La plus forte hausse de consommation de café sera en Afrique

 La plus forte hausse de consommation de café sera en Afrique
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2018/19 sera une deuxième campagne consécutive excédentaire en café, déclare aujourd’hui l’Organisation internationale du café (OIC) dans son rapport mensuel. Mais le marché est très dynamique avec une très forte hausse attendue tant de la production que de la consommation.

L’excédent en 2017/18 ne serait pas de 1,6 Ms mais de 3,3 Ms…

Ainsi, l’OIC estime la production mondiale en 2018/19 à 167,47 millions de sacs de 60 kilos (Ms) face à une demande  à 165,18 Ms, laissant un excédent attendu en fin de campagne à 2,29 Ms. Tenant compte de la forte révision par l’OIC de ses estimations de campagne 2017/18, ce surplus en 2018/19 serait, en définitive, inférieur d’environ 1 Ms à celui de 2017/18.

Car reprenons les nouvelles estimations de l’OIC sur 2017/18. La production la campagne dernière n’aurait pas été de 163,51 Ms comme souligné dans son rapport de novembre, mais de 164,99 Ms*. Face à cela, la consommation  n’aurait pas été de 161,93 Ms, mais très légèrement inférieure, à 161,7 Ms. Ainsi, d’un surplus initialement estimé à 1,58 Ms en 2017/18, soit moindre que celui attendu en 2018/19, l’OIC estime maintenant l’excédent en 2017/18 à 3,28 Ms.

L’Afrique au coude à coude avec l’Asie

En définitive, la production caféière mondiale progresserait plus rapidement d’une campagne à l’autre (+2,4%) que la consommation (+2%). C’est dans les pays importateurs de café que la croissance de la consommation continuerait à être la plus forte en 2018/19, à +2,5% contre +1,4% dans les pays exportateurs. La demande des pays importateurs non traditionnels comme l’Asie, continueraient à croître fortement et représenteraient 18% de la consommation globale cette campagne.

Ceci dit, de tous les continents, c’est en Afrique, au coude à coude avec l’Asie & l’Océanie, que la croissance de la consommation serait la plus forte entre 2017/18 et 2018/19, de l’ordre de 4,1% contre 0,9% en Amérique du Sud ou encore 0,1% au Mexique et Amérique centrale. Mais la consommation continentale africaine demeurerait la plus basse de tous les continents en 2018/19, à 12,2 Ms.

Les prix continueraient à baisser

Des fondamentaux du marché mondial du café qui vont continuer à peser sur les cours durant plusieurs mois encore, estime l’OIC. Or, déjà, ils ont très sévèrement chuté en décembre. L’indicateur composite moyen de l’OIC, comprenant tous les Arabica et Robusta, est passé de 109,59 cents la livre (lb) en novembre à 100,61 USc/lb, soit une chute de 8,2%. L’indicateur avait déjà perdu 1,5% entre octobre et novembre. Toutes les variétés de café ont baissé, les Natures Brésil et Colombie Doux dégringolant de 9,9% en un mois. En définitive, ce sont les Robusta qui tirent el mieux leur épingle du jeu avec une diminution de 7,1% de son prix composite, à 77,57 USc/lb. L’écart se réduit entre les Robusta et Arabica, les Natures Brésil étant à 102,10 USc/lb, les Colombie Doux à 127,86 et les Autres Doux Arabica à 127,10 USc/lb. A noter qu’en décembre comme en novembre, ce sont les prix du Robusta qui ont été les moins volatiles.

Un bond de 18% des exports de Robusta fin 2018

S’agissant des Robusta, notons que leurs exportations mondiales sur les deux premiers mois de la campagne actuelle, octobre et novembre 2018, ont bondi de 18,1%, à 7,1 Ms. Seuls les Arabica Nature Brésil les devancent, en progression de 24,8% sur ces deux mois, à 7,92 Ms. En termes de volumes, les Robusta talonnent donc cette variété d’Arabica.

 

* L’OIC fait remarquer une coquille qui s’est glissée dans son document : il ne s’agit donc pas d’une production de 116,99 Ms comme précisé dans son texte, mais bien de 164,99 comme cela figure dans son Tableau n°3.

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