Où en est le marché des céréales suite à la reprise des exportations d’Ukraine ?

 Où en est le marché des céréales suite à la reprise des exportations d’Ukraine ?
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C’est mieux mais ce n’est pas encore ça. Suite à l’accord conclu le mois dernier entre l’Ukraine et la Russie, sous l’égide de l’ONU en Turquie, pour débloquer les ports et permettre la reprise des exportations de céréales d’Ukraine, celles-ci ont grimpé de 22,7% en juillet par rapport au mois de juin, pour atteindre 2,66 millions de tonnes (Mt). Sur ce mois de juillet, le pays a pu exporter 412 000 t de blé, 183 000 t d’orge, 1,1 million de tonnes (Mt) de maïs, 362 100 t de graines de tournesol, selon les autorités gouvernementales. Toutefois, ceci représente un volume en chute de 52% rapport à juillet 2021….Le gouvernement estime que l’Ukraine pourrait récolter au moins 50 Mt de céréales cette année contre un record de 86 Mt en 2021 à cause de l’invasion russe et de rendements en baisse.

Hier, deux nouveaux navires ont pu quitter l’Ukraine chargés de céréales, portant à 12 leur nombre depuis le 1er août. Ceci dit, la situation est loin d’être claire. Le premier navire céréalier a avoir quitté  Odessa chargé de 36 527 t de maïs en direction du Liban, a finalement dû changer de cap, l’acheteur ayant refusé la cargaison en raison du retard de livraison.

Un marché qui ne sait plus où donner de la tête

Le marché mondial des céréales est pris en étau entre plusieurs nouvelles : cette reprise des exportations ukrainiennes et la perspective d’une récolte russe annoncée record d’un côté, mais la perspective de récoltes occidentales très impactées par la sécheresse. Lundi, le blé sur l’échéance décembre sur Euronext a baissé à son plus faible prix en deux semaines, à € 320,25.

 

La production de blé en Europe et au Royaume Uni devrait baisser de 2% à 146,3 Mt en 2022/23, selon les estimations de Reuters.

S’agissant de la France, troisième exportateur européen de blé après la Russie et l’Ukraine, FranceAgriMer annonce aujourd’hui une production de blé tendre 3% plus faible que la moyenne quinquennale, à 33,9 Mt. Avec des surfaces en baisse de près de 13 % sur un an et un léger recul des rendements par rapport à la campagne précédente, la récolte de blé dur est estimée à 1,4 Mt. En revanche, la production d’orge d’hiver atteindrait 8,4 Mt cette année, en hausse de 2 % par rapport à la moyenne quinquennale. Celle de colza s’annonce bonne : actuellement estimée à 4,3 Mt, elle pourrait être révisée à la hausse.

En Italie, la sécheresse réduirait de 45% les rendements de maïs et de 30% le blé et le riz. L’Espagne et le Portugal sont également impactés.

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