Plus fort recul des prix des produits alimentaires depuis décembre 2008

 Plus fort recul des prix des produits  alimentaires depuis décembre 2008
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Les cours internationaux des denrées alimentaires ont continué à fléchir en août, tandis que les disponibilités abondantes, la chute des prix de l'énergie et les inquiétudes au sujet de la récession économique en Chine ont concouru à la plus forte baisse de l'Indice FAO des prix alimentaires en près de sept ans, selon un communiqué de la FAO.

L'indice avoisinait les 155,7 points en août 2015, en repli de 5,2% par rapport à juillet et la baisse mensuelle la plus importante depuis décembre 2008. La baisse concerne tous les produits de base qui composent l'indice, exception faite de la viande, dont les cours sont dans l'ensemble restés stables.

L'Indice FAO des prix des céréales a perdu 7% par rapport au mois de juillet et 15,1%  par rapport à l’an dernier. Le recul observé en août, après deux mois consécutifs de faibles hausses, a fait chuter la valeur de l'indice à son niveau le plus bas depuis juin 2010. Ce recul est principalement dû à la baisse des prix du blé et du maïs mais les cours du riz ont également fléchi en août. En ce qui concerne le blé, l'offre abondante et des récoltes supérieures aux prévisions dans l’hémisphère Nord, où la campagne s'achève, ont pesé sur les cours. Les prix du maïs ont eux aussi chuté, principalement en raison de l'amélioration des perspectives de production aux États-Unis et de prévisions à la hausse s'agissant des ventes du Brésil pendant la campagne en cours. Les cours du riz se sont quant à eux contractés, quoique légèrement, au cours du mois, en raison d'une vive concurrence entre les exportateurs.

L'Indice FAO des prix des huiles végétales a baissé de 8,6% par rapport au mois de juillet, l’indice  se situant ainsi à son niveau le plus bas depuis mars 2009. Le fléchissement prolongé de l'indice s'explique principalement par l'évolution du marché de l'huile de palme. Les prix internationaux de l'huile de palme sont tombés à leur niveau le plus bas depuis six ans et demi en raison du ralentissement de la demande à l’importation, en particulier de la part de l'Inde et de la Chine compte tenu de prévisions de la production en hausse. La perspective d'une offre mondiale de soja abondante en 2015-2016, la baisse des cours des huiles minérales et les inquiétudes face au ralentissement de l'économie chinoise exercent une pression à la baisse sur les prix de l'huile de palme et d'autres huiles comestibles.

L'Indice FAO des prix des produits laitiers a diminué de 9,1% par rapport à juillet. De même qu'au cours des trois mois précédents, les laits en poudre ont été les produits les plus touchés mais les prix du beurre et du fromage ont eux aussi considérablement baissé. La demande d'importation limitée en Chine, au Proche-Orient et en Afrique du Nord a continué de peser sur les marchés internationaux des produits laitiers, d'autant que les disponibilités à l'exportation demeurent dans l'ensemble abondantes. Comme la production saisonnière de lait bascule maintenant de l'hémisphère Nord vers l'hémisphère Sud, l'attention se porte sur l'évolution de la campagne laitière qui démarre en Océanie.

L'Indice FAO des prix de la viande a été stable. Les prix internationaux de la viande ovine ont légèrement augmenté tandis que ceux des autres types de viande sont restés stables. Néanmoins, par rapport au pic historique d'août 2014, les prix sont, dans leur ensemble, en recul de 18%. La viande porcine et la viande ovine sont les plus touchées mais les cours de la volaille et de la viande bovine ont aussi fortement baissé au cours de la période.

L'Indice FAO des prix du sucre a diminué de 10,0 % par rapport à juillet 2015. Cette forte baisse est essentiellement due à la dépréciation continue du real brésilien par rapport au dollar des États-Unis et à une confirmation des prévisions selon lesquelles l'Inde, deuxième producteur mondial de sucre, deviendra exportateur net durant la campagne actuelle (2015-2016). Les communiqués officiels qui indiquaient que la récolte de canne à sucre serait moins abondante en 2015-2016 en Thaïlande, deuxième exportateur mondial de sucre, n'ont pas permis de freiner l'érosion des cours du sucre.

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