La Chronique matières premières agricoles au 9 septembre 2021

 La Chronique matières premières agricoles au 9 septembre 2021
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Les marchés financiers ont, en définitive, clôturé la séance hier soir en hausse après l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) d’une “légère” réduction de ses achats d’actifs sur les marchés et celle d’une diminution des inscriptions au chômage aux Etats-Unis. Autre nouvelle rassurante du jour, la baisse plus marquée qu’attendu des inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière, à 310 000, le chiffre hebdomadaire le plus bas enregistré depuis la mi-mars 2020.

Le dollar a touché mercredi son plus haut en une semaine face à un panier de devises, plombant les marchés des matières premières, la plupart des transactions mondiales se faisant en billet vert. Mercredi, l’euro est tombé à $ 1,1812, son plus bas depuis le 1er septembre. Hier soir, il a terminé à 1,1823.

Le marché pétrolier est hésitant après l’annonce par la Chine d’un recours à ses réserves stratégiques pour réduire les tensions sur son marché du raffinage, une initiative qui pourrait réduire temporairement la demande globale de brut, souligne Reuters. Mais les cours restent soutenus par la lenteur de la reprise de la production dans le golfe du Mexique après l’ouragan Ida : mardi, environ 77% des capacités de la zone restaient à l’arrêt. Hier soir, le Brent a terminé à $ 72,36 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 69,13.

CACAO  CAFÉ  CAOUTCHOUC  COTON  HUILE DE PALME  RIZ  SUCRE

CACAO

Sur la période sous revue, soit depuis vendredi dernier, les cours du cacao ont peu évolué à Londres, passant de £ 1 801 à £ 1 802 la tonne, et davantage à New York, de $ 2 654 à $ 2 673. Ceci dit, la semaine n’a pas été de tout repos car mercredi, Londres a grimpé à son plus haut en neuf mois à £ 1 844 et New York, le même jour, à $ 2 717, également un pic de neuf mois.

Un marché soutenu cette semaine, d’une part, par une bonne reprise de la demande mais plombé par un dollar très ferme ce qui renchérit les transactions sur les matières premières. Ceci dit, la perspective d’une récolte au Ghana sur 2021/22 inférieure à la précédente est un facteur nettement haussier. Commerzbank estime l’excédent mondial 2020/21 à 230 000 t et voit un marché plutôt équilibré sur 2021/22.

Quant à la Côte d’Ivoire, à fin août, elle aura prévendu entre 1,64 million et 1,66 million de tonnes de cacao sur la campagne à venir 2021/22 qui s’ouvrira début octobre, a annoncé cette semaine le Conseil du café cacao (CCC) (cf. Le prix garanti cacao en Côte d’Ivoire devrait baisser en 2021/22). Le prix garanti pour la campagne principale (octobre 2021 à mars 2022) qui sera annoncé par les autorités en début de campagne, serait en baisse, entre FCFA 825-850 le kilo ($ 1,51-1,55) contre les FCFA 1000 l’année dernière, ont indiqué à Reuters des sources du Conseil café-cacao (CCC). La récolte 2021/22 aurait déjà démarré. « La récolte principale sera longue et de belle qualité car les arbres ont reçu suffisamment d’eau », souligne Benjamin Allangba, producteur près de Daloa.

A trois semaines de la fin de la campagne, les arrivages aux ports de Côte d’Ivoire ont totalisé 2,162 Mt entre le 1er octobre et le 5 septembre, estiment les exportateurs, en hausse de 4,8% sur la même période la campagne dernière.

CAFÉ

Ce n’est pas après la pluie, le beau temps mais c’est en tous cas une affaire de météo ! En effet, la semaine dernière, il a bien plu dans la ceinture caféière brésilienne. En outre, les producteurs ont déjà beaucoup plus vendu de café que la campagne précédente à pareille époque. Tout ceci a calmé le jeu sur les marchés à terme : l’Arabica coté à New York est passé de $ 1,93 la livre (lb) vendredi dernier à $ 1,8745 la livre (lb) hier soir après avoir même touché en cours de séance $ 1,8375, soit son prix le plus faible depuis fin août. Le parcours du Robusta cette semaine n’a pas ressemblé à celui de son cousin, touchant mercredi un plus haut en quatre ans, mais redescendant hier soir à la clôture à Londres à $ 2 050 contre $ 2 059 la tonne en fin de semaine dernière.

« Les plus importantes régions caféières au Brésil ont reçu des pluies très attendues durant la première semaine de septembre, soulageant quelque peu l’équilibre serré sur le café après des mois de sévères sécheresses et gelées », selon un rapport de la Citi.

Selon le consultant Safras & Mercado, les caféiculteurs brésiliens auraient déjà vendu 60% de leur récolte au 6 septembre contre une moyenne de 48% ces dernières années. Il estime que ces ventes sont de l’ordre de 34 millions de sacs de 60 kg (Ms) sur une production totale attendue cette campagne 2021/22 à 56,5 Ms. Sur le segment Robusta, le taux de vente serait encore plus élevé et atteindrait 63% contre 54% en moyenne ces cinq dernières années ; sur l’Arabica, ce serait de l’ordre de 58% contre une moyenne de 46%. Pourquoi un tel empressement ? Car les cours mondiaux sont élevés. Toutefois, le rythme des ventes aurait ralenti dernièrement car les producteurs ont bien conscience d’éventuels problèmes de disponibilités de volumes l’année prochaine en raison, précisément, de l’impact de la sécheresse et des gelées. Mais actuellement, la demande des torréfacteurs au Brésil est élevée, surtout sur le Robusta car ils augmentent dans leurs mélanges la part de cette variété par rapport à l’Arabica devenu très cher. Rappelons que le Brésil, n°1 mondial de l’offre de café et aussi le n°2 mondial en termes de consommation.

Au Vietnam, les expéditions -en faible volume en cette période de l’année qui est une fin de campagne et les prémisses de la nouvelle- sont rendues très difficiles par les mesures sanitaires très strictes avec la nouvelle vague de la Covid. Dans la ceinture caféière des Central Highlands cette semaine, les planteurs se sont frottés les mains en vendant leur kilo de café Robusta à 40 200-41 000 dongs ($1,77-1,80), des niveaux de prix qu’ils n’avaient plus enregistrés depuis novembre 2017, et nettement plus élevés que la fourchette de prix de la semaine dernière qui était de l’ordre de 37 800 à 39 500 dongs. Dans ces zones de production, les mouvements de personnes sont limités mais les producteurs ont indiqué à Reuters pouvoir tout de même se rendre dans leurs champs. A l’export, le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, a été proposé avec une décote de $ 250 la tonne par rapport à Londres sur le contrat novembre contre -$180-200 la semaine dernière. Les traders estiment la production 2021/22 à 30 Ms.

En Indonésie, les fèves ont été proposés à l’export avec une décote de $ 200 sur le contrat janvier et de $ 150 à $ 250 sur les contrats octobre et novembre contre $ 180 la semaine dernière. Cette décote plus importante est liée à la hausse des cours sur le marché à terme de Londres.

L’Organisation internationale du café (OIC) a révisé à la hausse ses estimations d’excédent sur 2020/21 mais parie sur une prochaine campagne 2021/22 déficitaire. Ainsi, la production 2020/21 est estimée maintenant à 169,64 Ms, en très légère hausse de 0,4% sur 2019/20, mais en-deçà de la consommation qui, elle, est prévue à 167,01 Ms (+1,9% sur 2019/20). « Toutefois, on s’attend à une réduction substantielle de la production mondiale sur la campagne caféière 2021/22 car d’importantes origines ont été impactées par des chocs liés au climat », souligne le rapport de l’OIC (lire nos informations : La production africaine de café ne progresserait que de 0,4% en 2020/21). Sur les 10 premiers mois de la campagne 2020/21, les exportations mondiales, toutes variétés de café confondues, ont augmenté de 2,2% par rapport à la même période la campagne précédente (année de lourd impact de la Covid), à 108,96 Ms.

CAOUTCHOUC

Glissade sur le marché du caoutchouc où les cours ont chuté  hier sur l’Osaka Echange à 199,6 yens ($1,8) le kilo  – un creux de 11 mois – contre 212 yens vendredi dernier et sur le marché de Shanghai à 13 320 yuans ($ 2 063) la tonne contre 13 810 yuans. Le marché se dirige vers une perte hebdomadaire de 5%. Toujours en toile de fonds, le ralentissement du premier acheteur mondial de caoutchouc, la Chine. Les importations chinoises de caoutchouc naturel et synthétique ont chuté de 24% en août par rapport au mois d’août 2020. Mais aussi plus globalement des inquiétudes sur la demande mondiale avec notamment les difficultés de l’industrie mondiale. Du groupe américain General Motors à l’indien Mahindra & Mahindra en passant par le japonais Toyota, les prévisions de production et de ventes ont été réduites en raison de la pénurie de puces, aggravée par une résurgence de la Covid-19 dans les principaux centres de production de semi-conducteurs asiatiques. Et puis, le Japon a prolongé jeudi les restrictions d’urgence liées à la Covid-19 à Tokyo et dans d’autres régions jusqu’à la fin de ce mois pour freiner les infections et éviter que les hôpitaux ne soient submergés.

Côté entreprise, le premier fabricant mondial de gant en caoutchouc, le malaisien Top Glove Corporation,  (Lire : La Malaisie sous la pression des Etats-Unis pour le travail forcé) frappé depuis juillet 2020 par une interdiction d’exporter ses gants jetables aux Etats-Unis sur des allégations de travail forcé a annoncé vendredi dernier qu’il avait  été autorisé à reprendre ses ventes aux États-Unis, après que la Customs and Border Protection (CBP) ait levé l’interdiction. Top Glove a déclaré que ses gants jetables seraient admissibles dans tous les ports américains à partir du 10 septembre. Les actions de Top Glove, qui ont plongé d’environ 40 % depuis l’interdiction, ont bondi de 10 % vendredi. Si la pandémie de la Covid-19 a dopé ses ventes, le  marché nord-américain représentait toutefois environ 22 % du volume total de ses ventes.

COTON

Guère de changement sur le marché du coton dont les cours évoluent toujours depuis plusieurs semaines dans une même fourchette avec des spéculateurs qui maintiennent une position longue. Hier, les cours ont clôturer à 93,20 cents la livre contre 94,02 cents vendredi dernier. Les acteurs du marché sont dans l’attente du rapport sur l’offre et la demande mondiales en produits agricoles (Wasde) du département américain de l’Agriculture (USDA) qui doit être publié aujourd’hui avec notamment une révision attendue à la hausse de la production américaine de coton. L’approvisionnement est serré et les conditions d’expéditions toujours difficiles, en particulier en termes de disponibilité et de coût dans le transport maritime.

« Face à certains vents contraires, les analystes cotonniers restent optimistes quant à la direction que pourraient prendre les prix. Les ventes non fixées dépassent maintenant les 15 millions de balles, ce qui constituera une forte résistance à tout mouvement de baisse. La demande reste forte sur la majorité des marchés, ce qui ne fait qu’alimenter le sentiment haussier » constate Mambo dans sa  dernière revue de marché.

La Chine devrait importer un peu mois de coton lors de la campagne 2021/22 avec 2,6 millions de tonnes (Mt) contre 2,8 Mt en 2020/21 année de reprise de la consommation et de la reconstitution des stocks et où les importations de coton américain ont été multipliées par plus de deux. Sur 2020/21, le coton américain représentait environ 45% des importations totales. Des importations moindres, anticipe l’USDA, alors que la production devrait reculer à 5,920 Mt contre 6,401Mt en 2020/21 et que la consommation progresserait à 8,7 Mt contre 8,6 Mt. Conséquence, l’USDA anticipe une baisse des stocks de clôture en 2021/22 à 9,190 Mt.

Pour l’Inde,  en raison d’une période de sécheresse prolongée qui a raccourcie la fenêtre de plantation mais aussi une attractivité pour les légumineuses et oléagineux,  l’USDA anticipe une baisse de sa production de coton à 28,3 millions de balles (480 lb) en 2021/22 contre 27,9 millions de balles en 2020/21.

La Turquie  augmenterait considérablement sa superficie cultivée en coton en 2021/22 à 450 000 hectares, soit 28,5% de plus qu’en 2020/21 mais elle reste très inférieure au niveau de 2019/20 (570 000 ha ). Un engouement résultant de bons rendements, des prix attractifs du coton, de conditions climatiques favorables et des subventions accrues du gouvernement. La production devrait donc grimper de 19% à 750 000 tonnes en 2021/22 anticipe l’USDA. Les importations sont stables à 1,180 Mt tandis que la consommation progresserait de 10% à 1,825 Mt.

HUILE DE PALME

Les cours de l’huile de palme vont-ils redescendre de leur piédestal ?  Après cinq séances consécutives de hausse, les cours sur la  Bursa Malaysia Derivatives Exchange ont cédé hier 2% à 4 391 ringgits ($1 059,09) la tonne, les acteurs anticipant une hausse des stocks.  Ils demeurent toutefois très légèrement supérieurs à ceux de vendredi dernier (4 350 ringgits) et surtout se négocient toujours près des sommets records atteints à la mi-août.

Le marché  ne s’était pas trompé, les stocks en Malaisie d’huile de palme ont progressé de 25,3% au mois d’août pour atteindre 1,87 million de tonnes  (Mt), soit le niveau plus élevé depuis juin 2020, selon les données du Malaysian Palm Oil Board (lire ci-dessous). Jusqu’à présent les cours avaient progressé  avec une offre restreinte (Lire : Les huiles végétales sous tension) et dans la perspective d’une hausse de la demande.  Sur les dix premiers jours de septembre, les exportations d’huile de palme de la Malaisie ont grimpé entre 50 et 57% par rapport à la même période au mois d’août, selon les experts du fret.

En Malaisie, les stocks malaisiens d’huile de palme ont progressé de 25,3 % à 1,87 Mt en raison d’une hausse de la production de 11,8% à 12,70 Mt et d’une chute des exportations de 17,06% à 1,16 Mt, selon les statistiques du Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Toutefois, si la production a progressé, le MPOB avait estimé fin août que la production devrait tomber à 18 Mt en 2021 contre 19,14 Mt en 2020. Les stocks ont également augmenté en raison de la baisse de la consommation intérieure, en baisse de 27%, en raison des restrictions prolongées pour lutter contre la Covid-19 et de l’augmentation des importations d’huile de palme, a déclaré Anilkumar Bagani, responsable de la recherche du courtier en huiles végétales Sunvin Group. Selon les données du MPOB, les importations ont bondi de 68% à 91 408 tonnes.

En Inde, les importations d’huile comestible pourraient chuter à leur plus bas niveau en six ans, se contractant pour la deuxième année consécutive en raison de l’épidémie de la Covid-19 et de la demande comprimée par des prix record, a déclaré mercredi le directeur exécutif de la Solvent Extractors’ Association of India (SEA), B.V. Mehta. La consommation de l’Inde, qui avait augmenté chaque année avant que l’épidémie de coronavirus ne frappe l’année dernière, est tombée à 21 millions de tonnes (Mt) au cours de la campagne de commercialisation qui s’est terminée le 31 octobre dernier, contre 22,5 Mt il y a un an.  « Il est peu probable que la demande se redresse au cours de la campagne de commercialisation actuelle 2020/21 en raison des prix record » estime B.V. Mehta. Ainsi, les importations d’huile comestible de l’Inde en 2020/21 pourraient tomber à 13,1 Mt, soit son niveau le plus bas en six ans, contre  13,2 Mt de l’année dernière. “L’Inde est un marché très sensible aux prix et les prix élevés actuels sont susceptibles de réduire davantage la demande”, a-t-il déclaré. Toutefois, toutes les huiles ne seraient pas impactées de la même manière. Le directeur de la SEA estime que les importations d’huile de palme pourraient augmenter de 8% sur l’année pour atteindre 7,8 millions de tonnes en 2020/21, car l’Inde a autorisé les importations d’huile de palme raffinée et réduit les taxes à l’importation sur la l’huile de palme brute pour faire baisser les prix intérieurs. Les achats d’huile comestible de l’Inde à l’étranger ont également été plafonnés par une production nationale plus élevée, qui a augmenté de 1 Mt à 9 Mt au cours de la campagne de commercialisation en cours, après la hausse de la production de soja et d’arachide.  

RIZ

Seuls les prix du Vietnam ont progressé cette semaine avec une hausse de la demande intérieur, ceux tant de l’Inde que de la Thaïlande demeurant stables.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont progressé à $400 la tonne contre $385 deux semaines plus tôt, le marché étant fermé la semaine dernière pour la fête nationale. Tandis que la récolte été-autonome est en voie d’achèvement, la demande intérieure commence à se redresser. Le gouvernement apporte aussi un soutien au marché en achetant du riz pour compléter la réserve nationale après avoir distribué du riz aux Vietnamiens touchés par le confinement. En outre, des efforts  ont été réalisés pour faciliter le transport du riz dans le sud du Vietnam après des semaines de restrictions strictes des déplacements.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont restés inchangés cette semaine à $358- $363  la tonne. “Les acheteurs doivent reconstituer leurs stocks mais retardent leurs achats car ils pensent que les taux de fret actuellement élevés pourraient chuter après un certain temps”, a déclaré un exportateur basé à Kakinada dans l’État indien d’Andhra Pradesh, dans le sud de l’Inde.

En Inde, où les manifestations des agriculteurs contre les nouvelles lois agricoles introduites en septembre dernier  sont toujours soutenues. Dimanche dernier, plus d’un demi-million d’agriculteurs, un nombre jusqu’à présent jamais atteint,  ont manifesté dans l’Etat de l’Uttar Pradesh. Les agriculteurs affirment que les lois éroderaient un mécanisme de longue date qui garantit aux agriculteurs un prix minimum garanti pour leur riz et leur blé, mais le gouvernement affirme que cela aidera les producteurs à obtenir de meilleurs prix.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% sont aussi quasi-stables à $380-$402 la tonne. La demande est calme et la rareté des navires arrivant dans les ports thaïlandais demeure un défi. Des coûts de transport plus élevés pourraient conduire les acheteurs à s’orienter vers le riz vietnamien.

Au Sénégal, si rien n’est fait pour diminuer fortement les émissions de gaz à effet de serre, les rendements du riz pluvial au Sénégal seront réduits de moitié entre aujourd’hui et 2 100 montre une étude publiée dans Agronomy for Sustainable Developpment en août dernier. L’adaptation variétale et l’intensification agroécologique sont préconisées pour réduire ses pertes de rendements (Lire : Le changement climatique réduirait les rendements du riz pluvial de moitié au Sénégal).

SUCRE

Le sucre roux semble ne pas vouloir franchir le pas des 20 cents. Parti vendredi dernier de 19,62 cents la livre (lb) sur le marché à terme de New York, il a clôturé hier soir à 19,24 cents après être tombé en cours de séance à son niveau le plus bas depuis début août, à 19,10 cents. Quant au sucre blanc, il a perdu $ 10 sur la période sous revue, glissant de $ 485,10 à $ 475,10 la tonne hier soir. Selon Marex Spectron, les cours devraient baisser d’ici la fin de l’année, tant pour le sucre roux que blanc, mais pour se redresser après en raison de la baisse de production au Brésil.

Que se passe-t-il ? Certes, la production brésilienne est attendue en baisse, peut-être de plus de 6 millions de tonnes (Mt) par rapport à la campagne dernière, mais la demande, elle non plus, n’est pas au rendez-vous : les taux de fret sont si élevés que les industriels puisent dans leurs stocks. En est pour preuve la chute cette semaine de 52% du volume de sucre à expédier, à seulement 1,02 Mt selon l’agence de transport maritime Williams.

Une situation au Brésil et des cours mondiaux élevés qui pourraient sauver la filière indienne mise à mal ces dernières années par des excédents énormes. Le pays devrait exporter un record de 7 Mt cette campagne 2020/21, grâce aux subsides gouvernementales, et pourrait encore exporter 6 Mt la campagne prochaine qui démarre le 1er octobre, avec des subventions moindres puisque les cours mondiaux sont élevés. New Delhi souffle….

En Allemagne, l’association industrielle du sucre WVZ estime la production nationale de sucre raffinée grimper à 4,38 Mt en 2021/22 contre 4,10 Mt en 2020/21. Les superficies emblavées en betterave seraient en légère hausse à 354 000 ha contre 350 000 ha la campagne précédente ; 27,56 Mt de betteraves devraient être acheminées vers les raffineries contre 25,72 Mt en 2020/21, le rendement étant aussi attendu en hausse ç 77,8 t/ha contre 73,3.

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