCA ou sur www.conseilcotonanacarde.ci
