La certification un levier pour les exportations des PME agricoles d’Afrique francophone

 La certification un levier pour les exportations des PME agricoles d’Afrique francophone
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La certification est souvent une condition préalable à l’entrée dans les marchés internationaux. Mais plus une entreprise est petite, moins elle a de chance de disposer d’un certificat reconnu au niveau international.

Une étude publiée par le Centre du commerce international (ITC) et les Chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF), Promouvoir la compétitivité des PME en Afrique francophone : Les normes ouvrent la voie au commerce, réalisée auprès de plus de 9 000 PME dans 16 pays d’Afrique francophone* montre que les entreprises agricoles ont plus de chance d’exporter lorsqu’elles se conforment aux normes internationales. Or, seulement 25% des entreprises interrogées disposent d’un certificat reconnu internationalement, dont un tiers d’un certificat de qualité et un d’un autre tiers d’un certificat de sûreté, le certificat de durabilité étant le partent pauvre. Ce sont généralement les plus grosses entreprises qui en disposent à hauteur de 60% selon l’enquête contre 51% pour les moyennes entreprises, 37% pour les petites et 21% pour les micro-entreprises.

 

Pour les entreprises de petite taille, le coût de la certification est un frein mais aussi la longueur du processus notamment au niveau administratif. Il faut ajouter que très fréquemment elles ne disposent pas d’informations sur les normes et les processus de certification.

Résultat, seules 7 % des entreprises du secteur agricole exportent, mais parmi celles-ci, 70 % ont un certificat international. « La conformité́ aux normes sanitaires est souvent obligatoire pour exporter des marchandises agricoles. Vu la contrainte considérable que la certification représente pour les sociétés de ce secteur, celles qui se lancent dans un tel processus semblent cibler plutôt l’exportation que le certificat lui-même » observe l’ITC. Accroitre le nombre d’exploitations agricoles certifiées pourrait donc aussi stimuler le nombre des exportateurs.

* Benin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mauritanie, Maroc, Niger, République centrafricaine, République du Congo, République démocratique du Congo, Sénégal, Togo et Tunisie

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